que d’Essais sur les éloges , sur l’éloquence de la chaire, sur la manière d’écrire l’histoire, sur la critique !
On cite celle du discours d’Adrien au peuple de Constantinople et de l’éloge de saint Basile, par Grégoire de Nazianze, celles de la plupart des oraisons funèbres de Bossuet et des sermons de Massillon, celle du discours du père de Neuville sur le péché mortel, la péroraison si touchante de Vincent de Paul, tirée de la personne du client, lorsque, montrant aux dames pieuses qui composaient son auditoire les pauvres petits orphelins dont il s’était fait le père, près d’expirer devant elles, si elles ne leur venaient en aide, il s’écriait : « Or sus, mesdames, la compassion et la charité vous ont fait adopter ces petites créatures pour vos enfants.
. — C’est un air de liberté et de feinte rudesse que l’on prend pour faire passer un éloge qui, sans cela, pourrait paraître fade.
Je ne suis pas de ceux qui ayant dessein, comme vous dites, de convertir des éloges en brevets309, font des miracles de toutes les actions de M. le cardinal, portent ses louanges au-delà de que peuvent et doivent aller celles des hommes, et à force de vouloir trop faire croire de bien de lui n’en disent que des choses incroyables. […] Cet éloge véritable, par où vous commencez vos censures, détruit tout ce que vous pouvez dire après.
Quelle finesse, quelle délicatesse dans cet air d’humeur qu’affecte le poète ; dans ce refus simulé de faire l’éloge du roi, lors même qu’il le loue si bien ! […] La Motte a dit que les grandes réputations sont presque toujours posthumes ; et Fontenelle, dans l’éloge de Bernouilli, mathématicien célèbre, que son goût avait été son précepteur.
C’est le Racine des prosateurs ; et nous ne connaissons rien au-dessus d’un pareil éloge, quand il est aussi bien mérité.
Parmi nous ce sont les Oraisons funèbres de Fléchier, les Eloges des Académiciens par Fontenelle, et les Sermons du Père de Neuville, surtout son Oraison funèbre du cardinal de Fleuri a, d’où le morceau suivant a été tiré.
— Ne voyez-vous pas de l’affectation dans cette manière de parler de l’embarras à écrire un éloge ? […] Enfin, la dernière ligne mérite-t-elle des éloges ? […] Est-il digne d’éloges ? […] Vous finirez ici la part de l’éloge. […] Il fait l’éloge de la jeunesse, la justifie des reproches qui lui sont faits surtout par les vieillards.
Éloge de la violette, qui est le symbole de la modestie. […] Éloge de cette fleur, qui est le symbole de l’innocence. […] Éloge de cette fleur, qui est le symbole de la tendresse. […] Xénophon a composé son éloge ; Cornélius Nepos et Plutarque ont écrit sa vie. […] Court éloge de ce grand homme.
Ainsi de même qu’il faut dire : les lois que les Romains s’étaient prescrites, étaient fort sages : les pénitences que de pieux solitaires se sont imposées, sont très austères : la gloire que nos soldats se seraient acquise, aurait été au-dessus de tous les éloges ; on doit dire aussi : les lois que s’étaient prescrites les Romains, étaient fort sages : les pénitences que se sont imposées de pieux solitaires, sont très austères : la gloire que se seraient acquise nos soldats,aurait été au-dessus de tous les éloges. […] C’est, 1° lorsqu’on en met plusieurs ensemble, et qu’on ne place le nom qu’après le dernier : = il y a des animaux dessus et dedans la terre. 2.° Lorsqu’ils sont eux-mêmes précédés des mots, de, au, ou par : = ôtez tous ces papiers de dessus cette table : = les ennemis ont passé par dedans la ville : = vous avez fait une action au-dessus de tout éloge.
La Harpe, Éloge de Fénelon. […] Nous ferons le même éloge du second morceau intitulé : les Savoyards et la Savoie, dans lequel M.
Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie : tous entreprennent son éloge, et chacun, s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent et tremble pour l’avenir. — Synthèse : Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur, et la perte d’un seul homme est une calamité publique. » La première méthode est préférable, lorsque, dans un sujet vaste et compliqué, il s’agit de communiquer une science faite, ou de présenter dès l’abord, pour le bien faire saisir, le dessein général, l’idée première d’un ouvrage.
Il y a une autre sorte1 de critique qui ne se pique point d’être un genre, et qui en refuserait l’éloge.
Si elle tâche à lui témoigner quelque reconnaissance par l’admiration de ses vertus, où trouvera-t-elle des éloges dignes de cette main qui fait trembler tous nos ennemis, et dont les coups d’essai furent signalés par la défaite des premiers capitaines de l’Europe ? […] Jamais il n’eut souci de l’éloge. […] Voilà toute sa vie : c’est le plus bel éloge qu’on en puisse faire. […] Les autres ont beau le combler d’éloges, cet intérêt qui nous préoccupe nous fait croire que ces éloges sont autant de flatteries, et de mensonges647. […] Au bord m’attendent gravement tous les vénérables moines en corps ; leur harangue est pleine d’éloges sublimes ; ma réponse a quelque chose de grand et de doux.
Tout ce morceau est charmant, respire la plus douce sensibilité, et le trait implumes qui complète le tableau et arrête si délicieusement le cœur sur l’image la plus intéressante, nous paraît au-dessus de l’éloge.
Si donc je vous parais digne de quelque éloge, pour avoir franchi les bornes de la retenue et du respect, par déférence aux ordres d’un ami, je vous supplie d’accorder à Septimius une place dans votre maison ; et croyez que vous aurez un homme de cœur et de probité. » Votre cœur doit fournir ce que vous avez à dire dans une lettre de remerciement.
J E ne saurois trop m’empresser, mon cher ancien élève, de répondre à votre demande si juste et si digne d’éloges.
Nous signalerons, dans le nombre, ceux de La Harpe, qui lui a consacré un excellent éloge, de Geoffroy, d’Aimé Martin et de M.
Mon maître3, Comme je vous l’ai dit souvent, était un prêtre A l’accent calme et bon, au regard réchauffant4, Naïf comme un savant, malin comme un enfant, Qui m’embrassait, disant (car un éloge excite) : — Quoiqu’il n’ait que neuf ans, il explique Tacite5.
Je lis cet éloge éloquent Que Thomas a fait savamment Des dames de Rome et d’Athène ; On me dit : « Partez promptement, Venez sur les bords de la Seine, Et vous en direz tout autant Avec moins d’esprit et de peine. » Ainsi du monde détrompé, Tout m’en parle, tout m’y ramène.
Il faut qu’un auteur reçoive avec une égale modestie les éloges et la critique que l’on fait de ses ouvrages. […] Quelques lecteurs croient néanmoins le payer avec usure, s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous leurs éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles. […] Avez-vous lu cet éloge d’Hélène qui est si célèbre ? […] Voilà votre maître : tout le reste de cet éloge est plein des mêmes traits : il est fondé sur la longue guerre de Troie, sur les maux que souffrirent les Grecs pour ravoir Hélène, et sur la louange de la beauté qui est si puissante sur les hommes. […] Il a néanmoins des endroits fort touchants : par exemple, son adieu à Constantinople, et l’éloge funèbre de saint Basile.
Florian, qui a laissé très peu de vers, qui est presque sans nom en poésie, nous a donné, dans son églogue de Ruth, le modèle le plus accompli de ce genre d’écrire, le tableau le plus touchant de l’innocence des mœurs patriarchales, et l’imitation enfin la plus heureuse de la candeur, de la simplicité sentimentale du style sacré, admirable partout, mais au-dessus de nos éloges quand il peint les douces affections de l’âme.
Le poète y fait le plus souvent l’éloge du mort ; et il doit alors y mettre les grâces et la délicatesse du madrigal, en prenant néanmoins un ton plus noble et plus élevé, et en caractérisant la personne qui en est l’objet.
Il y a des réserves à faire dans l’éloge, mais nous en laissons le soin à nos lecteurs.
En commençant l’éloge de Louis XIV, Massillon s’écrie : Dieu seul est grand, mes frères ! […] Balzac en fait l’éloge en cent endroits divers : Il est vrai, s’il m’eût cru, qu’il n’eut point fait de vers Il se tue à rimer : que n’écrit-il en prose ? […] La justice et l’impartialité veulent encore que l’historien raconte les grandes actions avec éloge, en quelque lieu qu’il en trouve les auteurs. […] Veut-on faire l’éloge d’un grand capitaine, on oublie que son héros est un homme et que ce sont des hommes qu’il fait égorger.
Eloge, accusation, défense. délibération, etc. […] Quand on songe quelle était l’admiration du soldat pour Napoléon, et combien il tenait à mériter ses éloges, on ne sera pas surpris de l’effet que devait produire ces simples mots.
Le philosophe Horace fait aussi un éloge pompeux de la vie champêtre et de ses douceurs ; mais savez-vous pourquoi il soupire si ardemment après cette délicieuse retraite ?
Telles sont les rimes de ces beaux vers que Boileau met dans la bouche de la mollesse136, pour faire l’éloge de Louis XIV.
Jamais il n’eut souci de l’éloge.
Commence-t-il à chanceler dans le poste où on l’avait mis, tout le monde passe facilement à un autre avis ; en est-il entièrement déchu, les machines qui l’avaient guindé si haut, par l’applaudissement et les éloges, sont encore toutes dressées pour le faire tomber dans le dernier mépris ; je veux dire qu’il n’y en a point qui le dédaignent mieux, qui le blâment plus aigrement, et qui en disent plus de mal, que ceux qui s’étaient comme dévoués à la fureur1 d’en dire du bien2 Pamphile ou le vaniteux Un Pamphile est plein de lui-même, ne se perd pas de vue, ne sort point de l’idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité : il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses pièces, s’en enveloppe3 pour se faire valoir ; il dit : Mon ordre, mon cordon bleu 4 ; il l’étale ou il le cache par ostentation : un Pamphile, en un mot, veut être grand ; il croit l’être, il ne l’est pas, il est d’après un grand1 Si quelquefois il sourit à un homme du dernier ordre, à un homme d’esprit, il choisit son temps si juste qu’il n’est jamais pris sur le fait ; aussi la rougeur lui monterait-elle au visage s’il était malheureusement surpris dans la moindre familiarité avec quelqu’un qui n’est ni opulent, ni puissant, ni ami d’un ministre, ni son allié, ni son domestique2 Il est sévère et inexorable à qui n’a point encore fait sa fortune : il vous aperçoit un jour dans une galerie, et il vous fuit ; et le lendemain, s’il vous trouve en un endroit moins public, ou, s’il est public, en la compagnie d’un grand, il vient à vous, et il vous dit : Vous ne faisiez pas hier semblant de nous voir.
Un grand génie peut, il est vrai, par sa seule force et par l’observation de la nature, créer un ouvrage digne des plus grands éloges sans connaître les lois de la critique. […] Lorsque nous parlons au vulgaire de l’éloquence, ou que nous en faisons l’éloge, on nous écoute en général avec peu d’attention ; on pense que cette expression ne signifie qu’un arrangement habile de mots, l’art de vernir et de rendre plausibles de faibles arguments, ou de parler de manière à plaire et à chatouiller l’oreille. […] Je ne puis résister au désir de rappeler le bel éloge que Marmontel fait de cet illustre avocat, et de son contemporain Lenormand. […] On peut citer avec éloge les écrits de Voltaire pour Calas, Montbailly et Sirven ; les mémoires de M. de Lally-Tollendal, où brillent le coloris le plus vif et les peintures les plus fortes. […] L’intelligence et la sagacité appartiennent à tous les rangs, et l’orateur peut recevoir des éloges pour la beauté de son discours de la part d’un auditoire, qui cependant n’est nullement persuadé de la vérité de ce qu’il a dit.
Il est parfois permis de faire l’éloge de son cœur.
1° La prosopopée de langage, Fléchier dans l’oraison funèbre de Montausier le fait sortir du tombeau, et comme si l’orateur avait tort de donner des éloges à son héros, celui-ci s’écrie : « Laisse-moi reposer dans le sein de la vérité, et ne viens pas troubler ma paix par la flatterie que j’ai haïe. […] Il semble qu’on choque les convenances par des éloges trop peu voilés. […] L’envie qui brûle de se satisfaire et qui rougit de se montrer, cache le dépit sous le dédain, prélude à la satire par l’éloge.
Aussi l’élève qui aura rempli mes canevas, même imparfaitement, me paraîtra digne d’éloges : car il serait injuste d’exiger qu’il atteignît à la perfection des modèles. […] Je n’ai rien à vous souhaiter, parce que vous avez tout, je n’ai point de compliments à vous adresser parce que vous êtes au-dessus des éloges. […] On est en droit d’exiger un bel éloge de l’écrivain qui s’exprime ainsi et sans doute il va dire des choses admirables. […] A part cette légère remarque, et l’épithète blanchissante qui ne change guère d’aspect de la mer aux yeux du barde, il n’y a que des éloges à donner à ce morceau brillant. […] (La Harpe, Éloge de Fénélon.)
C’est ainsi que le guerrier dont on veut faire l’éloge, apparaîtra avec l’auréole de la valeur, de l’activité, de l’audace, de la prévoyance, du don de maîtriser les hommes et les événements, Intrépide, et partout suivi de la victoire. […] Parmi ces ornements, on remarque les pensées fines, les traits piquants, les comparaisons neuves ou justes et naïves, les sentiments et les éloges délicats, les métaphores agréables, les contrastes plaisants, les épithètes rassemblées avec grâce, les suspensions badines, les citations faites à propos, les allusions fines, les descriptions, les contes, les anecdotes, etc.
On y faisait encore l’éloge et l’apologie de l’auteur, et on cherchait à captiver la bienveillance du public. […] C’est ce qu’a fait Racine dans le prologue d’Esther, où la Piété fait l’éloge de Louis XIV.
Balzac en fait l’éloge en cent endroits divers.