Je meurs dans un moment : la mort va me délivrer de vos mains. […] tendant la main. […] Rien n’est plus comique qu’un homme qui, après avoir examiné les deux mains de quelqu’un, demande à voir les autres mains. […] En même temps il avança la main pour saisir le miel. […] Dans la main droite, cette femme majestueuse portait des livres, et dans la main gauche un sceptre.
On la représente la tête couronnée d’épis, et une faucille à la main. […] Elles étaient au nombre de trois, qu’on représente se tenant par la main. […] On lui met dans les mains une urne, où sont renfermées les destinées des hommes. […] On le représente sur un lit, tenant une corne d’une main, et une dent de l’autre. […] On la représente avec une serpette à la main, et une couronne de fruits sur la tête.
C’est celui dont la main posa mes fondements. […] Le sort, dit-on, l’a mise en ses sévères mains. […] Et toi, dont le courroux veut engloutir la terre, Mer terrible, en ton lit quelle main te resserre ? […] Qu’elle-même sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles ! […] L’ennemi disait : Je les poursuivrai, je les atteindrai, je partagerai leurs dépouilles ; j’assouvirai mes désirs ; je tirerai mon épée ; ma main me les assujettira.
Voltaire pousse plus loin encore la hardiesse de la comparaison, en assimilant deux armées qui en viennent aux mains, à l’effort de deux vents opposés qui se disputent l’empire des airs. […] Dépositaire de ma foudre, Maître de punir et d’absoudre, Leur sort est remis dans tes mains. […] 150Dans une triste et vaste plaine La main du Seigneur m’a conduit. […] Dans le même instant, paraissent six hommes qui portent la mort entre leurs mains : au milieu d’eux marche un septième vêtu de lin ; à son côté est suspendu un vase rempli d’encre. […] Sous un joug étranger nous avons succombé ; Et des mains de Juda notre sceptre est tombé.
Il malmena les cordes de sa lyre, et elles finirent par se briser prématurément sous sa main imprudente. […] J’ai pris ses deux mains dans les miennes, Je me suis incliné, — sans t’éveiller pourtant, O Gunther3 ! […] Il pencha son front sur sa main, Et resta jusqu’au lendemain, Pensif, avec un doux sourire. […] Il serre, désolé, ses fils sur sa poitrine ; Il ne lui reste plus, s’il ne tend pas la main, Que la faim pour ce soir, et la mort pour demain. […] Quand tes tremblantes mains essuieront la poussière De ce pauvre réduit que tu crois oublier ?
La plus grande de ces palingénésies, car Dieu y mit la main, c’est la prédication de l’Évangile. […] Cette lettre injurieuse est écrite de la main du roi des Parthes, et il n’y a pas moyen de la supprimer. […] Une fois la sépulture remplie, on fermait le rayon avec des blocs de marbre, des briques, avec tout ce que le hasard mettait sous la main de ces ouvriers persécutés. […] … À ton heure fatale, Mes mains n’ont pas sur toi répandu l’eau lustrale ! […] De l’or, je t’en accable et tes mains en sont pleines.
Celui-là seul tient tout en sa main, qui sait le nom de ce qui est et de ce qui n’est pas encore3, qui préside à tous les temps et prévient tous les conseils. […] Contemplez cet édifice, vous y verrez des marques d’une main divine ; mais l’inégalité de l’ouvrage vous fera bientôt remarquer ce que le péché a mêlé du sien. […] 1 » Et moi je dis : Est-ce là cet homme fait à l’image de Dieu, le miracle de sa sagesse, et le chef-d’œuvre de ses mains ? […] La princesse leur échappait parmi des embrassements si tendres, et la mort plus puissante nous l’enlevait entre ces royales mains. […] Dieu a tous les temps dans sa main, et s’en sert pour avancer et pour retarder, ainsi qu’il lui plaît, l’exécution des desseins des hommes.
La rage s’empare de tous les cœurs, les yeux roulent du sang, la main frémit sur l’épée. […] L’épée à la main, renversant tout sur leur passage, ils courent à la chapelle de la crèche, blessent quelques fidèles qui en défendent l’entrée, brisent la barrière et mettent leurs mains sanglantes sur le pontife. […] Est-ce un roi couronné des mains de la victoire ? […] Mais les fers ont-ils pu trouver des mains serviles ? […] Ne tiens-je pas une lanterne en main ?
seigneur, faut-il que ceste main Viene à donner ce coup tant inhumain ? […] ,… Or est il temps, ma main, que t’esvertucs Et qu’en frappant mon seul filz tu me tues. Icy le Cousteau luy tombe des mains. […] Voylà, voylà la main Dont ore est affranchy tout le peuple romain ! […] Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecuter ?
Apollon, si jamais, échappé du tombeau, Il retourne au Ménale avoir soin du troupeau, Ces mains, ces vieilles mains orneront ta statue De ma coupe d’onyx à tes pieds suspendue ; Et, chaque été nouveau, d’un taureau mugissant La hache à ton autel fera couler le sang. […] Déjà tu n’élevais que des mains défaillantes ; Tu me nommais déjà de tes lèvres mourantes, Quand, pour te secourir, j’ai vu fendre les flots Au dauphin qui sauva le chanteur de Lesbos. […] Au banquet de la vie à peine commencé2, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine. […] Oui, de leur main chérie Un mot, à travers ces barreaux, A versé quelque baume en mon âme flétrie ; De l’or peut-être à mes bourreaux… Mais tout est précipice. […] Il y avait si longtemps que les muses tenaient à leurs mains des bouquets artificiels plus secs et plus inodores que les plantes des herbiers, où jamais ne tremblait ni une larme humaine, ni une perle de rosée !
Vous détaillerez en finissant le premier paragraphe, les usages les plus nobles des mains et des bras. […] Viens ça, que je voie ; montre-moi tes mains. […] Il mourra donc les armes à la main ; il fait ouvrir son palais et reçoit à coups d’épée les bataillons ennemis. […] Mais voilà qu’en voulant saisir une urne antique, le fil s’échappe de sa main. […] Comment oserait-on surtout porter la main sur Nicias ?
Prisonnier à Pavie, il prendra sa revanche en maint fait d’armes, où il se montra sinon stratégiste de haut vol, du moins officier accompli, plein de ressources, ayant le coup d’œil prompt et la main sûre, alliant l’art à l’audace, et l’adresse à la témérité. […] Or avois-je encore deux petits flascons de vin grec, de ceux que monsier le cardinal d’Armaignac m’avoict envoyés ; et m’en froetiz12 ung peu les mains, puis m’en lavay fort le vizaige, jusques à qu’il eust prins un peu de couleur roge13, et en beuz, avec un petit morceau de pain, trois doigtz, puis me regarday au miroir. […] Je m’asseure que je ne seray pas en peine de mettre la main dans les reins de ceulx qui les montreront à noz ennemys1, et que vous ferés tous vostre devoir. […] Vous n’estes pas ainsi2, qui combatés pour l’honneur de Dieu, service de vostre Roy et repos de la patrie. » Sur quoy je leur commanday que tout le monde levast la main. […] Nous ne nous arrêterons pas avant d’en venir aux mains.
Les riches de la terre, qui, durant cette vie, jouissent de la tromperie d’un songe agréable, et s’imaginent avoir de grands biens, s’éveillant tout à coup dans ce grand jour4 de l’éternité, seront tout étonnés de se trouver les mains vides. […] Étant éloigné de cet animal, vous voyez sa tête, ses pieds et son corps ; quand vous approchez pour le prendre, vous ne trouvez plus qu’une boule ; et celui que vous découvriez de loin tout entier, vous le perdez tout à coup, aussitôt que vous le tenez dans vos mains. […] Il se compose1, il devient plus obéissant sous l’éperon, sous le frein, sous la main qui le manie à droite et à gauche, le pousse, le retient comme elle veut. […] On se console parce qu’on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu’on voit se faner entre ses mains du matin au soir, et quelques fruits qu’on perd en les goûtant : Enchantement ! […] Si je monte au ciel, vous y êtes ; si je me jette au fond des enfers, je vous y trouve ; si je me lève le matin, et que j’aille me retirer sur les mers les plus éloignées, c’est votre main qui me mène là ; et votre main droite me tient.
L’un poursuit un parent dans le parti contraire ; Là, le frère en fuyant meurt de la main d’un frère4. […] daignez confier à mes tremblantes mains… Zaïre. […] madame, en vos mains elle était demeurée ? […] … Madame… Nérestan… Soutiens-moi, Châtillon… Nérestan, si je dois vous nommer de ce nom, Avez-vous dans le sein la cicatrice heureuse Du fer dont à mes yeux une main furieuse1… Nérestan. […] Sais-tu bien qu’à l’instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d’un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t’est donnée ?
Mon docteur de Ménestre, en sa mine altérée, Avait deux fois autant de mains que Briarée, Et n’était, quel qu’il fût, morceau dedans le plat, Qui, des yeux et des mains, n’eût un échec et mat. […] Bientôt entre leurs mains ils devinrent plus beaux. […] Recevez leur tribut des mains de Toscanelle. […] Ma main, sans que j’y rêve, écrira Raumaville. […] Prenons un peu d’haleine ; Ma main pour cette fois commence à se lasser.
Toutefois, en ces lieux hérissés de buissons, Un parterre de fleurs6, quelques plantes heureuses7 Qu’élevaient avec soin ses mains laborieuses, Un jardin, un verger, dociles à ses lois, Lui donnaient le bonheur qui s’enfuit loin des rois8. Le soir, des simples mets9 que ce lieu voyait naître Ses mains chargeaient, sans frais, une table champêtre. […] Elle craint le travail, et redoute la gêne ; L’air d’effort lui déplaît ; et lorsque dans sa main Vénus tient en riant les marteaux de Vulcain, Un air d’aisance encore embellit la déesse. […] J’entends ce jeux bruyant où, le cornet en main, L’adroit joueur calcule un hasard incertain. […] Sainte-Beuve représente ainsi le magister : « Et d’abord, il est tout : la règle et le compas, La toise est dans ses mains ; géomètre, il arpente Et fait les parts autant que le notaire ; il chante Au lutrin, et récite au long la Passion.
Elle a touché d’une main impure et flétri pour quelque temps de nobles et beaux côtés de la nature humaine. […] Malheureux, qui voulaient être citoyens sans qu’il y eût de cité, et tenir leurs richesses de la main de leurs destructeurs ! […] J’y ai trouvé le plaisir avec l’instruction, et reconnu la main du maître. […] C’est bien pis si vous n’avez pas reçu la lettre des mains du laquais : comme il est prouvé au procès que cet homme l’a prise des miennes, et que l’apparition de M. […] Pour Virginie, d’un port noble et assuré, elle nous faisait signe de la main, comme nous disant un éternel adieu.
Qu’elle regarde de tous côtés : tout a besoin de sa main, mais d’une main douce, tendre, salutaire, qui ne tue point pour guérir, qui secoure, qui corrige et répare la nature sans la détruire. […] Pendant que nous tremblons sous leur main, Dieu les frappe pour nous avertir. […] attendre à commencer une vie nouvelle lorsque, entre les mains de la mort, glacés sous ses froides mains, vous ne saurez si vous êtes avec les morts ou encore avec les vivants ! […] Il parcourait sans cesse son vaste empire, portant la main partout où il allait tomber. […] gardez-vous de l’une et l’autre main !
La rage s’empare de tous les cœurs, les yeux roulent du sang, la main frémit sur l’épée. […] Son corps reste encore un moment debout, étendant des mains convulsives, objet d’épouvante et de pitié. […] Il se tourne vers la légion chrétienne : « Braves soldats, la fortune de Rome est entre vos mains. […] Mais je savais mieux que personne en quelles mains l’Europe était tombée. […] Le bourreau lui-même était ému et la frappa d’une main mal assurée.
C’est dans le sein de la sagesse qu’il avait puisé cette politique hardie et généreuse, cette politique constante et intrépide, cet amour invincible de la patrie ; c’est dans l’étude de la morale qu’il avait reçu des mains de la raison même cet empire absolu, cette puissance souveraine sur l’âme des auditeurs. […] C’est là qu’il pèse scrupuleusement jusques aux moindres expressions, dans la balance exacte d’une juste et savante critique : c’est là qu’il ose retrancher tout ce qui ne présente pas à l’esprit une image vive et lumineuse ; qu’il développe tout ce qui peut paraître obscur à un auditeur médiocrement attentif ; qu’il joint les grâces et les ornements â la clarté et à la pureté du dicours ; qu’en évitant la négligence, il ne fuit pas moins l’écueil également dangereux de l’affectation ; et que, prenant en main une lime savante, il ajoute autant de force à son discours, qu’il en retranche de paroles inutiles ; imitant l’adresse de ces habiles sculpteurs qui, travaillant sur les matières les plus précieuses, en augmentent le prix à mesure qu’ils les diminuent, et ne forment les chefs-d’œuvre les plus parfaits de leur art, que par le simple retranchement d’une riche superfluité ». […] Il a donné si longtemps des preuves de l’une, et si heureusement réalisé ce qu’il va dire de l’autre, que l’on croirait lire sa propre histoire tracée par la main impartiale de l’équité. […] D’une main, ils ont tenté d’ébranler le trône ; et de l’autre, ils ont voulu renverser les autels. […] L’impiété ne borne pas ses projets d’innovation à dominer sur les esprits. — Son génie inquiet, entreprenant, et ennemi de toute dépendance, aspire à bouleverser toutes les constitutions politiques ; et ses vœux ne seront remplis, que quand elle aura mis la puissance législative et exécutrice entre les mains de la multitude ; lorsqu’elle aura détruit cette inégalité nécessaire des rangs et des conditions ; lorsqu’elle aura avili la majesté des rois, rendu leur autorité précaire et subordonnée aux caprices d’une foule aveugle ; et lorsqu’enfin, à la faveur de ces étranges changements, elle aura précipité le monde entier dans l’anarchie, et dans tous les maux qui en sont inséparables ».
— C’est assez : le temps passe à tenir ces propos ; Quand la langue se meut, la main reste en repos. […] Messieurs, je vous présente un sage Qui suit la raison pure, et méprise l’usage ; Il n’épargne aucun soin pour servir un ami, En lui serrant la main. […] je m’abandonne à leur main scélérate ; Je boirai, sans regret, la coupe de Socrate3. […] J’ai, la lanterne en main, Cherché ; je n’ai point vu d’homme sur mon chemin. […] Au lever du rideau, Lucrèce, une quenouille à la main, est assise près d’une table placée entre elle et sa nourrice Plusieurs esclaves, groupées autour de Lucrèce, sont occupées de divers travaux.
Durant cette tempête, monsieur le cardinal n’a-t-il pas toujours tenu le gouvernail d’une main et la boussole de l’autre ? […] Nos ennemis le savent bien dire ; et nos alliés ont ressenti dans le plus grand éloignement combien la main de Louis était secourable. […] Je me suis trouvé les mains élevées au ciel, et faisant des efforts pour dire : Grand Jupiter ! […] Il me fit appeler ; et, me tendant la main : « Lysimaque, me dit-il, je te rends mon amitié, rends-moi la tienne. […] Cependant les concurrents en viennent aux mains.
Le faquin luy mit en main un tournois philippus178. […] Bon, vous voilà les armes à la main. […] J’aime mieux encore qu’ils meurent sous la main d’un autre que sous la mienne. […] Il tenait dans sa main une houlette920 courbée et noueuse. […] Jeannot monta en chaise en tendant la main à Colin avec un sourire de protection assez noble.
J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. […] Je vois, je reconnais la blessure mortelle Que te fit dans le flanc cette main criminelle ! […] Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles Et de ses propres mains déchire ses entrailles ! […] Sais-tu bien qu'à l'instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d'un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée ? […] Sa main pressait La main des compagnons livides Que ce mal affreux dévorait.
Diègue, mettant l’épée à la main. […] Ton épée est à moi ; mais tu serais trop vain, Si ce honteux trophée avait chargé ma main. […] qui t’a rendu si vain, Toi qu’on n’a jamais vu les armes à la main ? […] Ayant si bien en main le festin et la guerre, Vos gens en moins de rien courraient toute la terre ; Et ce serait pour vous des travaux fort légers Que d’y mêler partout la pompe et les dangers. […] On voit ici, dit Voltaire, « la même main qui peignit le vieil Horace et D.
L’éloquence est devenue entre nos mains une véritable escrime, dont les leçons permettent à l’élève de vaincre son propre maître. […] Elles étonnèrent d’abord les Athéniens : car ce qu’on nommoit alors sagesse n’estoit autre chose qu’une prudence de manier affaires et un bon sens et jugement en matière d’Etat et gouvernement, laquelle profession, ayant commencé à Solon, avoit continué de main en main comme une secte de philosophie. […] Pas une partie de leur corps qui ne soit un organe nécessaire, et telle est la perfection de ce mécanisme, qu’on y reconnaît une main intelligente et non pas un jeu du hasard. […] Au barreau, où c’est la fortune qui noue l’intrigue et où l’orateur reçoit de sa main les rôles tout faits, le seul moyen de frapper fort c’est de frapper juste. […] Un combat devient un juge qui tient dans ses mains le sort de deux peuples ; la loi une mère qui rappelle au devoir ses fils égarés.
Dieu seul demeure toujours le même ; le torrent des siècles qui entraîne tous les hommes roule devant ses yeux, et il voit avec indignation de faibles mortels, emportés par ce cours rapide, l’insulter en passant, faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber au sortir de là entre les mains de sa colère et de sa vengeance1. […] Le temps, ce dépôt précieux que le Seigneur nous a confié, est donc devenu pour nous un fardeau qui nous pèse et nous fatigue : nous craignons, comme le dernier des malheurs, qu’on ne nous en prive pour toujours ; et nous craignons presque comme un malheur égal d’en porter l’ennui et la durée : c’est un trésor que nous voudrions pouvoir éternellement retenir, et que nous ne pouvons souffrir entre nos mains. […] Mais le temps est ce trésor précieux dont nous avons hérité en naissant, et que le Seigneur nous laisse par pure miséricorde ; il est entre nos mains, et c’est à nous d’en faire usage. […] Aussi, à peine le premier homme fut-il sorti de ses mains, qu’il l’appliqua à la culture de ce lieu de délices qui devait être sa demeure ; et il semble qu’en lui déterminant cette occupation, il voulut faire sentir à tous ses descendants que c’était à lui seul à nous marquer un emploi et une occupation dans cet univers où il nous a placés. […] Que Dieu retire sa main, le monde retombera dans le néant ; que l’autorité cesse dans le royaume, tout sera confusion.
Que leurs doctes écrits, par les Muses dictés, Ne quittent point vos mains, jour et nuit feuilletés1. […] J’en dois compte, madame, à l’empire romain, Qui croit voir son salut ou sa perte en ma main. […] Je devrais sur l’autel où ta main sacrifie Te... […] Mais hier il m’aborde, et, me serrant la main : Ah ! […] Boileau, en parlant de Théocrite et de Virgile, Art p., II, v. 27 : Que leurs tendres écrits, par les Grâces dictés, Ne quittent point vos mains, jour et nuit feuilletés.
Comment a il tant de mains pour vous frapper, s’il ne les prend de vous ? […] Plusieurs se sont sauvés de la main de leurs ennemys, de grands dangers et miseres, par le bénéfice de la prison. […] C’est une vierge pure et chaste, non pas seulement de corps, mais de main et de toutes aultres parties. […] Ce dernier aoust 1590, de la main de celuy qui baise les vostres et est vostre serviteur. […] laissera-t-il tomber de ses mains le gouvernail ?
Je l’avouerai donc : les grâces accompagnent quelquefois la philosophie, et répandent sur ses traces les fleurs à pleines mains ; mais qu’il me soit permis de répéter une parole de la sagesse au philosophe sublime qui possède l’un et l’autre talent : craignez d’être trop sage ; craignez que l’esprit philosophique n’éteigne, ou du moins n’amortisse en vous le feu sacré du génie. Sans cesse il vient accuser de témérité, et lier par de timides conseils la noble hardiesse du pinceau créateur : naturellement scrupuleux, il pèse et mesure toutes ses pensées, et les attache les unes aux autres par un fil grossier qu’il veut toujours avoir à la main ; il voudrait ne vivre que de réflexions, ne se nourrir que d’évidence ; il abattrait, comme ce tyran de Rome, la tête des fleurs qui s’élèvent au-dessus des autres : observateur éternel, il vous montrera tout autour de lui des vérités, mais des vérités sans corps, pour ainsi dire, qui sont uniquement pour la raison, et qui n’intéresseraient ni les sens ni le cœur humain. […] Blessée par une main barbare, cette lyre divine, qui renfermait autrefois dans son sein une si ravissante harmonie, ne rend plus que des sons aigres et sévères : je vois naître des poèmes géométriquement raisonnés, et j’entends une pesante sagesse chanter en calculant tous ses tons. […] Descendez avec le flambeau de la philosophie jusqu’à cette pierre antique, tant de fois rejetée par les incrédules, et qui les a tous écrasés ; mais lorsqu’arrivés à une certaine profondeur, vous aurez trouvé la main du Tout-Puissant, qui soutient, depuis l’origine du monde, ce grand et majestueux édifice toujours affermi par les orages même et le torrent des années, arrêtez-vous enfin et ne creusez pas jusqu’aux enfers. La philosophie ne saurait vous mener plus loin sans vous égarer : vous entrez dans les abîmes de l’infini ; elle doit ici se voiler les yeux comme le peuple adorer sans voir, et remettre l’homme avec confiance entre les mains de la foi.
Diègue, mettant l’épée à la main. […] Ton épée est à moi ; mais tu serais trop vain, Si ce honteux trophée avait chargé ma main. […] Dans le Cid de Diamante, Rodigue voit son père qui tient d’une main son épée, et de l’autre un mouchoir : il lui en demande raison. […] : Vos dieux n’ont point de bras à lancer le tonnerre, Gentils, ils ne sont tous que simulacres vains : C’est de l’or, de l’argent, du bois et de la pierre, Qui tient sa forme de vos mains. […] Par vos mains.
Métaphores fades et de mauvais goût ; Je baignerai mes mains dans les ondes de tes cheveux. […] On se console, parce qu’on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu’on voit se faner entre ses mains du matin au soir, et quelques fruits qu’on perd en les goûtant : enchantement ! […] J’en suis venu aux mains avec des troupes plus nombreuses que celles que vous m’aviez confiées, je n’ai pas laissé, après un combat opiniâtre, de les enfoncer ; j’ai mis en déroute leurs légions, qui, à la fin, ont pris la fuite. […] Ils ne trouveront partout que des gens qui se détournent, des barrières qui les arrêtent, des mains qui les repoussent. […] » Érox, qui de son maître a servi tous les crimes, Érox qui dans son sang voit ce monstre nager, Lève une main hardie, et pense le venger.
si je préfère mourir libre, les armes à la main, plutôt que de voir un roi ? […] vous dirai-je soldats, vous qui, les armes à la main, avez assiégé, cerné le fils de votre Empereur ! […] Je tiens aujourd’hui votre sentence à la main. […] Sa main mourante te présenta à tous les vieillards qui avaient servi sous lui. […] Elle semble parfumée de l’essence céleste et attachée négligemment au haut de sa tête par la main des Grâces.
Le talent n’est-il pas le bloc de marbre entre les mains du statuaire ? […] Avant que l’écrivain mette la main à l’œuvre, ne se rappelle-t-il pas le monologue du sculpteur : Qu’en fera, dit-il, mon ciseau ? […] même je veux Qu’il ait dans sa main le tonnerre… ? […] Nous pouvons dire du sujet ce que la Bruyère dit de l’ouvrage : « Quand une lecture vous élève l’esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l’ouvrage : il est bon et fait de main d’ouvrier. » Le mot de la Bruyère explique ce que j’entends par moralité. […] Et pourtant ce même homme eût maudit de grand cœur quiconque, à la première lecture, lui eût ôté le livre des mains avant la fin du quatrième tome.
Une évasion (1562) Escolier il fut mis à Paris entre les mains de Mathieu Beroalde1 (M. […] Au mesme temps, ou bientost après, le prince de Condé3 ayant saisi Orleans (15 avril 1562), les persecutions redoublees, les massacres et brustements qui se faisoient à Paris ayant contraint, après de grands dangers, Beroalde de s’enfuir avec sa famille, il fascha1 bien à ce petit garçon de quitter un cabinet de livres couverts2 somptueusement et autres meubles, par la beauté desquels on lui avoit osté le regret du pays, si bien qu’estant auprès de Villeneufve-Saint-George3, ses pensées tirèrent des larmes de ses yeux ; et Beroalde, le prenant par la main, luy dit : « Mon amy, ne sentez-vous point l’heur4 de ce que vous est5 de pouvoir, dès l’aage où vous estes, perdre quelque chose pour celuy qui vous a tout donné6 ? » De là cette troupe de quatre hommes, trois femmes et enfants, ayant recouvert7 un coche au Coudret8, maison du président de l’Estoille, ils prirent leur chemin au travers du bourg de Courances, où le chevalier d’Achon, qui avoit là cent chevaux légers9 les arresta prisonniers, et aussi tost les mit entre les mains d’un inquisiteur10 nommé Democares. […] A minuit ce gentilhomme revint accompagné de deux ; et ayant dit à Beroalde : « Vous m’avez dit que le pere de ce petit homme avoit commandement à Orleans ; promettez moy de me faire bien recevoir dans les compagnies. » Cela luy estant asseuré avec honorable recompence, il fit que toute la bande se prit par la main, et luy, ayant pris celle du plus jeune, mena tout passer secrettement aupres d’un corps de garde, de là dans une grange par dessous leur coche, et puis dans des bleds, jusques au grand chemin de Montargis4 où tout arriva avec grands labeurs et grands dangers. Une lettre courageuse La paix se fit5 et Aubigné se retirant escrivit un à Dieu au Roy son maistre, en ces termes : « Sire, vostre mesmoire vous reprochera douze ans de mon service, douze playes sur mon estomac6 : elle vous fera souvenir de vostre prison et que ceste main qui vous escrit en a desfaict les verrouils et est demourée pure en vous servant, vuide de vos bien-faits et des corruptions de vostre ennemy et de vous ; par cet escrit, elle vous recommande à Dieu à qui je donne mes services passez et vouë ceux de l’advenir, par lesquels je m’efforceray de vous faire cognoistre qu’en me perdant vous avez perdu vostre très fidele serviteur. » Le télégraphe électrique en 15981 Mon secret n’estant point de magie, mais par moyens naturels, est difficile et de coust2 selon ce qu’il entreprend.
Encore quelques moments, un Dieu qui vous seconde Va mettre entre vos mains la maîtresse du monde. […] C’est là que, par les droits que vous donne la guerre, Nous montons en triomphe au trône de la terre, À ce trône souillé par d’indignes Romains, Mais lavé dans leur sang, et vengé par vos mains. […] » Vous, Cambyse, apprenez que ce n’est pas le sceptre d’or que je remets en vos mains, qui conservera votre empire : les amis fidèles sont le véritable sceptre des rois, et leur plus ferme appui. […] À ces mots, Cyrus présenta affectueusement la main à tous ceux qui l’entouraient ; et, s’étant couvert le visage, il expira. […] Il n’y a qu’un moment que nous avons juré, par tout ce qu’il y a de plus saint, que nous avons touché la main d’Annibal, pour être admis à ce banquet sacré ; et à peine sortis de cette conférence, nous nous a armerions contre lui !