Rois, sujets, tout se plaint, et nos fleurs les plus belles Renferment dans leur sein des épines cruelles2 ; L’amertume secrète empoisonne toujours L’onde qui nous paraît si claire dans son cours.
Contrarié de nouveau, il revenait plus pressant et plus clair, et présentait la vérité en images frappantes ou terribles.
Voilà le plus clair de la gloire de la féconde et batailleuse Mlle de Gournay. […] Vous le voyez, madame, et la preuve en est claire, Sans doute il n’est pas noble. […] En général, son style est clair, comme sa pensée bien conçue. […] Grotte d’où sort ce clair ruisseau, De mousse et de fleurs tapissée, N’entretiens jamais ma pensée Que du murmure de ton eau.
La proposition est le sommaire clair et précis du sujet. […] La narration doit être claire. […] Ne perdons jamais de vue les règles de la brièveté ; car plus le récit est rapide, plus il est clair et facile à suivre76. […] Le jugement seul peut apprendre à trouver des pensées qui soient claires sans être faibles, et à se faire entendre des plus grossiers en se faisant estimer des plus habiles114. […] On gagne beaucoup en perdant tous les ornements superflus pour se borner aux beautés simples, faciles, claires, et négligées en apparence.
Elle est obscure, parce qu’elle n’intéresse pas. » Sachez intéresser, prenez-nous au cœur, et votre récit sera clair, précis, vraisemblable ; et l’on vous passera tout, digressions, tableaux, portraits, réflexions.
Ceux qui déjà regardaient cet événement comme favorable avaient beau pousser la gravité jusqu’au maintien chagrin et austère, le tout n’était qu’un voile clair, qui n’empêchait pas de bons yeux de remarquer et de distinguer tous leurs traits.
La mienne, ma perfection morale, celle dont j’ai l’idée claire et le besoin invincible, et pour laquelle je me sens né, en vain je l’appelle, en vain j’y travaille ; elle m’échappe et ne me laisse que l’espérance.
Si vos jurés conservent le moindre soupçon, si l’innocence de l’accusé ne leur apparaît pas aussi claire que la lumière du jour, plus de pitié à attendre d’eux ; ils se renferment dans la résolution inflexible de sévir.
Le premier, qui parut à Dresde, en 1752, est écrit dans cette prose claire, rapide et pure, qui fait de Voltaire un maître. […] Il est fort délicat sur l’eau : il ne veut boire que de la plus claire, et aux ruisseaux qui lui sont connus. […] Écrivez que monsieur a remis la lettre à un blondin ; mon laquais n’est pas blond, mais châtain clair. […] Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. […] Ce qui n’est pas clair n’est pas français.
Tout en évitant d’être obscure, parce qu’elle serait fatigante, l’exposition ne doit pas être tellement claire qu’elle instruise le spectateur de tout ce qui arrivera dans la suite : ce serait le priver du plaisir de la surprise. Eschyle, Sophocle, et quelquefois Euripide, exposent leurs sujets d’une manière claire, mais frappante et : pathétique, comme dans les Euménides, Antigone, Andromaque et Oreste. […] Le style de la comédie doit être généralement clair, simple, aisé et pur.
Il n’y a, pour louer de pareils morceaux, que le transport de l’admiration : nous ne le répéterons plus ; car il est clair que ceux que leur âme n’a point avertis avant nous du mérite d’une semblable composition, ne le sentiront pas davantage, quand nous nous récrierions sur la beauté de chaque phrase.
je succombe, Votre deuil me prédit mon sort… ……………………………………… Les images doivent être justes, claires et naturelles.
Néanmoins, dit Quintilien 1, il coule avec douceur, semblable à une belle rivière qui roule tranquillement une eau claire et pure, et que des forêts verdoyantes ombragent des deux côtés.
Autre exemple : « ou vous n’écrirez rien qui plaise, ou les sots vous dénigreront » ; ou bien les sots ; le sens est clair ; car, audit cas, sots ou mé hants sont le substantif qui vous gouverne.
La Rochefoucauld Que de fois par un beau jour de printemps ou d’automne, lorsque tout me souriait, la jeunesse, la santé, le présent et l’avenir, ai-je relu dans mes promenades ce Traité des devoirs de Cicéron2, le code le plus parfait de l’honnêteté, écrit dans un style aussi clair et aussi brillant que le ciel le plus pur !
Cette moralité doit être claire, courte et intéressante. […] » Il est clair, par ces exemples, que, quoi qu’on en ait dit, l’élégie a été cultivée en France avec succès, et que nous avons eu à toutes les époques des pièces très remarquables dans le caractère triste et mélancolique.
Le timbre de la voix devra être clair, élevé, les intonations vives et très-flexibles, la prononciation animée et assez rapide, le ton naturel et franc pour les sujets simples, gais ou spirituels. […] La prononciation des mots doit toujours être claire, distincte, articulée et plutôt lente que rapide ; l’oreille saisit avec peine des sons trop précipités et l’esprit se fatigue vite à les suivre. […] Bénissez le Seigneur, fiers torrents, sources pures, Et vous, des clairs ruisseaux mélodieux murmures ! […] Ceux qui déjà regardaient cet événement comme favorable avaient beau pousser la gravité jusqu’au maintien chagrin et austère, le tout n’était qu’un voile clair, qui n’empêchait pas de bons yeux de remarquer et de distinguer tous leurs traits. […] Contrarié de nouveau, il revenait plus pressant et plus clair, et présentait la vérité en images frappantes ou terribles.
La proposition est l’exposition simple, claire et précise du sujet que l’on va traiter.
C’est ici qu’il faut se rappeler ce que dit si justement Rivarol dans son discours sur l’universalité de notre langue : « Tout ce qui n’est pas clair n’est pas français. » 2.
Cette pensée est peu claire.
de Fontanes a jugé ainsi Boileau : « Quand il parut, la poésie retrouva ce style qu’elle avait perdu depuis les beaux jours de Rome ; ce style toujours clair, toujours exact, qui n’exagère ni n’affaiblit, n’omet rien de nécessaire, n’ajoute rien de superflu, va droit à l’effet qu’il veut produire, ne s’embellit que d’ornements accessoires puisés dans le sujet, sacrifie l’éclat à la véritable richesse, joint l’art au naturel, et le travail à la facilité ; qui, pour plaire toujours davantage, s’allie toujours de plus près au bon sens, et s’occupe moins de surprendre les applaudissements que de les justifier ; qui fait sentir enfin, et prouve, à chaque instant, cet axiome éternel : Rien n’est beau que le vrai. » (Discours préliminaire de l’essai sur l’homme.)
Que d’efforts pour être clair, simple, précis, pour ne se servir que des termes propres, c’est-à-dire pour n’être pas un méchant écrivain !
L’orateur expose ensuite le véritable point de vue de la question, et il la réduit aux termes les plus clairs et les plus simples : Milon a usé de son droit en tuant Clodius ; et ce droit était fondé sur la nécessité de la défense personnelle.
Le style ne saurait être trop simple, trop clair et trop précis dans les lettres d’affaires.
Ainsi le mot Dieu se présente à mon esprit ; c’est une idée claire, distincte.
Sa pensée jaillit, claire et rapide, comme d’une source intarissable : c’est un courant qui entraîne le lecteur sur des rives toujours riantes, sans lui faire jamais sentir la fatigue. […] Une bonne narration doit être claire et brève, vraie ou vraisemblable, complète et intéressante.
Le subjonctif exprime l’action d’une manière indirecte, et dépend tellement de ce qui le précède, que si on l’en sépare, il ne forme plus de sens clair. […] Les extensives, qui lient en étendant le sens, et qui sont, jusque, encore, aussi, même, enfin, etc. : = Ce vin est clair, et bon jusqu’à la lie : = Il faut aimer tout le monde, même ses ennemis.
Des défauts de la Métaphore 1° Le nombre des métaphores est illimité et l’on peut en créer à tout moment de nouvelles, c’est la plus riche de toutes les figures ; elle embellit et colore le style : aussi doit-elle être juste, noble et claire. […] Toujours entraîné, on approche du gouffre affreux ; déjà tout commence à se ternir ; les jardins sont moins fleuris, les fleurs moins brillantes, leurs couleurs moins vives, les prairies moins riantes les eaux moins claires ; tout pâlit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller sur le bord ; encore un pas : déjà l’horreur trouble les sens, la tête tourne, les yeux s’égarent… il faut marcher ; on voudrait retourner en arrière ; plus de moyens : tout est évanoui, tout est tombé, tout est échappé.
Voilà les questions qu’ils posent à celui qui les harangue, et dont ils attendent de lui la prompte et claire solution. […] Ses insinuations deviennent plus claires, ses attaques plus directes : — Le meilleur avis, je le connais, Athéniens, mais quelle tournure prendre pour l’énoncer ?
Si l’on présentoit sur le théâtre plusieurs actions à-la-fois, il est clair que le même personnage ne pourroit point les faire toutes en même temps. […] Il est aisé de juger que l’exposition du sujet ne doit pas être si claire, qu’elle instruise parfaitement le spectateur de tout ce qui se passera dans la pièce. […] Or, si le dénouement est prévu, il est clair qu’il n’y a plus de crainte ni d’espérance, et par conséquent plus d’intérêt. […] Quant à la diction, il ne faut se permettre aucune négligence dans le style : les pensées doivent toujours être claires et justes, les expressions propres et choisies suivant la nature du sujet. […] Dans le second, il est clair que cette crainte, qui est le principe de la pitié, ne peut que nous être salutaire, en nous portant à éviter tout ce qui pourroit nous jeter dans ces malheurs.
Ils s’habitueront ainsi à démêler ce qui convient à chaque question, et par là même à réfléchir et à voir clair dans leurs idées. […] Il n’écrit bien que sous l’influence de la passion ; il n’est clair que lorsqu’il s’intéresse à ce qu’il raconte. […] Il est clair là où il est facile d’être obscur, et il a mis de la chaleur et du mouvement là où la plupart des poètes se traînent et nous fatiguent. […] L’exposition y est toujours simple et claire, le nœud toujours fort, les péripéties toujours vives et naturelles, et la morale en découle toujours avec la même logique et la même vérité. […] Enfin en éloquence, nul art ne remplace les convictions fortes ; une vue claire du sujet jointe à un violent désir de persuader, font trouver sans effort l’expression juste et lumineuse.
Si je dis : là sont des pins, des noyers sauvages, des rochers de forme fantastique —, il est clair que les mots pins, noyers, rochers doivent être conservés, et que le signe — n’a rapport qu’au reste de la phrase. […] — Cette définition est-elle claire et précise ? […] Donnez une définition plus courte, plus précise et tout aussi claire. […] Style clair et simple. […] Le lac Asphaltite ou Mer-Morte, est un réservoir où aboutissent les eaux les plus claires, les plus limpides, les plus pures de l’Asie.
Nous ne serons obligés de recourir ni à des tournures bizarres, ni à des expressions nouvelles, parce que nous n’aurons jamais à rendre qu’une certaine suite d’idées, dans un ordre simple et lumineux ; et notre style sera clair, notre langage pur, parce que nos idées seront justes et nos sentiments vrais.
Personne ne croit assurément qu’une rivière, une fois mêlée à l’Océan, puisse y conserver la douceur et la limpidité de ses eaux ; mais dès que la fable a doué la fontaine Aréthuse de ce privilége, il est permis à Voltaire de dire à propos de Mornay, resté pur et intègre au milieu de la corruption des cours : Relie Aréthuse, ainsi ton onde fortunée Roule au sein furieux d’Amphitrite étonnée Un cristal toujours pur et des flots toujours clairs Que jamais ne corrompt l’amertume des mers.
L’épitaphe n’étant faite que pour être lue en passant, doit présenter un sens clair et précis, qu’on découvre d’abord et sans la moindre peine.
mon pauvre Fido, quand, tes yeux sur les miens, Le silence comprend nos muets entretiens ; Quand, au bord de mon lit épiant si je veille, Un seul souffle inégal de mon sein te réveille ; Que, lisant ma tristesse en mes yeux obscurcis, Dans les plis de mon front tu cherches mes soucis, Et que, pour la distraire attirant ma pensée, Tu mords plus tendrement ma main vers toi baissée ; Que, comme un clair miroir, ma joie ou mon chagrin Rend ton œil fraternel inquiet ou serein, Révèle en toi le cœur avec tant d’évidence, Et que l’amour dépasse encor l’intelligence ; Non, tu n’es pas du cœur la vaine illusion, Du sentiment humain une dérision, Un corps organisé qu’anime une caresse, Automate trompeur de vie et de tendresse2 !