Ce n’est pas à nous à disposer de nous-mêmes ; c’est à lui seul à nous employer selon les vues qu’il s’est proposées en nous formant, et à régler l’usage des talents que nous n’avons reçus que de lui.
Il leur proposa donc que M. et madame la duchesse de Berry se retirassent dans leur appartement, et le monde, de celui de madame la duchesse de Bourgogne.
On dit à chaque instant : Je sais bien que vous allez m’objecter… vous allez me dire… mais je vous répondrai… J’ai déjà emprunté à Mirabeau un bel exemple de subjection : « Avons-nous un plan à substituer à celui qu’on nous propose ?
L’écrivain en fait usage pour toucher, pour émouvoir, pour maîtriser notre âme, et la mener, pour ainsi dire, au but qu’il se propose : ces figures sont propres aux passions, et sont appelées figures de mouvement ou de passion. […] Dans le premier cas, elle raille avec finesse ; dans le second, elle se propose de mordre cruellement, et alors elle prend le nom de sarcasme ; ou bien elle a pour but d’exprimer le dernier degré du désespoir ou de la colère. […] Quant à l’harmonie de la cadence finale, la seule règle importante que l’on puisse proposer, c’est que, si l’on veut donner à la phrase de l’élévation et de la dignité, les sons doivent aller en croissant jusqu’à la fin.
Plus les moyens de s’instruire sont aujourd’hui répandus et popularisés, plus il faut parer aux dangers d’une instruction malsaine et corruptrice ; plus les œuvres de l’esprit se multiplient, plus on doit choisir les passages à proposer en modèles. […] Celle-là terminée, ou à peu près, Napoléon s’en proposa mille autres. […] Il leur proposa qu’ils se retirassent dans leur appartement. […] Mais au-dessous ou à côté de ces carrières, les chrétiens ont eux-mêmes creusé dans le tuf granulé, d’autres galeries d’une forme tout à fait différente qui ne pouvaient plus servir à l’extraction de la pierre, mais au seul but qu’ils se proposaient.
Dans les sujets qui appartiennent à la raison, l’écrivain se propose d’instruire : il faut que son style soit grave, méthodique, précis, ferme, énergique. […] Quand ce prince eut été pris à Paviee, il ne voulut point accepter la régence qu’on lui proposait : il fut déclaré chef du conseil.
Les sentiments, comme les pensées, doivent toujours convenir au sujet que l’on traite et au but que l’on se propose. […] L’effet que l’on se propose étant d’affecter l’imagination, les traits qui l’affectent le plus doivent avoir la préférence.
De pareils chefs-d’œuvre sont rares, il en faut convenir ; et ceux qui, après les jours de la décadence et le triomphe du faux goût, ont le mérite du moins de sentir celui des autres, et de s’apercevoir que ce sont là les modèles qu’il faut se proposer, forment une nouvelle classe, une espèce de second ordre en littérature, qu’on n’étudie pas sans fruit, après avoir admiré le premier.
Après s’être exercés quelque temps à reproduire un modèle, ils s’habitueront à penser par eux-mêmes ; ils n’imiteront plus que de loin ; ils pourront transporter dans un autre genre les pensées de l’auteur ; enfin ils se sentiront assez forts pour traiter sans secours tous les sujets qu’on pourra leur proposer.
Ce qu’elle propose est à l’instant même mis en discussion par l’humanité tout entière ; ce qu’elle conclut fait loi.
Ne craignez pas, Monsieur, que je veuille vous louer longuement de cette destinée1 ; mais permettez-moi d’en chercher la cause dans une question plus générale que vous vous êtes proposée tout à l’heure, et que vous avez décidée avec plus d’esprit et de succès que de vérité.
L’action de la fable doit encore être juste, c’est-à-dire signifier directement et avec précision ce qu’on se propose d’enseigner. […] Bref, Théocrite et lui sont les deux modèles que doivent se proposer tous les poètes bucoliques, comme le recommande Boileau dans son Art poétique.
2° Dans les sujets qui appartiennent à la raison, où l’on se propose d’instruire, le style doit être grave, méthodique, précis, ferme, énergique. […] L’exemple que nous proposons, intitulé : Mort de Bayard, nous fera bien comprendre en quoi consiste ce cachet, indispensable à certaines compositions.
Cependant, je ne puis le dissimuler, je suis moins sensible à ma douleur qu’à l’honneur de ma patrie ; et je la vois prête à se déshonorer pour toujours par le cruel avis qu’on vous propose. […] Le style classique d’abord est celui dont nous nous sommes occupés jusqu’ici dans ces leçons ; c’est celui des écrivains qui, dans tous les genres de compositions, ont été regardés de tout temps comme dignes d’être proposés pour modèles à l’admiration de tous les peuples, et à l’imitation des écrivains qui se sont succédé dans chaque siècle : c’est Je style dans lequel ont brillé, chez les Grecs : Homère, Sophocle, Euripide, Platon et Démosthène ; chez les Latins : César, Cicéron, Horace et Tite-Live ; chez les Italiens : Dante, Arioste et le Tasse ; chez les Français : Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Boileau, Pascal, Bossuet, Fléchier, Fénelon, Bourdaloue, Massillon, La Bruyère et Buffon.
C’est ainsi qu’il avait gagné les cœurs ; et s’il avait ôté de sa vie la tache que Votre Majesté vient d’effacer2, sa gloire serait accomplie, et on pourrait le proposer comme le modèle d’un roi parfait. […] Vous devez vous proposer ce digne objet, de n’être redouté que des ennemis de l’État et de ceux qui font mal.
Imaginez-vous que des dames m’ont proposé d’aller dans une maison qui regarde droit dans l’Arsenal, pour voir revenir notre pauvre ami.
Il y peint et ce que Dieu avait daigné faire pour le maintenir sur son trône, en dépit de ses nombreux ennemis, et ce que ce même Dieu se proposait de faire, pour établir un jour l’empire du Christ, et pour assurer son église sur des bases inébranlables.
Les uns divisent l’éloquence en divers genres, d’après lès lieux où elle s’exerce, la tribune, le barreau, la chaire, l’académie ; Les autres, d’après le but qu’elle se propose, en genre délibératif, démonstratif et judiciaire.
Il écrit à son fils qui lui proposait de quitter l’armée de Condé pour pactiser avec la révolution : « Monsieur mon fils, si les coups de bâton pouvaient s’écrire, vous tiriez ma lettre sur votre dos.
Ainsi donc se dénouent les plus doux liens de la terre, et nous nous en allons mouillant de nos larmes le chemin qui conduit à cette autre vie, la seule réelle, la seule désirable, qui nous est proposée comme but, et promise comme récompense ; et voilà pourquoi il est écrit : Pleurez peu sur le mort, parce qu’il repose ; et encore : Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur !
Vous venez me parler de mes affaires : si au lieu de me prouver par de solides arguments que le parti que vous me proposez est le meilleur et le plus conforme à mes intérêts, vous essayez de me faire sortir du calme dont j’ai besoin pour apprécier sainement vos raisons, si vous essayez de soulever en moi les passions, je me méfie de vous et je vous retire ma confiance. […] Si la paix est possible, si elle dépend de nous, si elle est entre nos mains, conservons-la ; que celui qui peut en garantir le maintien se lève et propose un décret, nous le voterons.
Trajan, tout grand qu’il est, ne devrait pas être la fin du discours de Pline : Trajan ne devrait être qu’un exemple proposé aux hommes pour les inviter à être vertueux. […] Un argument est saisi par l’auditeur aussitôt qu’il est proposé, et l’on peut passer à un second, à un troisième : il n’en est pas ainsi des passions, et l’on ne saurait du premier coup exciter la pitié, la haine, la colère. […] Dans le genre délibératif, lorsque celui qui propose de délibérer a rendu compte du fait, la narration devient inutile. […] Quoi de plus petit que de faire paraître sur le théâtre tragique une confidente qui propose à sa maîtresse de rajuster son voile et ses cheveux ? […] On a proposé de nommer aussi cette figure antilogie, contradiction.
. — Il rencontre une abeille et lui propose de s’amuser avec lui ; mais i insecte ailé répond que les fleurs viennent de naître et qu’il faut travailler — … Plus loin une hirondelle voltigeait, l’enfant lui fait la même proposition qu’à l’abeille, mais l’oiseau répond que ses amis l’attendent, pour avoir la certitude du printemps et qu’il faut qu’elle songe à son nid — … L’enfant reste pensif, et laisse tomber son livre — … Un gros chien, nommé Stentor, l’observait en silence — … L’écolier parle au chien et lui confie qu’il est bien ennuyé — … Stentor lui détaille toutes les occupations de son maître, et les siennes propres ; il engage l’enfant à étudier pour devenir savant — … L’écolier l’écoute avec plaisir, et s’éloigne content — … Avis. […] Je regardai mes fils sans mot dire, mais avec une expression apparemment si étrange qu’Anselme, le plus jeune, m’en demanda la cause — … Je ne pleurai ni ne répondis point jusqu’au lendemain — … Quand le jour fut venu, voyant la faim peinte sur ces quatre visages, je me mordis les mains — … Mes enfants croyant que c’était l’effet de la faim, me proposèrent de me nourrir de leur chair (paroles des enfants.) — … Deux jours durant, nous fûmes silencieux. — Le quatrième jour, Gaddo égaré, me dit : — Mon père, que ne viens-tu me secourir ? […] Il se proposa pour compagnon de chasse de Guillaume qui refusa. […] Anthusa, mère de saint Jean-Chrysostome, apprend que son fils se propose de la quitter pour faire un voyage lointain. […] Elle ne lui propose point de trahir les Volsques, ce qui serait une lâcheté, mais elle demande une trêve d’un an.
Quelque grand objet que se propose votre ambition, elle ne saurait rien concevoir de si haut que de donner en même temps un successeur aux consuls, aux empereurs et aux apôtres, et d’aller faire de votre bouche celui qui a la conduite de toutes les âmes. […] Des différents genres d’esprits que l’on rencontre dans la société : 1º Les esprits grossiers, qui ne peuvent s’élever jusqu’à la connaissance de la vérité ; 2º Les esprits superficiels, qui par inattention ou dédain de la vérité acceptent sans raisonner tout ce qui leur est proposé ; 3º Les esprits sceptiques, qui, pour ne pas paraître crédules, mettent leur vanité à douter des vérités les plus certaines. […] La vraie raison place toutes choses dans le rang qui leur convient ; elle fait douter de celles qui sont douteuses, rejeter celles qui sont fausses, et reconnaître de bonne foi celles qui sont évidentes, sans s’arrêter aux vaines raisons des pyrrhoniens, qui ne détruisent pas l’assurance raisonnable que l’on a des choses certaines, non pas même dans l’esprit de ceux qui les proposent. […] Vous devez vous proposer ce digne objet de n’être redouté que des ennemis de l’État et de ceux qui font mal. […] Il leur proposa qu’ils se retirassent310 dans leur appartement.
Réparer, épurer la langue, voilà l’objet qu’avant tout il se proposa et qu’il remplit le mieux. […] Mais ne se propose-t-il que de peindre des animaux ou des végétaux ? […] Taine, il ne nous propose point de règle bien stricte ni de but bien haut ; « il nous donne le spectacle du monde réel, sans souhaiter ni louer un monde meilleur aux opprimés, sans leur laisser espoir de secours ni de vengeance. […] L’Arabe les menace ; et Malc, dans un moment de désespoir et d’illusion, croit pouvoir échapper au crime qu’on lui propose en se donnant la mort. […] Donner une idée de la poésie de Pindare, dont tout le monde parle sans la bien connaître, tel est le principal objet que se proposa Rousseau dans ses odes profanes ; mais il ne sut guère rien produire que de voulu.
Je vous diray, les hommes discourent, et comme on dict communement, l’homme propose et Dieu dispose169. […] Je sais bien que vous avez vu ailleurs de plus dangereuses occasions et que vous avez souvent désiré des victoires plus sanglantes ; néanmoins, quelque grand objet que se propose votre ambition, elle ne sauroit rien concevoir de si haut, que de donner en même temps un successeur aux Consuls, aux Empereurs et aux Apôtres, et daller faire de votre bouche celui qui marche sur la tête des rois et qui a la conduite de toutes les âmes. […] Je ne vous propose que mes intérêts pour vous gagner ; car je sais bien, Monsieur, que vous ne pouvez être touché des vôtres. […] Que si vous trouvez quelque apparence en ce raisonnement, et ne désapprouvez pas qu’on puisse faire une tragédie entre des personnes médiocres, quand leurs infortunes ne sont pas au-dessous de sa dignité, permettez-moi de conclure, a simili, que nous pouvons faire une comédie entre des personnes illustres, quand nous nous en proposons quelque aventure qui ne s’élève point au-dessus de sa portée.
Ce que l’on admire principalement dans cette belle production, c’est la grande pensée de la religion, qui domine dans tout l’ouvrage, qui en rattache toutes les parties au but que l’auteur se propose, celui de montrer la main d’un Dieu même conduisant tous ces grands mouvements, et de nous ramener aux éternelles vérités de la foi et de la raison, à travers les ruines même entassées par le génie de l’irréligion et de l’erreur.
« Lorsque nous agissons, dit le Batteux, nous nous proposons un seul objet qui est le centre de toutes les parties de l’action. […] Cicéron propose une question ; le premier mot l’annonce, utrùm.
Sans doute Mécène et tous les grands de Rome devaient s’accommoder d’une philosophie douce et complaisante, dont la base était de vivre pour soi, et qui se proposait seulement de raffiner les jouissances, et non pas de les diminuer.
Interrogez chaque idée qui se présente, examinez si elle se rattache au sujet, au but que vous vous proposez en le traitant, et si elle y mène par le plus court chemin.
Vous vouliez, en leur donnant ce moyen si doux et si facile de se communiquer leurs pensées et leurs réflexions, qu’ils pussent s’encourager l’un l’autre dans la voie pénible du salut, et s’aider mutuellement dans les peines auxquelles le péché les a assujettis ; car quelle autre fin pouvait se proposer votre sagesse éternelle, qui a présidé à tous vos ouvrages !
Ces renvois, multipliés ensuite dans tout le corps de l’ouvrage, nous les avons adoptés comme l’unique moyen d’atteindre le but que nous nous proposions.