/ 206
142. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Je ne ferai aucune remarque sur les beautés de détail, qui étincellent en foule dans cette étonnante production : elles sont de nature à frapper tous les yeux, à parler à toutes les âmes, et n’appartiennent en rien à la critique littéraire.

143. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »

Ces grands critiques distinguent aussi deux sortes d’introductions : l’exorde et l’insinuation.

144. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Un vieux critique français, J. du Bellay, l’a énergiquement reproduite dans sa Défense et illustration de la langue françoise.

145. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

Au lieu de se renfermer dans les bornes étroites et monotones de l’éloge, les concurrents académiques prennent un vol plus élevé ; ils ne s’évertuent plus, comme Thomas dans ses Éloges, à balancer harmonieusement des périodes, à courir après les effets du style ; plusieurs ont produit d’excellents morceaux de critique, des dissertations aussi solidement pensées que bien écrites32.

146. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

De là les coups d’encensoir que lui distribuaient les critiques contemporains, et, entre autres, Balzac, le chef du chœur.

147. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Il est comme les fleurs et les plantes, a dit un ingénieux critique, qui se nourrissent mieux quand on les arrose modérément ; mais qui sont noyées et suffoquées, quand l’eau est versée avec trop d’abondance.

148. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Quel critique, quel rhéteur ne doit pas se croire au-dessous de cette tâche ? […] Il faut donc travailler l’exorde avec beaucoup de soin et de scrupule : cette partie étant écoutée la première, est celle que la critique épargne le moins. […] Mais, quelque plausibles que soient les raisons de cet illustre critique, on doit convenir que la méthode des modernes est plus lumineuse et plus exacte que celle des anciens, et qu’elle est plus propre à répandre la clarté sur des matières compliquées et souvent obscures. […] Des critiques ont reproché à Cicéron d’être quelquefois un peu trop verbeux. […] Jamais les grands critiques de l’antiquité ne se sont trompés sur cette distinction.

149. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Aussi, les succès ont-ils été extrêmement rares en ce genre ; et sans être aussi rigoureux que certains critiques, qui consentent difficilement à accorder le nom d’épopée à d’autres poèmes qu’à l’Iliade et à l’Énéide, nous dirons que les poètes épiques vraiment dignes de ce nom sont en très petit nombre, et qu’il serait difficile de trouver dans l’histoire littéraire plus de huit ou dix poèmes qui méritent le nom d’épopée. […] Malgré une autorité aussi considérable, nous soutenons, avec la plupart des critiques, que le merveilleux chrétien peut être, dans un poème épique, la source des beautés les plus sublimes.

150. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Réveiller une idée principale au moyen d’idées accessoires, déguiser des pensées tristes, pénibles, inconvenantes même, mais indispensables au sujet, enrichir la langue par des alliances de mots inattendues, donner au style, soit par le piquant des rapprochements et des oppositions, soit par le tour et le mouvement de la phrase, plus de clarté, d’énergie, d’élégance, de vivacité, de noblesse, de nouveauté, d’intérêt : voilà des mérites que nous leur reconnaissons avec tous les critiques.

151. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

La critique commence ; impuissante à créer, elle pose des règles, fruit de l’expérience ; le genre didactique est florissant, et se mêle au genre descriptif.

152. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Gros a donné une traduction distinguée sous ce titre : Examen critique des écrivains de la Grèce.

153. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Boileau louait dans Regnard « le don de n’être pas médiocrement plaisant », et Voltaire pensait que « celui qui ne goûte point les comédies de Regnard n’est pas digne d’admirer Molière. » La Harpe a dit aussi : « Regnard a su être grand comique sans ressembler à Molière : ce qui le caractérise, c’est une gaieté soutenue, un fonds inépuisable de saillies et de traits plaisants. » Il faut voir à son sujet, outre le Cours de littérature de La Harpe, les feuilletons recueillis de Geoffroy, en regrettant d’ailleurs l’absence de travaux critiques plus complets sur cet écrivain, dont le théâtre mériterait un annotateur diligent.

154. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Plusieurs excellents morceaux de haute critique, contenus dans le recueil de l’Académie des inscriptions, attestent qu’il fut l’une des gloires de ce corps illustre2.

155. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Études de critique.

156. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Historien, il a laissé deux monuments : Charles XII, récit achevé qui allie l’art de conter simplement à la sûreté d’une critique consciencieuse ; et le Siècle de Louis XIV, qui nous montre l’ami des arts, du luxe et de la civilisation, l’admirateur d’un souverain dont la gloire était contestée par ses contemporains, l’écrivain inimitable qui aurait produit un chef-d’œuvre, si le plan de son livre n’était défectueux, et si l’on ne surprenait pas dans quelques-uns de ses jugements la partialité d’un scepticisme frondeur. […] Je réponds aux critiques quand il s’agit de philosophie ou d’histoire, parce qu’on peut, à toute force, dans ces matières, faire entendre raison à sept ou huit lecteurs qui prennent la peine de vous donner un quart d’heure d’attention.

157. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

On appelle chanson satirique ou vaudeville, celle qui critique les travers, les défauts, les actions répréhensibles, les mœurs irrégulières. […] Mais il faut bien se garder de passer les bornes d’une critique fine et d’une raillerie délicate.

158. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Narrations historiques ou fictives, mêlées parfois d’allocutions et de discours, descriptions, portraits, parallèles, lettres, dialogues, développement d’une pensée morale ou d’un mot profond, dissertations philosophiques ou littéraires, éloges, critiques, celles-ci plus rarement, discussions parlementaires ou judiciaires d’une question réelle ou supposée, etc. : voilà les exercices que recommandent les professeurs les plus expérimentés.

159. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

— Sans doute, répondent plusieurs critiques ; les idées principales ne peuvent pas être toujours si étroitement liées, qu’il ne reste jamais entre elles de lacunes à combler, si complétement fondues ensemble, qu’elles n’aient souvent besoin de soudures, en quelque sorte ; n’y a-t-il pas alors un mérite réel à trouver et à disposer des idées secondaires et relatives, pour passer d’une idée principale à l’autre, comme font les ponts sur les rives d’un fleuve ?

160. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

que d’Essais sur les éloges , sur l’éloquence de la chaire, sur la manière d’écrire l’histoire, sur la critique !

161. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Après la réfutation, il n’y a plus qu’à conclure, Or, la fin d’un discours est un moment critique, et l’orateur doit ici achever son triomphe, soit en résumant ses moyens pour convaincre l’esprit, soit en recourant au pathétique pour toucher le cœur.

162. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Ce qui impatiente, c’est qu’on l’a loué jusqu’ici sans précision, et avec une exagération peu conforme à ses goûts, à sa manière, aux règles de sa poétique et de sa critique.

163. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

S’il n’a pas créé de système, ou de méthode nouvelle, il a suscité un mouvement considérable de recherches savantes, et appliqué une critique éloquente aux plus grands génies de la philosophie ancienne et moderne.

164. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Un libertin est un don Juan, un Lovelace ; un assassin est un Lacenaire ; un critique envieux est un Zoïle ; un hypocrite est un Tartufe ; un juge inique est un Jeffreys, un Laubardemont.

165. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

La démonstration ou description du fait se rapproche, comme on le voit, de la narration ; aussi quelques critiques lui ont-ils donné le nom de narration descriptive. […] Le sujet de la narration légende telle que nous l’entendons ici, se composant de tout ce que le peuple des âges de foi vive avait recueilli dans ses souvenirs ou poétisé dans son imagination, l’écrivain, bien loin de faire usage d’une critique excessive, devra chercher à se bien pénétrer des sentiments et de l’esprit de ces époques naïves et à paraître en partager l’aimable crédulité. […] Mais la saine critique ne fait entrer dans le genre épistolaire proprement dit que ces compositions familières et libres qui ne roulent que sur les sujets dont il peut être question dans l’usage ordinaire de la vie, et qui ne sont que des conversations mises par écrit entre deux personnes séparées par la distance.

166. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Ainsi vous direz : le philosophe, pour Platon ; le poëte, pour Homère ; le Carthaginois, pour Annibal ; ou, au contraire, un Caton, pour un sage ; un Mécène, pour un protecteur des arts ; un Aristarque ou un Zoïle, pour un critique impartial ou odieusement envieux ; Aux Saumaises futurs préparer des tortures.

167. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Mais qu’on ne passe point les bornes d’une critique fine et d’une raillerie délicate.

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Religion tolérante d’un idéal élevé, voilà le fond de sa critique.

169. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

A la chambre comme au barreau, dans les questions philosophiques ou dans la critique littéraire, eussiez-vous cent fois raison, mais de vous-même, sans appui, seul dans l’arène, souvent notre amour-propre regimbe, car vous n’êtes en définitive qu’un des nôtres, unus e multis.

170. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

Cette critique cependant s’appliquerait mal à Racine.

171. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Malgré la critique précédente, ce passage où Voltaire se montre touché des beautés de la nature doit être remarqué à son éloge : car c’est chose trop rare chez lui.

172. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

Sa lettre sur les occupations de l’Académie révèle le critique supérieur, l’admirateur enthousiaste, mais impartial de l’antiquité, et l’artiste délicat qui se montre aussi fidèle à la tradition qu’hospitalier pour les idées nouvelles.

173. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Ceux de l’abbé de la Tour-Dupin, ne sont pas à l’abri de toute critique. […] Les Mémoires contiennent ordinairement des observations ou des découvertes qu’on a faites dans une science ou dans un art ; des points d’histoire, de chronologie, de critique qu’on éclaircit ; ou d’autres objets qui y ont rapport.

174. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Marmontel, littérateur connu surtout par ses œuvres critiques, naquit en 1723, et mourut en 1799.

175. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Mais qu’on ne passe point les bornes d’une critique fine, et d’une raillerie délicate.

176. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Ses comédies ne font rire qu’à ses dépens, mais il reste sans rival dans la poésie légère, badine et philosophique Historien, il a laissé des monuments : Charles XII, récit achevé qui allie l’art de conter simplement à la sûreté d’une critique consciencieuse, et le Siècle de Louis XIV, qui nous montre l’ami des arts, du luxe et de la civilisation, l’écrivain inimitable qui aurait produit un chef-d’œuvre, si le plan de son livre n’était défectueux.

177. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

Si l’on veut avoir un exemple, et tout à la fois les règles de cette harmonie imitative, on n’a qu’à lire ces beaux vers de l’abbé du Resnel, tirés de sa traduction de l’Essai sur la critique, par Pope.

178. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Malgré tous les efforts de la critique, le drame l’a emporté ; il a presque tué la tragédie : Il a habitué le public à son allure indépendante, à ses émotions violentes et sensuelles : il l’a rendu avide de ces représentations fiévreuses qui ont quelques rapports avec les jeux du cirque et les combats de l’amphithéâtre.

/ 206