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2. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Ils diront que vous avez condamné le sage Socrate ; car ils me donneront ce nom, quoique je ne le mérite pas, pour avoir le droit de vous reprocher ma mort. […] Mais prenez-y garde, Athéniens, ce n’est pas la mort, c’est l’infamie qu’il est difficile d’éviter ». […] Alors s’ouvre entre eux la grande question s’il est permis de désobéir aux lois pour éviter la mort. […] C’est que la vraie philosophie n’est autre chose que l’étude de la mort : c’est que le sage apprend sans cesse dans cette vie, non seulement à mourir, mais à être déjà mort. Qu’est-ce en effet que la mort ?

3. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ?  […] Est-il mort sur-le-champ ? […] C’est le tableau très-éloquent de la douleur d’une mère apprenant la mort de son fils. […] Madame de Sévigné lui écrit dix jours après la mort de Louvois. […] Ce dialogue supposé rappelle la fable du Mort et du Mourant dans La Fontaine.

4. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Rien que la mort n’était capable D’expier son forfait. […] Le lendemain, ce fut la grande bataille, où ils furent morts ou blessés à mort ; et ainsi il fallut que ce fût leurs femmes qui se remariassent toutes six. » « L’histoire est belle ; mais elle a quelque chose de triste et de terrible. […] La mort a ici une physionomie narquoise et pleine d’expression. […] La mort ! la mort !

5. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Critique supérieur, raffiné jusqu’à l’excès, il n’écrivit que pour son plaisir, et serait mort inconnu de la postérité, si ses reliques n’avaient été sauvées de l’oubli par la piété de ses admirateurs. […] C’est l’image des regrets affreux que l’on doit laisser après soi qui rend en partie la mort si amère ; ce sont les horreurs dont on a environné la mort qui rendent, à leur tour, les regrets des survivants si terribles1. […] Montaigne a dit : « Nous troublons la vie par les soins de la mort, et la mort par les soins de la vie : l’une nous ennuie, l’autre nous effraye. » 1. Il faut comparer à cette lettre platonicienne les chapitres ou les passages dans lesquels Montaigne parle de la mort, les fables de La Fontaine sur La Mort et le mourant, Le Vieillard et les trois jeunes hommes, les pensées chrétiennes de Bossuet sur le même sujet. […] Quesnel, dans son beau livre : Bonheur de la mort chrétienne : « Celui qui a la foi, loin de regarder la mort comme son ennemie et de la fuir comme son malheur, devrait aller au-devant d’elle par ses désirs, et la recevoir, quand elle se présente, comme sa libératrice et comme une amie qui le décharge d’un fardeau pesant et incommode, pour le faire passer d’un pays ennemi dans un lieu de sûreté, et de la région de la mort au séjour aimable et délicieux de la vie bienheureuse. » Je lis dans un article de Mme Georges Sand : « Quoi de plus beau et de plus pur que la vision intérieure d’un mort aimé ?

6. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Je veux dans un seul malheur déplorer toutes les calamités du genre humain ; et, dans une seule mort, faire voir la mort et le néant de toutes les grandeurs humaines. […] Pouvons-nous encore entendre ces noms, dans ce triomphe de la mort ? […] Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur, et le désespoir, et l’image de la mort. […] la voilà telle que la mort nous l’a faite ! […] et avec quel génie les grands écrivains ont tiré parti de tout ce que présente d’imposant la pensée de la mort !

7. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

Éloge des Athéniens morts dans la guerre du Péloponèse. […] La mort qu’ils ont affrontée pour la patrie, me semble placer au grand jour la vertu de chacun d’eux. C’est par la mort qu’il faut commencer l’examen, c’est en elle que la preuve se consomme. […] » Heureux donc ceux qui, ou comme vos enfants, ont trouvé dans la mort, ou comme vous, dans le chagrin de leur perte, une glorieuse indemnité ! […] Vous êtes sûr de sa bienveillance, mais elle est au prix de la mort, qui seule détruit la rivalité.

8. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Et toutefois, grâce à la mort, nous en pouvons parler avec liberté. […] Mais, ô mort, vous êtes muette, et vous ne parlez qu’aux yeux. […] Discours sur la mort de son frère Satyrus. […] Ce premier point a pour objet de désabuser les âmes de tous les biens que la mort enlève. […] comme elle ressemble peu aux lieux communs académiques sur la mort !

9. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

L’ombre de la mort se présente. […] La dernière, celle qui amène la mort. […] Le continuel ouvrage de nostre vie, c’est bastir la mort. Vous estes en la mort, pendant que vous estes en vie ; pendant la vie, vous estes mourant ; et la mort touche bien plus rudement le mourant que le mort, et plus vifvement et essentiellement. » (Montaigne, Ess. […] Relisez la lettre de Madame de Sévigné sur la mort de Louvois.

10. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

ma pauvre mere, Combien de morts ma mort vous donnera ! […] mon filz, pardonne moy la mort. […] Une mort inhumaine. […] Ceux conspirer ma mort, qui la vie ont de moy ? […] Hastive ores ne peut la mort siller mes yeux.

11. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

— … Mais quand l’heure de la mort arrive ? […] dit la mort, tu n’as pas peur ? […] Et la mort ne termine pas mes douleurs. […] Malheur à qui profane la poussière des morts ! […] Mort.

12. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

Ouvrons son sermon sur la mort et l’immortalité de l’âme. […] On n’entend dans les funérailles que des paroles d’étonnement de ce que ce mortel est mort. Chacun rappelle en son souvenir depuis quel temps il lui a parlé, et de quoi le défunt l’a entretenu ; et, tout d’un coup il est mort. Voilà, dit-on, ce que c’est que l’homme ; et celui qui le dit, c’est un homme ; et cet homme ne s’applique rien, oublieux de sa destinée ; ou s’il passe dans son esprit quelque désir volage de s’y préparer, il dissipe bientôt ces noires idées : et je puis dire que les mortels n’ont pas moins soin d’ensevelir, les pensées de la mort, que d’enterrer les morts eux-mêmes ». […] Quelle simplicité vraiment sublime dans cette autre phrase : « On n’entend dans les funérailles que des paroles d’étonnement de ce que ce mortel est mort ».

13. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Mort de Turenne Turenne meurt… et la renommée, qui se plaît à répandre dans l’univers les accidents extraordinaires, va remplir toute l’Europe des récits glorieux de la vie de ce prince et du triste regret de sa mort. […] Lecture. — Mort de Turenne. […] Fénelon raconte la mort tragique du fils d’Idoménée, et il nous la rend fort touchante par l’emploi d’une belle comparaison. Mort du Fils d’Idoménée L’enfant tombe dans son sang ; ses yeux se couvrent des ombres de la mort ; il les entrouvre à la lumière ; mais à peine l’a-t-il trouvée, qu’il ne peut plus la supporter. […] Exemple : Les rois sont les sujets de la mort ; les riches, les pauvres lui doivent payer le même tribut ; donc tous les hommes sont les sujets de la mort.

14. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Il croit fermement, avec la populace, qu’un troisième est mort : il nomme le lieu où il est enterré ; et quand on est détrompé aux halles et aux faubourgs, il parie encore pour l’affirmative. […] La mort n’arrive qu’une fois, et se fait sentir à tous les moments de la vie ; il est plus dur de l’appréhender que de la souffrir. L’inquiétude, la crainte, l’abattement, n’éloignent pas la mort, au contraire1. […] L’on espère de vieillir, et l’on craint la vieillesse ; c’est-à-dire, l’on aime la vie et l’on fuit la mort. […] Une longue maladie semble être placée entre la vie et la mort, afin que la mort même devienne un soulagement et à ceux qui meurent et à ceux qui restent.

15. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Quelle matière fut jamais plus disposée à recevoir tous les ornements d’une grave et solide éloquence que la vie et la mort de Turenne ? […] Quel sujet peut inspirer des sentiments plus justes et plus touchants, qu’une mort soudaine et surprenante, qui a suspendu le cours de nos victoires, et rompu les plus douces espérances de la paix ? […] On cite toujours comme un modèle d’habileté la narration de la mort de Claudius, dans le plaidoyer de Cicéron pour Milon. […] Le voyez-vous comme il vole à la victoire ou à la mort ? […] Ainsi, puissiez-vous profiter de ses vertus, et que sa mort, que vous déplorez, vous serve à la fois de consolation et d’exemple !

16. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Je meurs dans un moment : la mort va me délivrer de vos mains. […] La Mort et le Chrétien. […] Soudain la mort le toucha de son souffle, et la mort et le mortel avaient disparu. […] Deuil réveille l’idée de la mort ; la mort fait songer aux guerriers massacrés dans la plaine. […] Un souffle de mort peut-il frapper et siffler ?

17. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Mais on décrit sans art une mort qu’on pleure sans feinte. […] Les pères mourants envoient leurs fils pleurer sur leur général mort. […] Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur ; et la perte d’un homme seul est une calamité publique2. […] Montecuculli, né en 1608, mort en 1681. […] Personne n’apprit la mort de M. de Turenne, qui ne crût d’abord l’armée du roi taillée en pièces, nos frontières découvertes, et les ennemis prêts à pénétrer dans le cœur de l’État.

18. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Menzikoff était mort en 1729. […] Mort de Carloman. […] Mort de Richard Cœur de Lion. […] Mort de Bonchamp. […] Il périt d’une mort cruelle en 1387.

19. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

La mort d’Hippolyte, dans la Phèdre de Racine, nous offre un beau modèle d’harmonie imitative. […] C’est ainsi qu’on dit : il a vécu, il n’est plus, pour il est mort ; l’exécuteur des hautes œuvres pour le bourreau. […] 2° L’effet pour la cause : Le canon lance la mort. […] il n’est point mort, puisqu’il respire en vous. […] Bossuet, frappé de la mort imprévue d’Henriette d’Angleterre, s’écrie : « Ô vanité !

20. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Sa mort sera l’effet de l’amour d’Hermione ! […] Mais au moins ma mort me vengera. […] Il est mort ! […] Il est mort ! […] toujours l’instrument et l’objet de sa rage, Cherchez-vous chez les morts quelque nouvel outrage ?

21. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ? […] Est-il mort sur-le-champ ? […] Pour moi, je le vois courir avec horreur, et m’apporter en passant l’affreuse vieillesse, et enfin la mort. […] Je te salue, ô mort ! […] Faut-il s’étonner qu’elle repousse bien loin l’image de la Mort, dont le fantôme se dressé aux murs de la prison ?

22. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Le premier qui fut en état de parler répondit à nos tristes questions : nous fîmes raconter sa mort. […] Le voilà donc mort, ce grand ministre, cet homme si considérable qui tenait une si grande place, dont le moi, comme dit M. […] Taisez-vous, mon enfant, lui dit-il, voyez, en lui montrant M. de Turenne raide mort, voilà ce qu’il faut pleurer éternellement : voilà ce qui est irreparable ! […] Madame de Sévigné lui écrit dix jours après la mort de Louvois. […] Ce dialogue supposé rappelle la fable du Mort et du Mourant dans La Fontaine.

23. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Un évêque fait l’éloge des soldats morts à la bataille de Dorylée. […] j’ai reçu la triste nouvelle de leur mort. […] Dernier entretien de Socrate : ses paroles avant sa mort. […] Mort de Caton d’Utique : ses paroles. (46 avant J.C.) […] Non, mille morts ne pourraient expier les forfaits dont vous êtes coupables !

24. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

il vient au sénat, il assiste à nos délibérations, il désigne, il marque de l’œil ceux qu’il destine à la mort ! […] Il y a longtemps, Catilina, qu’un ordre du consul aurait dû t’envoyer à la mort, et faire retomber sur toi les maux que tu nous prépares. […] comme il vole ou à la victoire ou à la mort ? […] Mais il se trouva par terre, parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. […] « Philippe est-il mort ?

25. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Elles sont mortes les passions puissantes d’où étaient sorties des luttes qui agitèrent et fécondèrent l’âge précédent. […] Le grand ressort du pathétique serait alors la représentation de la mort, surtout celle du dernier supplice. […] Nous tendons à l’infini de toutes nos puissances ; la mort vient interrompre cette destinée qui cherche son terme, elle la surprend inachevée. Il est donc vraisemblable qu’il y a quelque chose après la mort, puisqu’à la mort en nous rien n’est terminé. […] L’imagination ne peut pas contempler sans effroi cet inconnu qu’on appelle la mort.

26. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Tu préfèrés la mort à l’amour de Pauline ! […] A la mort. […] — A raison que je suis la mort de la Mort mesme. […] La mort. […] Le peuple devant lui se lève après sa mort !

27. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Il n’y a pas trois semaines que je vous connais ; quelle raison vous a pu mouvoir à entreprendre ma mort ?  […] Le premier qui put prononcer une parole répondit à nos tristes questions : nous nous fîmes raconter sa mort. […] Il faut laisser les morts en paix et ne flétrir point leur mémoire. […] Il y a longtemps que vous devriez être mort. […] Ils lui présentent la baïonnette et lui disent que, s’il fait du bruit, il est mort.

28. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Voulez-vous voir combien la grâce, qui a fait triompher Madame, a été puissante ; voyez combien la mort a été terrible. […] Le voyez-vous comme il vole ou à la victoire ou à la mort ? […] mais il se trouva par terre parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. […] La mort presque soudaine de la duchesse d’Orléans, qui n’avait que vingt-six ans. […] Condé, en apprenant sa mort, dit qu’il voudrait être mort comme lui, s’il n’avait vaincu.

29. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Mort de Louvois. […] Sa mort pleine de grandeur et d’humilité. […] Tout change en un moment, et on déclare au prince sa mort prochaine. […] Cet autre, emporté par son ambition, perd tellement de vue sa mort, qu’il court, au travers des dangers, au-devant de la mort même. […] La mort ou la captivité paraissait inévitable.

30. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Oui, sur ce chanteur mort pour mon plaisir d’enfant, Mon cœur, à moi chanteur, s’attendrit bien souvent6. […] La simple croix de buis, un vieux drap mortuaire, Furent les seuls apprêts de son lit funéraire ; Et quand le fossoyeur soulevant son beau corps, Du village natal l’emporta chez les morts, A peine si la cloche avertit la contrée Que sa plus douce vierge en était retirée. […] Comparez cette page de Xavier de Maistre pleurant la mort d’un ami : « La nature, indifférente de même au sort des individus, remet sa robe brillante du printemps, et se pare de toute sa beauté autour du cimetière où il repose ; les arbres se couvrent de feuilles, et entre acent leurs branches ; les oiseaux chantent sous le feuillage ; les mouches bourdonnent parmi les fleurs : tout respire la joie et la vie dans le séjour de la mort ; et, le soir, tandis que a lune brille dans le ciel, et que je médite près de ce triste lieu, j’entends le grillon poursuivre gaiement son chant infatigable, caché dans l’herbe qui couvre la tombe silencieuse de mon ami. […] La mort d’un homme sensible, qui expire au milieu de ses amis désolés, et celle d’un papillon que l’air froid du matin fait périr dans le calice d’une fleur, sont deux époques semblables dans le cours de la nature : l’homme n’est rien qu’un fantôme, une ombre, une vapeur, qui se dissipe dans les airs… » 1. […] En changeant de destin aux mains de l’industrie, Le Fer, du monde entier changea l’antique sort : Il féconda la terre, et fit fleurir la vie   Où jadis il semait la mort.

31. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Je restai respirant à peine, tout mon corps froid comme un marbre ; à me voir, vous n’eussiez su si j’étais mort ou vivant. […] Et mon camarade mort de sommeil et de fatigue ! […] Le Curé et le Mort. […] Allusion à ces vers : Monsieur le mort, laissez-nous faire ? […] Auteur de romans anglais, mort en 1823.

32. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Il manda les coupables qui venaient d’être condamnés à mort, les fit communier, traiter splendidement, puis rendre à la liberté, en disant : « On ne peut faire mourir ceux que Jésus-Christ vient d’admettre à sa table. […] Lectures. — Mort d’Hippolyte, par Racine. […] II, nº 8. — Mort d’Hippolyte, par Pradon. […] Fléchier dans l’oraison funèbre de Turenne, fait voir que : tout le royaume pleure la mort de ce héros. […] Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur, et la perte d’un homme seul est une calamité publique.

33. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

Réception de Louis XIV à Chantilly ; mort de Vatel. […] Mort du jeune duc de Longueville. […] mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ?  […] est-il mort sur-le-champ3 ? […] Pour plus de détails sur sa mort, qui fut causée par sa témérité, on peut voir une autre lettre de madame de Sévigné à sa fille, datée du 3 juillet 1672.

34. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Et croyez-vous qu’un seul suffise pour condamner un homme à mort ? […] Mort de Turenne. […] Car il ne s’agit pas ici de pleurer la mort de cet Homme-Dieu. […] Il est vrai, chrétiens : Jésus-Christ a souffert, et il est mort. […] La mort.

35. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Colas vivait, Colas est mort. […] Celle-ci de Mainard, sur la mort d’un enfant, ne l’est pas moins. […] Voyez encore celle-ci du même auteur sur un père, affligé de la mort de sa fille. […] Si vous dites : mon ami est descendu dans le sombre empire des morts ; et je jouis encore de la lumière ! […] On dit bien qu’un ouvrage est posthume, lorsqu’il a été publié après la mort de son auteur.

36. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Voilà la mort du Christ, voilà celle de Dieu. […] Cousin est mort à Cannes en 1867. […] Qui fuira sera mort, qui se battra bien sera sauvé. […] Sighebert poussa un cri et tomba mort. […] Charlotte Corday est condamnée à la peine de mort.

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