La disposition enseigne les justes proportions à observer entre toutes les parties d’un ouvrage, l’artifice de la gradation, des transitions, des préparations oratoires.
. — figures par rapprochement d’idées opposées Observez ici comme tout se lie dans l’esprit humain.
Depuis, il ne cessa pas d’observer et d’écrire, à bride abattue, sur tout ce qu’il voyait, entendait et devinait.
Observez-vous vous-mêmes et jetez un regard sur votre passé si court encore et qui vous paraît déjà si long.
Après une longue contention et un travail de plusieurs heures, pour m’amuser et me délasser, je feuilletais les fameux registres de Carpinatius ; j’y faisais observer à quelques chevaliers romains, qui étaient l’élite des habitants de cette ville, ces fréquentes répétitions du nom de Verrutius, dont je vous ai déjà parlé, et je leur expliquais l’énigme. […] Ces repas ne se faisaient point avec ce silence observé ordinairement par les préteurs et les généraux, ni avec cette décence qui règne d’ordinaire à la table d’un magistrat. […] Qui n’aperçoit le motif qui vous engagea le premier à changer un usage observé par tous vos prédécesseurs, et à négliger ce qu’il y avait d’avantageux à laisser faire cette distribution d’argent, sans vous charger de tant d’embarras et de peines, qui pouvaient vous attirer des reproches et des soupçons ? […] Ce n’était point, selon la coutume, un feu allumé dans le lieu d’où l’on observait sur mer ou sur quelque éminence ; c’était l’incendie des vaisseaux mêmes qui publiait et la perte que l’on venait de faire et le péril dont on était menacé. […] Il lui fait observer cependant que Phalargus, resté avec lui sur le vaisseau de Centorbe, ne pouvait être enveloppé dans cette disgrâce.
C’est une chose plaisante à observer que le plaisir qu’on prend à parler, quoique de loin, à une personne que l’on aime, et l’étrange pesanteur qu’on trouve à écrire aux autres. […] Quiconque a observé son faible, prend sur lui de l’ascendant et de l’influence. […] Observe-moi bien. […] Oui, je t’observe. […] Si vous l’avez observée, notre hirondelle se prévient volontiers en faveur des figures bienveillantes ; elle se fie, comme une étrangère de lointain pays, aux procédés du bon accueil ; elle aime qu’on ne la dérange pas, et s’abandonne à qui l’aime.
La gradation est pleinement observée, les nuances se font sentir l’une après l’autre.
Il est assez important aux jeunes gens de ne pas ignorer, en entrant dans le monde, la manière de bien écrire une lettre, et le cérémonial qu’on y doit observer.
Rousseau a dit avec plus de gravité et de véritable philosophie : « C’est le courroux des rois qui fait armer la terre, C’est le courroux du Ciel qui fait armer les rois. » Observez de plus que cette loi déjà si terrible de la guerre n’est cependant qu’un chapitre de la loi générale qui pèse sur l’univers.
On suivra, dans l’analyse que j’appellerai littéraire, le procédé recommandé par Condillae pour l’analyse philosophique ; seulement il y aura, entre ces deux sortes d’analyse, la différence déjà observée à propos de la définition.
Et observez, avec Condillac, que si, en conservant les idées principales, vous substituez l’une des périphrases à l’autre, toutes deux vous paraîtront froides et déplacées, parce que le caractère donné à Dieu n’aura plus assez de rapport avec son action dans l’une et l’autre circonstance.
« Suivez les enfants apprenant leurs fables, et vous verrez que, quand ils sont en état d’en faire l’application, ils en font presque toujours une contraire à l’intention de l’auteur, et qu’au lieu de s’observer sur le défaut dont on veut les guérir ou préserver, ils penchent à aimer le vice avec lequel on tire parti des défauts des autres.
Cependant certains peuples avaient observé de bonne heure que, si dans chaque langue le nombre des mois est très-considérable, celui des sons articulés, dont les mots sont composés, l’est infiniment moins. […] Nous ferons seulement observer que la suppression des cas a rendu l’usage des prépositions très-fréquent dans la langue française, et cette observation nous conduit à l’examen de la construction des phrases. […] C’est ici l’occasion de faire observer que, dans une harangue judiciaire, on distingue deux espèces de circonstances, les circonstances atténuantes et les circonstances aggravantes, c’est-à-dire celles qui diminuent ou qui augmentent la gravité de la cause. […] Il y aura dans Jupiter des astronomes qui, après avoir bien pris de la peine à composer des lunettes excellentes, après avoir choisi les plus belles nuits pour observer, auront enfin découvert dans les cieux une petite planète qu’il n’avaient jamais vue. […] Il serait aussi à souhaiter qu’ils allassent quelquefois, sous la conduite de leurs parents ou de leurs maîtres, visiter nos ateliers et nos manufactures, pour y observer les efforts et les résultats de l’industrie.
Mais observez en même temps la singulière susceptibilité de la langue française !
Quand, dans la métabole, on observe une gradation ascendante ou descendante, elle se nomme climax.
Nous observerons cette loi dans toute son étendue, si nous remplissons de la manière la plus convenable tous les devoirs de notre état, et ceux que nous commande la nature.
Dans les lettres de convenance, l’essentiel est de bien observer les bienséances sociales : le savoir-vivre n’est jamais hors de saison. […] Mais quelle que soit la nature du récit, réel ou inventé, il y a une certaine vérité générale et convenue dont on ne peut jamais se départir : c’est ce que l’on appelle la couleur locale, qui est une condition essentielle de la vraisemblance ; elle consiste à bien observer les convenances de temps, de lieu, d’âge, de caractère, de mœurs et de croyances.
Le même usage fut observé à Rome. […] Le peuple romain comprit combien il serait utile à la république de louer les grands hommes après leur mort, et ordonna aussitôt que cet usage serait perpétuellement observé.
Chaque instant qui passe modifie et l’observateur et les objets observés et les rapports entre ces objets. […] Assistez aux luttes des tribunaux, observez les manœuvres des adversaires, érigez-vous en juge du camp.
Comment cette règle a-t-elle été observée dans le Cid et dans Horace ? […] « Suivez, dit-il, les enfants apprenant leurs fables et vous verrez que, quand ils sont en état d’en faire l’application, ils en font presque toujours une contraire à l’intention de l’auteur, et qu’au lieu de s’observer sur le défaut dont on veut les guérir ou préserver, ils penchent à aimer le vice avec lequel on tire parti des défauts des autres… Dans toutes les fables où le Lion est un personnage, comme c’est d’ordinaire le plus brillant, l’enfant ne manque point de se faire lion ; et quand il préside à quelque partage, bien instruit par son modèle, il a grand soin de s’emparer de tout ; mais quand le moucheron terrasse le lion, c’est une autre affaire ; alors l’enfant n’est plus lion, il est moucheron. […] – L’unité d’action est-elle observée dans Horace ? […] A l’en croire, il a lui aussi « présenté le miroir » aux vices des humains, ils s’y sont réfléchis et il n’a fait que les observer et les noter au passage. […] On en a conclu trop légèrement contre lui qu’il observait sans but.
Toutefois, à cause que ce même pays est aussi habité par des hommes, et que la reine qui leur commande a toute seule plus de savoir, plus d’intelligence et plus de raison que tous les doctes produits par la fertilité des pays où j’ai vécu, je me persuade que la beauté du lieu n’est pas nécessaire pour la sagesse, et que les hommes ne sont pas semblables aux arbres, qu’on observe ne croître pas si bien lorsque la terre où ils sont transplantés est plus maigre que celle où ils avaient été semés, Vous direz que je ne vous rends ici que des imaginations et des fables pour les importantes et véritables nouvelles dont il vous a plu me faire part ; mais ma solitude ne produit pas à présent de meilleurs fruits, et l’aise que j’ai de savoir que la France a évité le naufrage en une très-grande tempête83 emporte tellement mon esprit que je ne puis rien dire ici sérieusement, sinon que je suis votre humble et dévoué serviteur. […] Je ne vous dirai point qu’ils sont sur la litière : les pauvres bêtes n’en ont point191, et ce serait fort mal parler ; mais vous leur faites observer des jeûnes si austères, que ce ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux. […] Elle a été bien regardée et observée, et tout le monde paraît satisfait de bonne foi705. […] que je voie sa taille et son visage, pendant qu’il vit ; que j’observe les traits et la contenance d’un homme qui seul entre les mortels possède une telle prune.
Je ne vous dirai point qu’ils sont sur la litière : les pauvres bêtes n’en ont point1, et ce serait fort mal parler ; mais vous leur faites observer des jeûnes si austères, que ce ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux.
Tous les ambitieux ont eu cette méthode1 ; Le matérialisme à leurs plans est commode ; Corrompus, corrupteurs, ils avaient observé Qu’on asservit sans peine un peuple dépravé.
Rien n’est possible à qui n’a pas grand soin d’observer les signes de ponctuation ; dans l’intérêt de la clarté, il faut marquer toutes les divisions par un repos, s’arrêter plutôt trop que pas assez, après les signes de ponctuation, surtout à chaque point. […] Il convient aussi d’observer que les maires du palais et les comtes de Paris se placèrent dans le trône des rois à la faveur des moyens qui leur avaient servi à s’insinuer dans leur esprit, c’est-à-dire par l’affaiblissement et par le changement des lois de l’État. […] Lorsqu’on l’observe avec une lunette, car il se laisse rarement approcher, il paraît comme endormi, posé sur une pierre, le corps presque droit et sur un seul pied, le cou replié le long de la poitrine et du ventre, la tête et le bec couchés entre les épaules qui se haussent et excèdent de beaucoup la poitrine ; et, s’il change d’attitude, c’est pour en prendre une encore plus contrainte en se mettant en mouvement. […] Les proportions qui font et les équilibres et les multiplications des forces mouvantes y sont observées dans une justesse où rien ne manque.
Outre ces lois dictées par la raison, observez que la comparaison varie selon les temps et les genres divers.
Et vous savez qu’afin que leur esprit soit aussi plus pur, on observe encore de donner les heures du matin à ces fonctions : tant on apporte de soin pour les préparer à une action si grande, où ils tiennent la place de Dieu, dont ils sont les ministres, pour ne condamner que ceux qu’il condamne lui-même.
Rien n’est possible à qui n’a pas grand soin d’observer les signes de ponctuation ; dans l’intérêt de la clarté, il faut marquer toutes les divisions par un repos, s’arrêter plutôt trop que pas assez, après les signes de ponctuation, surtout à chaque point. […] Quelque haute qu’elle soit, l’ambition de la philosophie est infiniment moindre que celle de la religion ; c’est une ambition purement scientifique ; les philosophes étudient, observent, discutent ; leurs travaux produisent des systèmes, des écoles. […] Aussi, quand il avait observé, réfléchi et arrêté son idée, rien ne le troublait ; il ne se laissait point jeter ou entretenir par les idées d’autrui, ni par le désir de l’approbation, ni par la crainte de la contradiction, dans un état de doute et de fluctuation continuelle. […] Cette Constitution qu’il apporta dans la séance du 23 juin, et qu’on reproche tant à l’Assemblée nationale de n’avoir pas acceptée, aurait-il eu au moins la force, en l’imposant au tiers état, de l’observer lui-même, de la faire observer par les ordres privilégiés ? […] Prends un siége, Cinna, prends, et sur toute chose Observe exactement la loi que je t’impose : Prête, sans me troubler, l’oreille à mes discours ; D’aucun mot, d’aucun cri, n’en interromps le cours ; Tiens ta langue captive ; et, si ce grand silence À ton émotion fait quelque violence, Tu pourras me répondre après tout à loisir : Sur ce point seulement contente mon désir.
Deux moines grecs, ayant pénétré jusqu’en Chine, y observent avec admiration les travaux du ver à soie et les fabriques d’étoffes. […] Vous pouvez ajouter ensuite que Constantin fit placer dans le lit où il couchait habituellement un homme qui venait de rendre le dernier soupir et qu’il se retira dans son cabinet voisin d’où il pouvait tout observer. […] Il leur raconte ce qu’il a fait, et comment, déguisé en barde, il a observé le camp des ennemis ; ils doivent célébrer demain une grande fête, dans laquelle, selon leur usage, ils s’abandonneront à l’intempérance jusqu’à perdre leur raison et leurs forces ; il leur a promis de venir à cette fête ; il y viendra. […] Ils acceptèrent cette condition, jurèrent de l’observer et l’observèrent en effet.
Ce ne sont pas seulement la Cour, la ville, la noblesse, et la bourgeoisie que La Fontaine observe, c’est le monde des humbles, des petits ; c’est la nature et la société tout entière. […] Corneille a le tempérament tragique ; il n’observe pas assez, et ses personnages sont trop faits de tête. […] On a cherché dans son œuvre de perpétuelles allusions à la société qu’il observe et au milieu de laquelle il vit ; c’est là, si je ne me trompe, une interprétation forcée ; néanmoins, ne trouvez-vous pas, ma chère enfant, qu’une comparaison toute naturelle nous fait reconnaître, sous ses fictions, non seulement l’homme en général, mais celui de notre siècle ? […] [16] (7 novembre 1885) Lettre de Bossuet à La Bruyère pour l’engager à accepter les fonctions de précepteur du petit-fils du grand Condé et lui monter les avantages qu’il peut retirer de ce poste pour observer les mœurs de la Cour. […] Le talent de moraliste qu’il possède ne pourra nulle part s’exercer plus facilement qu’au milieu de cette cour princière, où il observera à loisir les mœurs de la haute société.
C'est ce qu’observe Cicéron dans cette phrase, où il veut faire ressortir toute l’horreur du complot formé par Catilina dans la maison de Léca, l’un des principaux conjurés : Fuisti igitur apud Læcam, Catilina ; distribuisti partes Italiæ ; statuisti quò quemque proficisci placeret ; delegisti quos Romæ relinqueres, quos tecum duceres ; descripsisti urbis partes ad incendia ; confirmasti te ipsum jam esse exiturum ; dixisti paululum tibi esse etiam tùm moræ, quòd ego viverem. […] Il est une loi non écrite, mais innée ; une loi que nous n’avons point apprise, que nous n’avons point reçue, que nous n’avons point lue : nous la tenons de la nature, nous l’avons puisée dans son sein, c’est elle qui nous l’a inspirée ; ni les leçons, ni les préceptes ne nous ont instruits à la pratiquer ; nous l’observons par sentiment, nos âmes en sont pénétrées.
Il y a même une différence essentielle à observer ici : les actions ne mettent précisément en évidence que le personnage qui agit, tandis que ces discours adressés à tout un peuple, dans une circonstance importante pour lui, nous font d’autant mieux connaître l’esprit et les mœurs de ce peuple, que l’orateur, quel qu’il soit, a dû accommoder son style et ses pensées au langage et aux idées de ceux qui l’écoutaient.
Une seule, qui les renferme toutes par son importance : Craignez Dieu et suivez sa loi ; car voilà tout l’homme : Deum time, et mandata ejus observa ; hoc est enim omnis homo (c. 12. v. 13).
Et observez que cette fusion savante n’ôte à aucune des trois grandes divisions de l’ouvrage son caractère propre et spécial ; elles n’ont de commun, outre l’éclat et la majesté d’une expression qui répond toujours à l’élévation de la pensée, que cette précieuse unité de dessein.
Reine des nuits, l’amant devant toi vient rêver, Le sage réfléchir, le savant observer.
S’il n’est pas encore généralement goûté ; si son obscurité prétendue rebute encore une grande quantité de lecteurs, c’est à eux qu’ils doivent s’en prendre ; et comme l’observe judicieusement La Harpe, la pensée de Tacite est d’une telle étendue, que chacun y pénètre plus ou moins, selon le degré de ses forces.
On peut aussi observer que vaincu et défait ne s’appliquent qu’à des armées ou à de grands corps ; aussi on ne dit point d’un détachement qu’il a été défait ou vaincu, on dit qu’il a été battu.