Préface Ce choix de morceaux destinés à être lus, médités et appris par cœur vient après mille autres excellents recueils qui l’ont préparé ; s’il se recommande à l’attention, c’est par l’exactitude avec laquelle a été réalisé le programme suivant. […] Mais, des contemporains plus encore peut-être que des écrivains du xviie et du xviiie siècle, je n’ai voulu admettre que le bon, l’excellent, l’exquis ; il ne s’agit point de faire une galerie complète d’histoire littéraire, mais un choix de modèles ; ce livre est un musée classique et non une collection d’amateur. […] L’important est de donner à chaque mot la valeur qui lui convient ; c’est dans ce choix que consiste tout l’art de prononcer. […] Le dedans de la grotte est tel, que les regards, Incertains de leur choix, courent de toutes parts. […] L’honneur d’un si beau choix serait trop acheté, Si l’on nous soupçonnait de quelque lâcheté.
Lorsqu’on lui envoya des députés pour lui apprendre le choix qu’on avait fait de lui : « A Dieu ne plaise, dit-il, que je fasse ce tort aux Troglodites, que l’on puisse croire qu’il n’y a personne parmi eux de plus juste que moi !
Et ces conditions, ces moyens, il les demande, il les impose : à ses soldats, s’il s’agit de discipline, d’exactitude et d’activité dans le service ; au gouverneur, si la question porte sur la solde des troupes, sur les approvisionnements, sur le choix des officiers.
Les notices générales sur chaque siècle qui précèdent les notices particulières sur chaque auteur, l’étendue et le sérieux de ces notices, le choix et l’importance des morceaux, les notes grammaticales, philologiques, littéraires, historiques, etc. dont ils sont accompagnés ; tout cet ensemble rendra, nous osons l’espérer, cet ouvrage aussi utile et aussi neuf que nous l’avons désiré. […] Ce préambule adroit n’était pas sans mystère ; Et ces nouveaux serments qu’il nous a fallu faire Montraient bien dans votre âme un tel choix préparé. […] Je sors avant ce choix, non que j’en sois jaloux, Mais de peur que mon front n’en rougisse pour vous. […] Soit que j’aime Carlos, soit que par simple estime Je rende à ses vertus un honneur légitime, Vous devez respecter, quels que soient mes desseins, Ou le choix de mon cœur, ou l’œuvre de mes mains. […] On voit Sertorius, Œdipe et Rodogune Rétablis par ton choix dans toute leur fortune ; Et ce choix montrerait qu’Othon et Suréna Ne sont pas des cadets indignes de Cinna.
Réduire notre choix à quelques passages qui pussent, entre l’une et l’autre de ces deux classes, graver le mieux dans les esprits l’impression qu’ils en avaient déjà reçue et préparer l’étude qu’ils en devaient achever. […] Quant a leur théâtre, une vue particulière qui nous a guidé souvent dans la composition du recueil tout entier, comme en feront foi plus d’une des notes qui accompagnent nos citations, nous a particulièrement dirigé dans le choix de celles qu’il nous a fournies : nous avons de préférence reproduit quelques scènes ou fragments de scènes qui offraient des éléments de comparaison avec les écrivains latins ou grecs, poètes ou prosateurs, qu’associent à nos poètes français les programmes des classes auxquelles notre recueil s’adresse. […] Sans prétendre empiéter sur l’enseignement théorique et pratique que les élèves reçoivent du professeur en cette matière, nous n’avons pas négligé de signaler à l’occasion dans nos notes, et spécialement dans celles qui accompagnent les citations des poètes lyriques, le choix, l’emploi et le caractère des rythmes qu’ils ont adoptés et appropriés à la nature de leur sujet et à l’expression de leur pensée. […] Cet érudit toujours enquête de nouveautés et en veine de galanteries poétiques, dont un portrait, gravé en tête du choix de ses poésies publié en 1874 par M. […] Tes ennemis et nous sommes egaux en vice, Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ; Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis, Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.
L’assortiment et le nombre des vers est à peu près au choix et à la disposition du poète ; mais la première strophe, dans le premier cas, et les deux premières dans le second, une fois assorties, doivent servir de règle à toutes les autres. […] Le poète élégiaque est toujours parfaitement libre dans le choix du mètre ; mais assez souvent il adopte la forme de l’ode.
En appuyant sur la nécessité de l’érudition, je demande que vous mettiez assez de choix et d’ordre dans vos matériaux pour que votre intelligence ne soit pas perdue dans ses propres richesses et écrasée sous le faix ; qu’au contraire, elle le porte avec aisance, et maintienne son caractère individuel au milieu de toutes ces acquisitions étrangères.
La vertu, les mœurs, ne donnent guère plus d’idées que la logique ; mais, par elles, après avoir distingué le bien du mal, pour adopter l’un et rejeter l’autre, nous ajoutons à nos idées cette autorité et ce charme qui naissent de l’alliance de la moralité et du talent, et dont nous avons parlé à propos du choix du sujet.
Oreste veut féliciter Pyrrhus de ses exploits et en même temps le blâmer de l’appui qu’il donne à Astyanax : Avant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j’ose ici me flatter de leur choix, Et qu’à vos yeux, seigneur, je montre quelque joie De voir le fils d’Achille et le vainqueur de Troie.
L’hésitation ne saurait l’atteindre, le choix des procédés ne l’embarrasse plus, il n’a qu’à obéir au sujet, et à tirer des événements antérieurs une conséquence prévue.
Enfin, le point capital, c’est le choix du modèle.
Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux, Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée.
. — C’est le choix des pensées et le travail préliminaire qui doit décider de leur admission dans la composition.
Sa langue musicale et pittoresque produit, par l’arrangement des sons et le choix des mots, des effets d’harmonie et de couleurs qui enchantent l’oreille et les yeux.
Le nombre, c’est-à-dire, cette harmonie qui résulte de l’heureux choix et de l’arrangement des expressions, fait toute la beauté de la période. […] Si nous les répandons avec profusion et sans choix, notre style sera boursouflé.
« Un charme d’élocution continuel, dit-il, en parlant de Massillon, une harmonie enchanteresse, un choix de mots qui vont tous au cœur ou qui parlent à l’imagination ; un assemblage de force et de douceur, de dignité et de grâce, de sévérité et d’onction ; une intarissable fécondité de moyens se fortifiant tous les uns par les autres ; une surprenante richesse de développements ; un art de pénétrer dans les plus secrets replis du cœur humain ; de l’effrayer et de le consoler tour à tour ; de tonner dans les consciences et de les rassurer ; de tempérer ce que l’évangile a d’austère par tout ce que la pratique des vertus a de plus attrayant : c’est à ces traits que tous les juges éclairés ont reconnu dans Massillon un homme du très petit nombre de ceux que la nature fit éloquents ».
Je sais que mon désir est difficile à satisfaire, mais rien n’est impossible à ta puissance2. » Enfin, si dans la foule des maux prêts à m’accabler, si dans la nécessité d’un procès aussi bizarre, cet Être bienfaisant m’eût laissé le choix du tribunal, je l’aurais supplié qu’il fût tel que, tout près encore de la naissance de ses augustes fonctions, il pût sentir que l’expulsion d’un membre vicié l’honorait plus aux yeux de la nation que cent jugements particuliers, où les murmures des malheureux balancent toujours l’éloge que les heureux sont tentés de donner.
Le madrigal n’est d’ailleurs assujéti à aucune règle spéciale pour le choix de la mesure et l’arrangement des vers.
5° Confirmation La confirmation consiste à développer les preuves avec choix et avec ordre. […] 1° On peut citer comme définition de l’harmonie des mots ces vers où Boileau allie l’exemple au précepte : Il est un heureux choix de mots harmonieux. […] Critiques des règles minutieuses des rhéteurs ; règles de bon sens et de goût ; préceptes d’Horace et de Boileau ; merveilleux païen et chrétien Quelques écrivains modernes (le père Le Bossu, Marmontel, etc.) ont considéré à tort l’épopée comme une œuvre d’art et de réflexion, et ils ont donné les préceptes les plus minutieux sur le choix du sujet, le plan et les caractères du poème épique (Cf. […] …………………………………………… Faites choix d’un héros propre à m’intéresser, … On s’ennuie aux exploits d’un conquérant vulgaire, … etc.
La Bruyère, à ce sujet, donne le conseil suivant : « Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre à la place de ses lecteurs, examiner son propre ouvrage comme quelque chose qui lui est nouveau, qu’il lit pour la première fois, où il n’a nulle part, et que l’auteur aurait soumis à sa critique ; et se persuader ensuite qu’on n’est pas entendu seulement à cause que l’on s’entend soi-même, mais parce qu’on est en effet intelligible. » Voici le résumé des qualités nécessaires à la clarté : idée claire et nette du sujet, bon choix d’expressions, ordre et enchaînement des idées, juste mesure des phrases et des périodes. […] Ouvrons au hasard le recueil des œuvres de nos bons écrivains ; laissons tomber notre choix sur le hardi Passage des Alpes par François et sur le Dévouement des religieux du mont Saint-Bernard, dont les auteurs sont l’historien Gaillard, et le publiciste genevois Mallet du Pan.
En général les livres qui traitent d’intérêts sérieux, qui ont pour objet l’humanité, la patrie, les hautes doctrines de la société, tous les ouvrages didactiques, religieux, moraux, politiques, historiques, exigent la gravité du ton, la dignité du langage, une réserve scrupuleuse dans le choix des termes.
Il faut aussi faire un choix parmi les preuves, négliger celles qui sont légères, et ne s’attacher qu’à celles qui peuvent vraiment influer sur la conviction de l’auditeur.
Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux.
L’éclectisme consiste à faire un choix de vérités dans tous les systèmes philosophiques.
Le style consiste donc dans le choix et dans l’arrangement non-seulement des mots, mais aussi des pensées accessoires qui forment le tissu du discours. […] Certainement le plaisir que nous éprouvons en lisant ces vers ne tient pas seulement au choix et à l’harmonie des mots, mais encore aux sentiments et aux pensées qu’ils expriment. […] Tant il est vrai qu’il y a dans le style deux éléments bien différents : l’ordre et le mouvement qu’on met dans les pensées, et en même temps le goût qui préside au choix des mots et â leur place dans la phrase ! […] La propriété est un choix de mots que l’usage le plus généralement adopté par les bons écrivains a appropriés à la nature des idées que l’on veut exprimer. […] Scrupuleux dans le choix des mots, il ne se contente pas toujours de l’expression propre : il n’admet, pour ainsi dire, que la fleur des mots en usage, et souvent il remplace un terme familier par une ingénieuse périphrase.
Antithétique, elle s’adresse à l’esprit plutôt qu’à l’oreille, elle choque les mots contre les mots pour en faire mieux jaillir l’opposition des pensées : Romains contre Romains, parents contre parents, Combattaient follement pour le choix des tyrans.
Votre éducation a été une espèce de choix parmi les autres éducations, et l’État vous a prodigué ses soins les plus précieux et les plus chers.
Une liaison funeste, ou seulement dangereuse, est presque toujours la première cause de nos fautes ou de nos malheurs : la connoissance des hommes nous la fait éviter, en nous dirigeant dans le choix d’un ami.
Il faut rassembler toutes les pensées qu’il comporte, faire choix des meilleures, élaguer celles qui sont frivoles, triviales ou trop subtiles.
Non, sa bizarrerie ne connaît personne ; elle s’en prend sans choix à tout le monde.
Elles abondent au point qu’il est obligé d’en écarter quelques-unes et de faire un choix. […] Qui a trié les tribus à son choix ?
Jusqu’ici l’entretien Roula1 sur la vengeance et le choix du moyen ; Il est temps aujourd’hui que chacun de nous sache, Par delà les combats, quelle sera sa tâche.
Mais en l’examinant de plus près, en le rapprochant surtout du texte d’lsaïe, on voit que le cantique français doit une partie de son mérite au choix de l’expression, à l’harmonie des vers, à l’heureuse symétrie des rimes, etc.