La pensée est délicate, lorsque l’objet qu’elle représente, ne se peint qu’en partie, de manière pourtant que le reste puisse être aisément deviné. […] Il est coupé, lorsque les phrases ne peuvent point se diviser en plusieurs parties. […] La période est une phrase qui a plusieurs parties distinguées, mais dépendantes les unes des autres, et tellement liées entre elles, que le sens demeure toujours suspendu jusqu’à la fin. Chacune de ces parties, prise séparément, se nomme membre. Quelquefois les membres d’une période sont composés d’autres parties qu’on appelle incises.
La pensée fine est celle qui ne représente l’objet qu’en partie, qui le laisse seulement entrevoir, afin de nous ménager le plaisir de deviner le reste. […] La description, qui est la peinture d’un objet dans ses détails les plus pittoresques et les plus intéressants et avec ses couleurs les plus vives, diffère du tableau, dit Marmontel à qui nous empruntons une grande partie de cet article, en ce que le tableau n’a qu’un moment et qu’un lieu fixe. […] Soit qu’elle énonce une seule proposition, soit qu’elle en renferme plusieurs, la phrase doit faire l’impression d’un objet unique, par l’enchaînement régulier et la liaison étroite de ses différentes parties. […] Les Grecs et les Latins avaient sur nous un très grand avantage pour cette partie du style, parce qu’ils trouvaient dans les inversions presque illimitées admises par leurs langues, une grande facilité pour l’arrangement des mots. […] Quand on dit : Les rieurs seront du côté de l’esprit ; la partie pensante du genre humain, du côté de la raison , on fait moins sentir l’opposition que si on disait : Les rieurs seront du côté de l’esprit ; les penseurs, du côté de la raison.
La troisième partie est la plus brillante et la plus étendue : c’est là que l’orateur déploie toutes les richesses de la plus magnifique éloquence. […] Toutes les autres parties de l’éloge sont parcourues et traitées avec la même supériorité de raison et la même beauté de style, de sorte que tout le monde est de l’avis de Cicéron, quand il dit : 94« Quare cum et bellum ita necessarium sit, ut negligi non possit : ita magnum, ut accuratissimè sit administrandum : et eum ei imperatorem præficere possitis, in quo sit eximia belli scientia, singularis virtus, clarissima autoritas, egregia fortuna ; dubitatis, Quirites, quin hoc tantùm boni, quod vobis à Diis immortalibus oblatum et datum est, in rempublicam conservandam atque amplificandam conferatis ? […] La guerre civile, celle d’Afrique, celle au-delà des Alpes, celle d’Espagne, où des villes révoltées étaient unies à des nations belliqueuses ; celle des esclaves, celle des pirates ; toutes ces guerres différentes, contre tant d’ennemis divers, je ne dis pas conduites, mais terminées par le seul Pompée, prouvent qu’il n’est pas une partie de l’art militaire qui ait pu échapper à ses connaissances ». […] C’est à vous à rappeler la confiance, à rétablir la justice, à réprimer la licence, à favoriser la population : c’est à vous à raffermir, par des lois sévères, toutes les parties du corps politique ébranlées.
Deuxième partie L’éloquence du barreau I caractères généraux de l’éloquence romaine Quand la conquête macédonienne eut renversé la tribune et étouffé la voix de Démosthène, l’éloquence, bannie de la place publique, se réfugia dans les écoles. […] Dans les jugements du peuple, les parties intéressées étaient tenues de plaider elles-mêmes leur cause, et leur plaidoyer se bornait presque toujours à la lecture d’un discours composé pour la circonstance par un orateur en renom. […] Ainsi il n’y a pas une partie de notre patrimoine, si minime qu’elle fût, qui trouvât grâce devant eux, et ils nous persécutèrent, pour avoir nos biens, avec tout l’acharnement que met la haine à poursuivre sa vengeance. » Voilà le ton général du discours. […] V cicéron avocat Ce n’est pas qu’il n’ait quelques-unes des grandes parties de l’éloquence de la tribune. […] Il prend Catilina à partie comme ses adversaires en justice, il défend la République du même ton que ses clients.
Voilà pourtant, jeunes Pisons, voilà l’image exacte et fidèle d’un livre où les idées confuses ressembleraient aux songes d’un malade, et dont les différentes parties manqueraient d’harmonie et d’ensemble. — Les poëtes, dira-t-on, n’ont-ils pas toujours eu, comme les peintres, le privilège de tout oser ? […] Enfin, dans ses heureuses fictions, il mêle avec tant d’art la fable et la vérité, que toutes les parties de son poëme ont une harmonieuse proportion. […] Chacun aurait l’ambition d’en faire autant, d’abord ; et puis, après avoir sué sang et eau, on quitterait la partie : tant l’ordre et l’harmonie ont de valeur dans un poëme ! […] des calculs à n’en plus finir, pour diviser un as en cent parties. […] 928 Mais les enfants Romains 929apprennent par de longs calculs 930à diviser une livre 931en cent parties.
Un maître habile et jaloux du progrès de ses élèves ne manquera pas de mettre à profit cette partie si intéressante des études latines. […] Nous lui conseillons également de réduire en questions les parties les plus intéressantes d’un sujet déjà expliqué, et d’habituer ses jeunes disciples à formuler eux-mêmes des réponses dans lesquelles ils reproduiront, autant qu’il leur sera possible, les termes choisis et les tournures élégantes de leurs auteurs.
Après les exercices préliminaires, ce Cours se divise en deux parties, dont chacune comprend cent versions.
piéça (il y a une pièce, une partie du temps) = il y a longtemps. […] C’est une vierge pure et chaste, non pas seulement de corps, mais de main et de toutes aultres parties. […] J’avois emprunté le bois et les estoffes, et si avois emprunté partie de ma nourriture en faisant laditte besongne. […] Que mon faulcheur ne me faille en si bonne partie, et ne s’aille amuser à la paille quand je l’attends sur le pré. […] Aussi bien une grande partie de ceux qui haïssoient M. le Cardinal se sont convertis par le dernier miracle qu’il vient de faire.
Et lors il leur demandoit de sa bouche : « A-il ci nullui qui ait partie ? » Et cil se levoient qui partie avoient. […] J’avais emprunté le bois et les étoffes, et avais emprunté partie de ma nourriture en faisant la dite besogne. […] (Discours de la Méthode, première partie.) […] (Mémoires, IIe partie.)
La proposition est acceptée, et Lucien se retire chez lui avec cet ouvrage ; il le parcourt avec avidité, et la seconde partie de l’éloge de Démosthène n’est que le texte prétendu de ce livre précieux, dont Lucien veut bien faire part à ses lecteurs. […] Il faut convenir qu’il y a dans cette dernière partie de l’éloge, un ton de grandeur et une élévation d’idées qui nous reportent aux beaux jours d’Athènes ; et que Lucien prend ici le style de Démosthène en le faisant parler.
Cette phrase contient tout le plan de cet ouvrage, que je devise en deux parties, renfermant une les préceptes généraux, l’autre les préceptes particuliers. […] Les rhéteurs divisent leurs traités en quatre parties : 1° La Rhétorique en général, 2° le Style, 3° la Composition, 4° la Poésie.
« L’apostrophe, dit Marmontel, consiste à détourner tout à coup la parole et à l’adresser, non plus à l’auditoire ou à l’interlocuteur, mais aux absents, aux morts, aux êtres invisibles ou inanimés, et le plus souvent à quelqu’un ou à quelques-uns des assistants. » Il fait remarquer que, dans ce dernier cas, l’apostrophe est une des armes les plus puissantes de l’éloquence ; c’est l’adversaire, le juge, l’une ou l’autre classe d’auditeurs, que l’orateur interpelle tout à coup, qu’il prend à partie, qu’il atteste, qu’il terrasse ou qu’il implore. […] Tant que la pensée reste dans l’esprit à l’état de simple concept, elle est une et indivise, elle forme un tout qui n’a point de parties et n’en a pas besoin ; mais aussitôt qu’on veut la manifester à l’extérieur par la parole, il est bien évident qu’on ne le peut sans la diviser pour en présenter successivement les divers membres. […] Or croyez-vous que cette succession de parties puisse être arbitraire, au moins dans ses principaux éléments ? […] Enfin, dont le vol hardi avait d’abord effrayé nos provinces, est une action encore plus éloignée ; aussi l’orateur la rejette-t-il à la fin, comme dans la partie fuyante ; elle n’est là que pour contraster, pour faire ressortir davantage l’action principale. » Condillac, Art d’écrire, c. 14.
Que l’avocat se constitue donc le juge de la cause, avant d’en entreprendre la défense ; qu’il s’érige, dans son cabinet, comme un tribunal domestique, où il pèse, où il examine avec soin, et sans prévention, les raisons de ses parties, et où il prononce sévèrement contre elles, si la force de la vérité l’y contraint. […] Si, dans le cours de l’affaire, un examen plus approfondi des pièces lui démontre que la cause qu’il croyait bonne est injuste ou douteuse, il veut que l’avocat lui-même conseille à sa partie de ne pas poursuivre plus longtemps un procès dont le gain même ne lui peut devenir que très funeste.
Au figuré, il signifie partie fine, délicate, pénétrante. […] Cic. — Mens se dit de l’esprit, de la partie intelligente de l’âme. […] C'était la dixième partie de la légion. — Manipulus signifie proprement une gerbe. […] — Totus signifie un tout par rapport à ses parties, un tout complet, une totalité. […] Cic. — Ilia, les flancs, la partie qui est depuis le défaut des côtes jusqu’aux hanches.
Vous oyrez4 crier, braire et tempester à l’appetit d’une partie hargneuse5 ; vous verrez les langues impures, venales et mercenaires mettre l’honneur des plus vertueux, illustres et grands personnaiges en compromis6, et ce dont je ne me sçaurois assez estonner, ces asnes d’Arcadie à qui les judges debvroient, à toutes les fois qu’ilz s’oublient et s’esmancipent contre la decence de leur robbe, mettre ung mords de bride, et leur fermer la bouche avec une bonne et grave reprimande, ilz les laissent divaguer de maniere qu’il semble à ces effrontez qu’ilz ont faict quelque beau chef-d’œuvre quand ilz ont, dient-ilz, bien lavé la teste7 à ung homme d’honneur, et mettent ceste haulte et sotte vanterie parmy leurs trophées… Et neantmoins ce sont ceulx ordinairement qui ont le plus de praticque1, parce qu’ilz se mettent à tous les jours, à toutes les causes ; et les bons playdeurs2, qui intenteroient ung procez sur la pointe d’une eguille3, les recherchent plus volontairement que les aultres, dont les mœurs sont composees à la prudence et modestie4 : vray ornement d’ung sçavant homme de bien, d’advocat5, lequel, faisant trop6 plus de cas de l’honneur que de gaing, ne soubtient jamais de cause contre sa conscience ; aussy la deffend il avec tant de vigueur, de force et de solides raisons, que l’on recognoist à vue d’œil7 qu’il ne se fonde pour obtenir la victoire que sur la verité et la justice de sa cause. […] (Réformation de la justice, IVe partie.)
Aussi bien une grande partie de ceux qui haïssaient monsieur le cardinal se sont convertis par le dernier miracle qu’il vient de faire. […] Les parties de divertissement qu’il a tant désirées lui deviennent ennuyeuses : il faut les rompre. […] Combien un homme est-il au-dessus de ce qu’on nomme esprit, quand il ne craint pas d’en cacher une partie ! […] Après avoir témoigné sa reconnaissance pour l’Université, Rollin soumet à son jugement la première partie de son ouvrage. […] Cette partie de la France était remplie de mouvements dont on ignorait la cause.
Il n’est aucune des parties différentes, dont ce Cours est composé, qui n’ait subi des corrections importantes ou reçu des additions considérables. […] Cours de Littérature, tome xi, première partie, article Crébillon.
Observations analogues dans Aristote, Des Parties des Animaux, I, 5, où cette pensée se rattache aux plus belles considérations sur l’étude de la nature. […] Ce qui toutefois se fit assez tard car l’un et l’autre se ressentirent assez longtemps des farces satyriques dont la tragédie tirait une partie de son origine. » M.
» Les lourdauts2 n’advisoient pas qu’ils ne faisoient que recouvrer partie du leur3, et que cela mesme qu’ils recouvroient, le tyran ne le leur eust peu donner si, devant4, il ne l’avoit osté à eux mesmes. […] Une partie de ce qui leur appartenait.
La sculpture fait en quelque sorte partie de l’architecture, dont elle est même un accessoire indispensable. […] Voir ci-dessus ce qui a été dit sur les Images, p. 22 [1re partie, chapitre II, § III]. […] Voir plus haut, page 165 [2e partie, chapitre premier, § IX] ce qui a été dit sur le sublime dans le style.
C’est là, comme on le voit, la partie pratique du cours ; ce sont des exercices auxquels on s’attache exclusivement quand on a en perspective une lutte comme celle du concours général, où ces exercices seront seuls comptés pour quelque chose. […] On pense, avec raison selon nous, que, sans négliger des exercices extrêmement utiles, il est bon de les lier entre eux par une théorie générale ; en d’autres termes, que faire sa rhétorique, ce n’est pas seulement faire avec succès les devoirs donnés dans cette classe, c’est aussi apprendre la science qui porte ce nom, et qui fait connaître et distinguer les diverses sortes de discours, leurs parties, les lieux oratoires qu’on y emploie, etc.
Mais en l’examinant de plus près, en le rapprochant surtout du texte d’lsaïe, on voit que le cantique français doit une partie de son mérite au choix de l’expression, à l’harmonie des vers, à l’heureuse symétrie des rimes, etc. […] Ce que l’on admire principalement dans cette belle production, c’est la grande pensée de la religion, qui domine dans tout l’ouvrage, qui en rattache toutes les parties au but que l’auteur se propose, celui de montrer la main d’un Dieu même conduisant tous ces grands mouvements, et de nous ramener aux éternelles vérités de la foi et de la raison, à travers les ruines même entassées par le génie de l’irréligion et de l’erreur. […] Voilà, je crois, des beautés réelles, des beautés qui seront de tous les temps, mais dont il est juste de rapporter, en partie du moins, l’honneur aux sources qui les ont fournies. […] Il n’en est pas ainsi de la pièce suivante, la seule qui m’ait paru digne par son objet, et par certaines parties de son exécution, d’entrer un moment en parallèle avec la touchante églogue de Florian, à laquelle elle eut l’honneur de disputer, en 1784, le prix de l’académie française.
Toutes les parties du discours, substantif, adjectif, verbe, participe, adverbe même, peuvent être prises dans un sens métaphorique. […] … » Le Chemin de traverse est en partie dans ce goût. […] La personnification, disent-ils, consiste à faire d’un être abstrait un être réel par une simple façon de parler, par une fiction toute verbale, en quelque sorte ; et la subjectification, à dire d’une partie ou d’un attribut de l’individu ce qui ne peut s’entendre que de l’individu lui-même. […] … L’allusion défraye une partie des devises, des inscriptions, des épigraphes, des épitaphes même.
La finesse du style consiste dans la délicatesse des tours et l’heureux choix des mots, et surtout dans l’art de n’exprimer qu’une partie de ses pensées, pourvu toutefois que l’esprit du lecteur puisse aisément deviner le reste. […] Le style tempéré convient aux poèmes descriptifs et didactiques pour les parties plus ornées, comme les épisodes, les descriptions ; aux discours académiques, aux poésies badines, aux panégyriques et aux oraisons funèbres, lorsque la personne qui en est l’objet n’offre pas des faits d’un intérêt extraordinaire, et à tous les discours d’apparat. […] Nous signalerons une partie du discours de Junon aux Dieux, dans l’ode Justum et tenacem ; le discours que le paysan du Danube adresse aux Romains, par La Fontaine, et ces paroles si véhémentes de Joad à l’apostat Mathan, dans Athalie : Où suis-je ? […] Les objets sublimes sont toujours grands dans leurs dimensions, les objets beaux sont comparativement petits ; la beauté est unie et polie, elle aime la parure et les ornements ; le sublime est simple, souvent même rude et négligé ; la légèreté et la délicatesse s’unissent à la beauté, tandis que le sublime demande la solidité et les masses ; les limites sont inséparables du beau, le sublime peut être illimité, et le plaisir qu’il procure est accru par l’absence même des limites ; l’exacte proportion des parties entre souvent dans la composition du beau, mais dans le sublime on fait peu de cas de la symétrie ; enfin, le sentiment du sublime réveillant en nous ce qu’il y a de grand, de noble, de sérieux dans notre nature, nous élève au-dessus de nous-mêmes et nous dispose au mépris de ce qui est vil, aux généreux sacrifices et aux vertus austères, tandis que le sentiment du beau excite toutes les affections bienveillantes de notre nature et nous dispose à l’amitié, aux sentiments aimables, aux passions douces. […] Il a plus ou moins de simplicité ou de grandeur, suivant la nature du sujet ; et dans les diverses parties du sujet même, il s’élève ou se tempère encore, il se varie avec chaque détail en conservant l’unité de l’ensemble.
Ils ont à la sixième syllabe une césure : c’est un repos que le sens doit autoriser, et qui coupe le vers en deux parties, dont chacune s’appelle hémistiche. […] Les différentes figures de ce tableau, leurs attitudes, leur expression, leur coloris, les différents corps de ce superbe édifice, les différentes parties de ce monument admirable existent ou peuvent exister séparément dans la nature. […] Il s’ensuit de tout ce que je viens de dire, que le poète, pour être en état d’inventer, doit porter des yeux attentifs sur la nature, en bien saisir toutes les parties et le vrai beau ; distinguer tout ce qui est, et tout ce qui peut être ; observer les hommes et leurs divers caractères, étudier à fond le cœur humain, démêler tous les secrets ressorts qui le font mouvoir, tous les sentiments dont il est susceptible, toutes les passions qui peuvent le maîtriser dans toutes les circonstances possibles de la vie. […] Il ne serait guère possible d’indiquer un poète, qui, dans toutes ses parties, se rapportât exactement à un seul de ces quatre genres.
La logique formelle, à laquelle ils appartiennent, ne fait point partie de l’invention. […] Si vous étudiez la nature, vous remarquerez partout deux caractères essentiels, double élément de la beauté : l’un, c’est la variété dans l’unité, l’autre, la convenance des moyens avec la fin et des parties entre elles. […] N’oublions pas que la partie intime de l’homme doit toujours avoir le pas, dans la pensée des écrivains, sur son revêtement extérieur ; l’âme et l’esprit doivent les occuper plus que le corps.
Atala était couchée sur un gazon de sensitives ; ses pieds, sa tête, ses épaules et une partie de son sein étaient découverts. […] (Génie du christianisme, 1re partie, 5e livre.) […] Cette page fut écrite à l’époque où une crise morale le ramena à la foi ; il disait ailleurs : « Ma mère, après avoir été jetée, à soixante-douze ans, dans des cachots, où elle vit périr une partie de ses enfants, expira dans un lieu obscur, sur un grabat, où ses malheurs l’avaient reléguée.
En lisant, par exemple, l’Iliade et l’Énéide, une portion considérable du plaisir que nous font ces beaux poèmes, est fondée sur la sagesse du plan et sur la conduite de l’ouvrage ; sur l’enchaînement admirable qui en lie toutes les parties, avec le degré de vraisemblance nécessaire à l’illusion ; sur le choix des caractères fidèlement empruntés de la nature, et sur l’accord, enfin, des sentiments avec les caractères, du style avec les sentiments. […] On n’a pas fait, depuis cette époque, des progrès bien sensibles dans cette partie de la philosophie critique, ce qu’il faut sans doute attribuer à l’extrême subtilité de tous les sentiments du goût.
En réalité il fut le champion du bon sens ; il soumit à la règle, par son exemple non moins que par ses préceptes, des imaginations indociles ; il atteignit dans quelques parties de ses ouvrages une hauteur d’inspiration et une perfection de style qui n’ont pas depuis été surpassées. […] C’est une partie de l’ode adressée à ce prince au sujet « de l’heureux succès du voyage de Sedan », entrepris contre le duc de Bouillon, en 1606.
La fenêtre n’était pas assez large pour laisser passer cette partie de son armure, et l’enseigne, dans son trouble, s’y était précipité avec tant de violence, qu’il se trouva avoir la plus grande partie du corps en dehors sans pouvoir remuer, et fut pris comme dans un étau.
À dire le vrai, où trouvera-t-on un poëte qui ait possédé à la fois tant de grands talents, tant d’excellentes parties : l’art, la force, le jugement, l’esprit ? […] Oui, monsieur, que l’ignorance rabaisse tant qu’elle voudra l’éloquence et la poésie, et traite les habiles écrivains de gens inutiles dans les États, nous ne craindrons point de dire, à l’avantage des lettres et de ce corps fameux dont vous faites maintenant partie, que du moment que des esprits sublimes, passant de bien loin les bornes communes, se distinguent, s’immortalisent par des chefs-d’œuvre comme ceux de monsieur votre frère, quelque étrange inégalité que, durant leur vie, la fortune mette entre eux et les plus grands héros, après leur mort cette différence cesse : la postérité, qui se plaît, qui s’instruit dans les ouvrages qu’ils lui ont laissés, ne fait point de difficulté de les égaler à tout ce qu’il y a de plus considérable parmi les hommes, et fait marcher de pair l’excellent poëte et le grand capitaine.
Il est facile d’éviter ce défaut en coupant une phrase en trois ou quatre parties. […] Elle donne au style plus de rapidité, et semble multiplier les parties d’une action. […] 4° Synecdoque du tout pour la partie. […] Le sublime a deux parties bien distinctes, la pensée et l’expression. […] Emettons notre avis ; 2° la disposition dessine-t-elle nettement ses diverses parties ?