C’est alors que Mgr de Quélen lui ouvrit la chaire de Notre-Dame. […] Il reprenait aussi le sien ; mais la lampe infidèle, éteinte avant le jour, ne tardait pas à lui manquer de nouveau ; alors il s’approchait du four ouvert et enflammé, et continuait, à ce rude soleil, la lecture de Tite-Live ou de César. […] La porte s’ouvre. […] Il lit dans l’histoire de ses pères l’exemple de ceux qui ont honoré un grand patrimoine par un grand dévouement ; et, pour peu que l’élévation de sa nature réponde à l’indépendance qu’il s’est acquise ou qu’il a reçue, la pensée de servir l’État lui ouvre une perspective de sacrifices et de labeurs.
L’avenir sans fin s’ouvre à l’être illimité. […] Qui donc t’ouvre toujours en nos cœurs presque éteints, O lumineuse fleur1, des souvenirs lointains ? […] Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme Ouvre le firmament, Et que ce qu’ici-bas nous prenons pour le terme Est le commencement3. […] Ouvrez à deux battants la porte à tous les sujets ; que l’art soit votre seul maître, mais que ce maître règne en despote… Sa poésie est un musée où la barbarie est représentée comme la civilisation, où le magot de la Chine grimace à côté de l’Apollon, où le sublime et le hideux figurent au même titre, comme deux formes de l’extraordinaire. » 2. […] Que ne puis-je accourir, enfant, quand tu m’appelles, Quand tu me dis : je t’aime et te veux caresser ; Et que tes petits bras, comme deux blanches ailes, S’ouvrent pour m’embrasser !
Et de même, qui prétend les utiliser tous dans chaque argument fait l’effet de celui qui voudrait faire entrer toutes les lettres dans chaque mot. » Mais il n’en est pas moins vrai que l’emploi des lieux, indispensable quand les circonstances ne permettent pas de creuser profondément une matière, ouvre, dans tous les cas, une vaste carrière à l’esprit. […] Ouvrez quelque livre que ce soit, et vous verrez que le développement de chaque idée rentre dans un des lieux indiqués par les anciens. […] Ouvrez Lamartine, ouvrez Victor Hugo, les Harmonies surtout et les Feuilles d’automne.
Célestes sœurs, les Muses se donnent la main quand elles descendent sur la terre, et leur chœur harmonieux ne tarde pas à pénétrer tout entier dans l’asile ouvert à l’une d’elles. […] Plus on aura acquis de sciences diverses, plus on aura ouvert de sources à l’invention. […] « Je pense, dit-il, que quand ou a une fois l’entendement ouvert par l’habitude de réfléchir, il vaut toujours mieux trouver de soi-même les choses qu’on trouverait dans les livres ; c’est le vrai secret de les bien mouler à sa tête et de se les approprier ; au lieu qu’en les recevant telles qu’on nous les donne, c’est presque toujours sous une forme qui n’est pas la nôtre. » Jean Jacques a raison, mais nous n’avons pas tort. […] Le mot de Buffon : « La méditation féconde l’esprit humain ; » et celui de Rousseau : « L’habitude de réfléchir ouvre l’entendement, » nous conduisent au troisième élément de l’invention, la méditation.
Il faut saluer en lui le plus grand nom qui ait ouvert le dix-neuvième siècle. […] Après l’exhortation, l’assemblée commence à marcher en chantant : « Vous sortirez avec plaisir, et vous serez reçu avec joie ; les collines bondiront et vous entendront avec joie. » L’étendard des saints, antique bannière des temps chevaleresques, ouvre la carrière au troupeau, qui suit pêlemèle avec son pasteur. […] Comparez ces beaux vers de Lamartine sur la chute du Rhin : De rochers en rochers et d’abîme en abîme Il tombe, il rebondit, il retombe, il s’abîme ; Les débris mugissants roulent de toutes parts ; Le Rhin sur tous ses bords sème ses flots épars ; De leur choc redoublé le roc gémit et fume ; Le flot pulvérisé roule en flocons d’écume, Remonte, court, serpente ; aux noirs flancs du rocher Semble avec ses cent bras chercher à s’accrocher, Sur les bords de l’abîme accourt, hésite encore ; Puis dans le gouffre ouvert, qui hurle et le dévore, Réunissant enfin tous ses flots à la fois, D’un bond majestueux tombe de tout son poids ; L’abîme en retentit, l’air siffle, le sol gronde ; Le gouffre, en bouillonnant, s’enfle et revomit l’onde, Le fleuve, épouvanté, dans ses fougueux transports, Retombe sur lui-même et déchire ses bords, Et semble, en prolongeant un lugubre murmure, De ses flots mutilés étaler la torture, Et d’un cours insensé s’enfuyant au hasard, En cent torrents brisés roule de toute part. […] Comparez ces beaux vers de Lamartine sur la chute du Rhin : De rochers en rochers et d’abîme en abîme Il tombe, il rebondit, il retombe, il s’abîme ; Les débris mugissants roulent de toutes parts ; Le Rhin sur tous ses bords sème ses flots épars ; De leur choc redoublé le roc gémit et fume ; Le flot pulvérisé roule en flocons d’écume, Remonte, court, serpente ; aux noirs flancs du rocher Semble avec ses cent bras chercher à s’accrocher, Sur les bords de l’abîme accourt, hésite encore ; Puis dans le gouffre ouvert, qui hurle et le dévore, Réunissant enfin tous ses flots à la fois, D’un bond majestueux tombe de tout son poids ; L’abîme en retentit, l’air siffle, le sol gronde ; Le gouffre, en bouillonnant, s’enfle et revomit l’onde, Le fleuve, épouvanté, dans ses fougueux transports, Retombe sur lui-même et déchire ses bords, Et semble, en prolongeant un lugubre murmure, De ses flots mutilés étaler la torture, Et d’un cours insensé s’enfuyant au hasard, En cent torrents brisés roule de toute part.
. — Il y a trois sortes d’e : e muet, é fermé, è ouvert. […] L’è ouvert, comme à la fin de ces mots, procès, accès, succès : pour bien prononcer cet è, il faut appuyer dessus, et desserrer les dents.
Vous savez que l’Iliade s’ouvre par la querelle d’Achille et d’Agamemnon. […] Parce qu’avant même qu’un honnête homme ait ouvert la bouche, son caractère a déjà parlé pour lui et ouvert les cœurs à la persuasion. […] Mais si vous persistez à la confondre avec la rhétorique, vous n’avez que faire de pousser plus loin ; fermez ce livre et ouvrez le Panégyrique de Trajan ou les Éloges académiques de Thomas. […] Quelle paix que celle qui fait tomber devant le Macédonien tous les pays de la Grèce et lui ouvre le chemin de l’Attique ! […] Pourquoi vous ouvrirait-il les yeux, quand vous vous obstinez à les fermer ?
Et dans ces vers de Roucher : L’Orient va rouvrir son palais de vermeil : Il l’ouvre ; et tout armé s’élance le soleil ! […] Ce bruit, cet appareil, ce danger qui le presse, Ouvrirent un moment ses yeux appesantis. […] Il suffit d’ouvrir Cicéron, pour trouver des modèles accomplis de toutes les figures et de l’emploi judicieux que l’on en doit faire dans le discours ; et pour nous borner ici à l’allégorie, il n’est peut-être point d’orateur qui s’en soit plus heureusement servi que Cicéron. […] La terre ouvre son sein sous le dieu qui la presse. […] Ouvrez les grands poètes : Flectere si nequeo superos, Acheronta movebo.
Comment le tombeau, où nous t’avons vu reposer tranquillement, a-t-il brisé ses pesantes barrières de marbre pour t’ouvrir un passage ? […] Tu l’ouvriras. […] Sous les rayons brûlants, la fleur tombe desséchée, la feuille pâlit, l’herbe languit altérée, la terre s’ouvre et les sources tarissent. […] C’est pourquoi Jésus-Christ dit : Demandez et il vous sera donné, cherchez et vous trouverez ; frappez, et il vous sera ouvert ; car qui demande reçoit, qui cherche trouve, qui frappe, il lui est ouvert. […] Dans les villes on s’enivre dès le matin ; les cabarets s’y ouvrent avant le jour.
Pour nous ta voix ouvrit les mers : Tu fis devant nous dans les airs Marcher la flamme et les nuées ; Et des barbares légions À leurs faux dieux prostituées Tu nous livras les régions. […] Ouvre l’œil, t’envisage et meure. […] Mais le Seigneur se fit entendre, Et je m’écriai plein d’ardeur : Esprit, hâtez-vous de descendre, 153Venez, esprit réparateur ; Soufflez des quatre vents du monde, Soufflez votre chaleur féconde Sur ces corps prêts d’ouvrir les yeux. […] Dans Isaïe, enfin, l’Orcus ouvre avidement sa gueule immense pour engloutir les habitants de la terre.
Vous ne serez pas surprise de ce qu’on le fut de la prison de M. de Beaufort, dans une cour où l’on venait de les ouvrir à tout le monde sans exception ; mais vous le serez sans doute de ce que personne ne s’aperçut des suites. […] Il parut encore plus modéré, plus civil et plus ouvert le lendemain de l’action. […] L’on rompit les barricades, l’on ouvrit les boutiques, et en moins de deux heures Paris parut plus tranquille que je ne l’ai jamais vu le vendredi saint1.
Des vers latins adressés à Mazarin sur la paix des Pyrénées, des sermons qui eurent un succès mondain, et l’oraison funèbre de la duchesse de Montausier lui firent une réputation et lui ouvrirent les portes de l’Académie en 1675. […] Son esprit ne s’ouvre pas tout d’un coup, mais il se déploie petit à petit, et il gagne beaucoup à être connu. […] N’attendez-pas, messieurs, que j’ouvre ici une scène tragique, que je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées, que je découvre ce corps pâle et sanglant auprès duquel fume encore la foudre qui l’a frappé, que je fasse crier son sang comme celui d’Abel3, et que j’expose à vos yeux les tristes images de la religion et de la patrie éplorées.
Une correspondance intime, entretenue avec un parent ou un ami, à qui l’on parle à cœur ouvert, sans aucune contrainte, est à la fois un exercice utile et une distraction des plus agréables ; il n’est pas de meilleur moyen de charmer ses loisirs, et de donner à son esprit et à son cœur un aliment qui y fasse circuler la vie. […] Une grosse houle venait du couchant, bien que le vent soufflât de l’est ; d’énormes ondulations s’étendaient du nord au midi, et ouvraient dans leurs vallées de longues échappés de vue sur le désert de l’Océan. […] Souvent l’espace semblait borné, faute de points de comparaison ; mais si une vague venait à se lever, un flot à se courber comme une côte lointaine, un escadron de chiens de mer à passer à l’horizon, l’espace s’ouvrait subitement devant nous. […] Viens donc, vient détacher mes chaînes corporelles ; Viens, ouvre ma prison, viens, prête-moi tes ailes. […] C’était le 7 thermidor ; et l’on frémit d’une douloureuse tristesse en pensant que, deux jours après, Robespierre était renversé, et que les cachots s’ouvraient pour rendre les prisonniers à l’existence !
Ce siècle dont le début a été si éclatant, qui a déjà vu tant de grandeurs mortelles passer devant lui, qui a produit la plus vaste des révolutions et le plus merveilleux des hommes, ouvre à l’intelligence humaine une carrière sans bornes. […] Rendons hommage aux hommes qui par leur travaux nous ont ouvert ces voies glorieuses.
Dès qu’il ouvrit les yeux pour les connaître, il apprit à les craindre ; et la religion vint adoucir dans les mœurs ce que la nature y avait laissé de trop rude. […] Sa main se fermait pour les dépenses privées : elle s’ouvrait pour les dépenses publiques. […] Toute autre lecture languit auprès de celle d’un si ferme et si lumineux génie, et je n’ouvre jamais l’Esprit des lois que je n’y puise ou de nouvelles idées ou de hautes leçons de style. » Ajoutons qu’un honneur solide de l’auteur fut de montrer, à une époque égarée par de faux systèmes, que le culte de la philosophie n’avait rien d’inconciliable avec le respect de la religion.
Ce dernier remporta en 1774, dans le concours ouvert sur ce sujet par l’académie de Marseille, le prix que diverses libéralités avaient élevé jusqu’au chiffre de 4400 livres. […] « Le septième livre, dit Chamfort, s’ouvre par le plus beau des apologues de La Fontaine et de tous les apologues. […] « Fable charmante, dit Chamfort : quelle légèreté dans le début, et ensuite que de grâce et de naturel dans la peinture, faite par le poëte, de cette faiblesse, si naturelle aux hommes, d’ouvrir leur âme à la moindre espérance !
Qu’ils soient l’amour d’un autre maître, Ces pêchers dont j’ouvris les bras3 ! […] Adieu, flots, dont le cours tranquille, Couvert de berceaux verdoyants, A ma nacelle, d’île en île, Ouvrait mille sentiers fuyants1, Quand, rêveuse, elle allait sans guide Me perdre, en suivant vos détours, Dans l’ombre d’un dédale humide, Où je me retrouvais toujours.
Comblés des bienfaits de ces souverains, ils enseignèrent publiquement les langues anciennes ; et un des Lascaris, de la famille des empereurs de Nicée, ne dédaigna pas d’ouvrir une école de grammaire latine et grecque. […] Érasme, le fléau du mauvais goût de son temps ; Vida, critique habile, et poète immortel ; Sadolet, Budé, Perpinien, Mariana, ce digne émule de Tacite, et mille autres savants illustres ouvrirent les sources de la bonne littérature.
Ouvrez, au contraire, les philosophes dont l’antiquité s’honore le plus : qu’y trouverez-vous la plupart du temps ? […] Voici maintenant le commentaire poétique de ce texte consolant : Bientôt vos yeux éteints ne verront plus le jour : Sur vos fronts sillonnés la pesante vieillesse Imprimera l’effroi, gravera la tristesse : Ses frimats détruiront vos cheveux blanchissants : Vous perdrez le sommeil, ce charme de vos sens : Les mets n’auront pour vous que des amorces vaines : Vous serez sourds au chant de vos jeunes syrènes : Vos corps appesantis, sans force et sans ressorts, Feront pour se traîner d’inutiles efforts : La Mort, d’un cri lugubre, annoncera votre heure ; L’éternité, pour vous, ouvre alors sa demeure. […] Ainsi il faut donc nécessairement que la chute complète du méchant justifie la providence aux yeux de l’homme ; et Claudien restait invinciblement dans son scepticisme, si Rufin n’avait conspiré contre Stilicon, et si sa conspiration découverte n’eut ouvert les yeux de l’Empereur, et entraîné la ruine et la mort du favori. […] Le sage trouve tout cela dans son âme, et il est difficile au lecteur de ne pas ouvrir la sienne à ses discours : Heureux qui de ses mains cultive les sillons Où son champêtre aïeul planta ses pavillons, Qui demande à la terre un tribut légitime, Pour nourrir les mortels, l’épuise et la ranime, Et par l’utile effort d’un soin toujours nouveau, En devient l’économe et non pas le fardeau.
Mais guerre, terre, tonnerre, ne peuvent pas rimer avec père, hémisphère, colère, la convenance des sons ne se trouvant pas dans l’avant-dernière syllabe de ces mots, non pas précisément parce que les premiers ont deux rr, et que les autres n’en ont qu’un ; mais parce que dans les mots guerre, terre, tonnerre, le premier e est fort ouvert, et que dans les autres il est seulement un peu ouvert. […] Parmi les autres manières de mêler agréablement les rimes dans ces sortes de stances, celle-ci est la plus belle : Combien plus sage et plus habile Est un roi, qui, par ses faveurs, Songe à s’élever dans les cœurs Un trône durable et tranquille ; Qui ne connaît point d’autres biens, Que ceux que ses vrais citoyens De sa bonté peuvent attendre ; Et qui, prompt à les discerner, N’ouvre les mains que pour répandre, Et ne reçoit que pour donner. […] L’Aurore est une jeune déesse, qui ouvre avec ses doigts de roses les portes de l’Orient : ses pleurs sont la rosée qui humecte la terre, et qui redonne la vie aux fleurs.
Il faut saluer en lui le plus grand nom qui ait ouvert le dix-neuvième siècle, et l’écrivain qui, depuis Voltaire, a exercé le plus d’empire sur les intelligences. […] C’était ouvrir des voies qui depuis sont devenues battues et rebattues, mais étaient neuves, avant l’explosion du romantisme. […] Tout autour de moi, à travers les arcades des ruines, s’ouvraient des points de vue sur la campagne romaine. […] Montaigne décrit ainsi la campagne de Rome telle qu’elle était il y a environ deux cents ans : « Nous avions loin sur notre main gauche l’Apennin, le prospect du pays mal plaisant, bossé, plein de profondes fendaces, incapable d’y recevoir nulle conduite des gens de guerre en ordonnance ; le terroir nu, sans arbres, une bonne partie stérile, le pays fort ouvert tout autour et plus de dix milles à la ronde, et quasi tout de cette sorte, fort peu peuplé de maisons. » (Note de Chateaubriand.)
Tandis que la tribune athénienne, dominant la ville et le golfe d’Egine, ouvre au regard et à l’imagination de vastes perspectives, le forum, enfermé entre le Capitole et le mont Palatin, arrête la vue de l’orateur sur les monuments de la grandeur romaine et concentre sa pensée dans l’enceinte de la cité. […] Si l’avocat a besoin de toutes les ressources de l’art pour donner les couleurs de la vraisemblance à une cause douteuse, le simple langage du bon sens, soutenu par la dignité du caractère et par la chaleur de la conviction, suffit souvent, dans les grandes occasions, pour ouvrir les yeux de la foule à l’évidence. […] A l’âge où l’esprit, ouvert à toutes les impressions, reçoit tout et retient tout, il est obligé de quitter Rome, où une première cause gagnée l’a rendu trop fameux. […] Et quand vos doutes seront dissipés, vos objections réduites à néant, quand vous vous sentirez inondés de lumière et d’évidence, quand votre esprit jouira de la possession pleine et entière de la vérité surabondamment démontrée, ne dites pas encore que Cicéron est le plus puissant des avocats ; réservez votre jugement, attendez qu’il ait ouvert en vous les sources de la sensibilité et que, déjà maître de votre esprit, il ait achevé votre conquête en s’emparant de votre cœur.
Au nom de Jupiter, au nom de tous les dieux, je vous en conjure, Athéniens, n’érigez point sur le théâtre de Bacchus un trophée contre vous-mêmes ; ne faites point passer, aux yeux de tous les Grecs, les Athéniens pour des insensés ; gardez-vous de rappeler aux malheureux Thébains les maux sans nombre, les maux sans remède qu’ils ont éprouvés : ces infortunés, à qui vous avez ouvert votre ville, quand ils fuyaient la leur, grâce à Démosthène ; ces généreux alliés, dont la vénalité de Démosthène et l’or du roi de Perse ont brûlé les temples, tué les enfants, et détruit les tombeaux ! […] Je le dirai donc : quand même nous aurions tout prévu, quand toi-même, Eschine, toi qui n’osas pas alors ouvrir la bouche, devenu tout à coup prophète, tu nous aurais prédit l’avenir, il eût fallu faire encore ce que nous avons fait, pour peu que nous eussions eu sous les yeux la gloire de nos ancêtres et le jugement de la postérité. […] Il alla s’établir dans l’île de Rhodes, où il ouvrit une école de rhétorique, dont la gloire se soutint pendant plusieurs siècles.
Ici s’ouvre devant nous un champ immense, qui renferme tous les plaisirs de l’imagination, soit qu’ils résultent des objets même que nous offre la nature, ou de l’imitation et de la description de ces mêmes objets. […] Ses réflexions, à ce sujet, ne sont peut-être pas très profondes, mais elles sont ingénieuses et intéressantes, et l’on ne peut lui refuser le mérite d’avoir ouvert un sentier inconnu avant lui.
Il montait, sa femme après lui, moi, derrière la porte : il ouvrit ; mais avant d’entrer, il posa la lampe, que sa femme vint prendre, puis il entra pieds nus ; et elle, dehors, lui disait à voix basse, masquant avec ses doigts le trop de lumière de la lampe : « Doucement, va doucement. » Quand il fut à l’échelle, il monte, son couteau dans les dents ; et venu à la hauteur du lit, ce pauvre jeune homme étendu, offrant sa gorge découverte, d’une main il prend son couteau, et de l’autre… Ah ! […] Le compagnon de Courier est bien Français par sa gaieté, sa cordialité, son air ouvert, sa pointe de vanité.
Une surprise Une cinquantaine de soldats avec leur capitaine étaient logés dans la tour du moulin ; le capitaine, en bonnet de nuit et en caleçon, tenant un oreiller d’une main et son épée de l’autre, ouvre la porte, et sort en demandant d’où vient ce tumulte. […] Elle l’ouvrit, et en tira une chemise couverte de larges taches de sang
Sur la hauteur, aux endroits les plus découverts, des moulins propres et élégants ouvrent leurs ailes pour recevoir la brise qui souffle de la plaine. […] Mais si, dans cet orgueil de la vie, il en est un qui, par désœuvrement ou par fatigue des plaisirs, ouvre le livre dédaigné, quelle n’est pas sa surprise en se retrouvant parmi ces animaux auxquels il s’était intéressé enfant, de reconnaître par sa propre réflexion, non plus sur la parole du maître ou du père, la ressemblance de leurs aventures avec la vie, et la vérité des leçons que le fabuliste en a tirées !
Il ne reste à nos maux qu’un seul remède : imitez la bonté de Dieu outragé par ses créatures : il leur a ouvert les cieux. […] Chacun trouve en soi la source de sa douleur, et ouvre lui-même sa plaie ; et le cœur, pour être touché, n’a pas besoin d’être ému. […] Cette figure ouvre avec dignité l’oraison funèbre de Turenne. […] Bientôt les deux guerriers entrent dans la carrière ; Henri du champ d’honneur leur ouvre la barrière. […] Il se lève, il retombe, il ouvre un œil mourant, Il regarde Paris, et meurt en soupirant.
Saladin vainqueur parut sous les murs pour sommer les habitants de lui ouvrir les portes. […] Il mourra donc les armes à la main ; il fait ouvrir son palais et reçoit à coups d’épée les bataillons ennemis. […] Il ordonne d’ouvrir. […] Charles ouvre lui-même. […] Ouvrez-vous pour recevoir l’homme qui connut toutes les misères !
Dès son exorde, dès sa première phrase, vous voyez son génie en action : il ne marche pas, il court dans un sentier nouveau que son imagination lui ouvre ; il se précipite vers son but, et vous emporte avec lui. […] Ouvrons son sermon sur la mort et l’immortalité de l’âme.
C’est lui-même : il m’échauffe, il parle ; mes yeux s’ouvrent, Et les siècles obscurs devant moi se découvrent. […] Aux athlètes, dans Pise, elle ouvre la barrière, Chante un vainqueur poudreux au bout de la carrière.
Neptune, au fond des mers, que ton trident vengeur Ouvre une tombe à l’adultère ! […] Les arts ne sommeillent pas : ils cherchent, et ils ouvrent des voies nouvelles ; il y a moins d’écoles et il y a plus de maîtres. […] Arrachez-moi des fanges de Lutèce ; Sous un beau ciel mes yeux devaient s’ouvrir. […] Mon cœur pour la sauver vous ouvrait une voie ; Mais vous ne demandez, vous ne cherchez que Troie. […] … Urne sainte, ouvre-toi !