Vous en avez entendu faire le récit par Q. […] Tout dans ce lieu paraît attester ce fameux enlèvement dont on a eu soin de nous faire le récit dans notre enfance. […] Donnez à ce récit, que je ferai en peu de mots, la même attention que vous m’avez accordée jusqu’à ce moment. […] Vous avez appris de lui, dans l’action précédente, le récit de cette affaire, qu’il confirma par son serment. […] quels sont vos sentiments, juges, au récit de ces forfaits ?
En effet, il est possible d’imiter le même objet, dans les mêmes circonstances, tantôt sous forme de récit et en produisant quelque autre personnage, comme le fait Homère, ou bien le personnage restant le même, sans qu’on le fasse changer, ou encore de telle façon que les sujets d’imitation soient présentés agissant et accomplissant tout par eux-mêmes. […] En effet, il faut, sans frapper la vue, constituer la fable de telle façon que, au récit des faits qui s’accomplissent, l’auditeur soit saisi de terreur ou de pitié par suite des événements ; c’est ce que l’on éprouvera en écoutant la fable d’Œdipe. […] Telle est la question de savoir qu’est-ce que le commandement, la prière, le récit, la menace et leurs analogues. […] La comédie est l’imitation d’une action ridicule, d’une étendue bien proportionnée, complète en chacune de ses parties prise isolément177… et opérant, par des récits, par le plaisir et par le rire, la purgation des passions de nature analogue. […] L’acte injuste est d’autant plus grave qu’il se produit d’une façon plus brutale, ou avec plus de préméditation ; de même celui dont le récit inspire plus de terreur que de pitié.
Défiez-vous des rapports qu’on vous a faits de votre frère… J’en appelle ici à vous-même : ne vous est-il jamais arrivé qu’on ait envenimé vos discours les plus innocents, et ajouté à vos récits des circonstances auxquelles vous n’aviez point pensé ?
Dans les récits réunis sous le titre de Grandeur et servitude militaires, il représente la lutte de l’honneur et de la raison, du devoir et de l’humanité : ce fut un succès d’attendrissement.
Les romans ont le mérite de nous représenter un peu ce monde idéal et charmant qui n’existe nulle part sur la terre, mais dont l’image, que nous avons vue je ne sais où, est restée imprimée dans notre cerveau ; nous ne croyons pas à ces récits magnifiques, mais nous les aimons, car il n’y a de beau que ce qui n’est pas.
Le récit de la retraite des dix mille est, je pense, un des exemples les plus remarquables de cette obéissance absolue que les Grecs montraient aux décisions de la majorité.
Récit du Messager.
Le style, quelque matière que l’on traite d’ailleurs, lettres, récits, dialogues, descriptions, dissertations, résumés, drames, mœurs, passions, polémique, est de son ressort ; elle ne doit pas craindre même d’aborder la poésie, du moins en ne la considérant que sous les faces qui lui sont communes avec la prose, et sans empiéter sur le domaine de la poétique proprement dite.
Après l’énumération des parties même du sujet, c’est sur celle des circonstances que roulent presque tout entiers les tableaux, les descriptions, les récits, que le fond en soit réel ou fictif, les portraits des hommes fameux en quelque genre que ce soit, etc.
C’est ainsi qu’on trouve l’éloquence dans les ouvrages du moraliste et du philosophe, dans les récits de l’historien, dans les vers du poète, et parfois même dans une simple lettre.
On peut lire, dans le Siècle de Louis XIV par Voltaire, un récit de la première conquête de cette province.
Nous avons de Fléchier un récit piquant de nos derniers grands jours, qui eurent lieu à Clermont-Ferrand en 1665.
Ils ont coutume de les partager en trois récits, diversifiés par la mesure des strophes, dont les vers sont tantôt plus longs et tantôt plus courts, comme dans les chœurs des anciennes tragédies et dans les odes de Pindare… » « J’ai voulu, par ces pièces, ajoutait-il, réconcilier, à l’imitation des Grecs,l’ode avec le chant.
Il faut raconter avec simplicité et allier dans son récit la vérité, l’intérêt, la discrétion, la certitude et la convenance.
On lira dans son journal ou ses lettres adressées à sa sœur Eugénie, à son ange gardien, dont la tendresse remplaçait pour lui l’affection d’une mère, le récit de ses luttes courageuses et fières, de ses désenchantements et de ses souffrances1.
C’est aussi par les circonstances que Virgile raconte la mort de César, l’histoire de Polyphême et des Cyclopes, l’épisode de Laocoon et la rencontre d’Andromaque ; que Fléchier décrit la mort de Turenne ; que Racine embellit le récit du songe d’Athalie, et fait raconter à Mithridate sa défaite par Pompée.
Notre tableau, forcément écourté en ses détails, mais complet en son ensemble, sera terminé, si nous ajoutons que l’histoire du xvie siècle, que nous avons déjà trouvée dans les productions de ses écrivains, est aussi dans les récits de ses historiens, qui sont eux-mêmes une partie considérable de son œuvre littéraire. […] Euripide, dans les Suppliantes, fait partir Thésée d’Athènes avec une armée, donner une bataille devant les murs de Thèbes, qui en étoient éloignés de douze ou quinze lieues, et revenir victorieux en l’acte suivant ; et depuis qu’il est parti jusqu’à l’arrivée du messager qui vient faire le récit de sa victoire, Ethra et le chœur n’ont que trente-six vers à dire.
Il y a un récit analogue à cette fable dans la xxie des Nouvelles de Bonaventure des Perriers.
mon ami, vous m’avez prouvé qu’il y avait en Angleterre des gens d’esprit, et je trouverai peut-être l’occasion, une autrefois, de vous prouver qu’il y a en France des gens de bon sens. » Je vous conte cette histoire à la hâte ; mettez à mon récit toutes les grâces qui y manquent, et puis, quand vous le referez à d’autres, il sera charmant.
Quelle éloquence dans le récit de Cinna ! […] Le poète novateur y supprime l’éternel récit du dénouement des tragédies, et met sous les yeux des spectateurs une situation qui atteint les dernières limites de la terreur. […] Selon ses propres expressions, « il cherche d’autres enrichissements et étend davantage les circonstances de ses récits ». […] Je vous ai fait récit quelquefois de ces heures Qu’en des lieux séparés de tout profane abord Je passais à louer l’arbitre de mon sort. […] Le cinquième cependant est resté célèbre par le récit du fameux combat entre les partisans du chantre et ceux du prélat, chez Barbin le libraire, où tous les ouvrages sont arrachés à leurs rayons, tirés de leur poussière, lancés à la tête des combattants.
Cet accent de barbarie, si frappant dans les récits de Grégoire de Tours, se retrouve çà et là dans les documents originaux du second siècle, des rois mérovingiens. […] Mais quand son récit s’élève, il chante par intervalles, en s’accompagnant de la harpe ou de la viole. […] Quand l’automne approche, le trouvère est à la fin de son récit ; il part enrichi des présents de son hôte. […] Et chez ces bonnes gens, de le voir tout joyeux, Vient sans être attendu, s’assied au milieu d’eux, Écoute le récit de peines qu’il soulage, Joue avec les enfants et goûte le laitage. […] Déjà la renommée Par d’étonnants récits m’en avait informée, Mais que, voyant de près ce spectacle charmant, Je sens croître ma joie et mon étonnement !
Il convient au récit, à la fable, à l’églogue, à tous les sujets qui ne demandent ni élévation, ni grandeur. […] Le récit de Théramène, ou la mort d’Hippolyte, dans la Phèdre de Racine, offre un bel exemple de ces trois qualités de style réunies.
Historien, il a laissé deux monuments : Charles XII, récit achevé qui allie l’art de conter simplement à la sûreté d’une critique consciencieuse ; et le Siècle de Louis XIV, qui nous montre l’ami des arts, du luxe et de la civilisation, l’admirateur d’un souverain dont la gloire était contestée par ses contemporains, l’écrivain inimitable qui aurait produit un chef-d’œuvre, si le plan de son livre n’était défectueux, et si l’on ne surprenait pas dans quelques-uns de ses jugements la partialité d’un scepticisme frondeur. […] Voici le récit de Voltaire : « Il se passait alors une scène plus sérieuse, à propos de je ne sais quelle fadaise de mathématique que Maupertuis voulait ériger en découverte.
Cette opinion ne peut être admise ; car, outre que l’on trouve la rime, au témoignage de Blair, dans la poésie ancienne des nations du nord de l’Europe, on la rencontre déjà, dès le ive et le ve siècles, dans les récits en prose de plusieurs Pères de l’Église, qui font rimer entre eux différents membres de phrase. […] Les vers masculins et féminins mêlés ou croisés n’ont pas la fatigante monotonie des distiques : leur marche libre, rapide et fière, donne du mouvement et de la variété au récit, de la véhémence à l’action, du volume et de la rondeur à la période poétique.
Cependant les clameurs des soldats, les sons de la trompette se mêlent involontairement au récit ou à la lecture des exploits guerriers, et en altèrent le charme.
Voici l’occasion du récit qui s’annonce.
. ; élaborer pour un roman ou un discours imaginaire un exorde, une péroraison, un récit, une description, tous les détails enfin que le hasard, sa fantaisie ou un plan suivi d’études générales lui auront suggérés ?
Ecoutez le commencement d’un petit récit de cette espèce : Un jour un trafiquant persan, s’en allant en commerce, mit en dépôt chez son voisin, cent livres de fer.
La Mollesse à ce bruit se réveille, se trouble : Quand la Nuit, qui déjà va tout envelopper, D’un funeste récit vient encor la frapper ; Lui conte du prélat1 l’entreprise nouvelle : Au pied des murs sacrés d’une sainte chapelle, Elle a vu trois guerriers, ennemis de la paix, Marcher à la faveur de ses voiles épais : La Discorde en ces lieux menace de s’accroître2 ; Demain avant l’aurore un lutrin va paraître, Qui doit y soulever un peuple de mutins : Ainsi le ciel l’écrit au livre des destins.
Il existe de cette bataille, qui fut livrée le 14 mars 1590, un récit très-circonstancié dans les Lettres d’Et.
Il s’agit donc de prouver, 1º que Clodius a été l’agresseur, et que c’est lui qui a tendu des embûches à Milon, Cicéron le prouve, par le récit même du fait, par ce chef-d’œuvre de narration dont nous avons déjà parlé, et qu’il nous tardait de mettre sous les yeux de nos lecteurs.
Pendant tout le reste du récit, l’âme d’Hermione est bouleversée par le désespoir, et ne peut laisser échapper que ces mots : Qu’ont-ils fait !
Je tremble au seul récit de la tempête furieuse dont sa flotte fut battue durant dix jours.
Cependant on a souvent humecté le récit, et il est aisé de s’en apercevoir à la contenance de l’auditoire.
Ponsard a suivi fidèlement le récit de Tite-Live, et surtout parce qu’il s’en est heureusement inspiré.