Il y fut généralement aimé pour son intelligence et sa docilité envers ses chefs. […] je vous embrasse et vous aime, et vous le dirai toujours, parce que c’est la même chose. » Madame de Sévigné. […] Il aime la paroisse, il fréquente les temples où se fait un grand concours ; on n’y manque point son coup, on y est vu. […] L’abbé de Beauvais s’en est servi pour montrer que le but de l’homme ici-bas est d’aimer, de connaître et de servir Dieu de plus en plus. […] Un des grands ornements qui donnent du charme à ce style, ce sont les images riantes, la douceur et le sentiment qu’il aime.
Les païens ont toujours aimé les images symboliques. […] J’aime ces pierres, qui s’unissent à tant de faits illustres ; j’aime ce luxe du maître du monde, un magnifique tombeau. […] Il est vrai, nous aimons nos enfants ; pourquoi ? […] Vos enfants, général Bertrand, vous aiment-ils ? Vous les aimez, et vous n’êtes pas sûr d’être payé de retour.
De même, aussi, les amoureux se font un bonheur de rapporter tous leurs discours, tous leurs écrits, toutes leurs actions à l’être aimé, et le principe de l’amour est pour tous (les amoureux) d’aimer non seulement en jouissant de la présence de l’objet aimé, mais d’y songer quand il est absent. […] Avoir un ami, voilà encore une des choses agréables : d’une part, donner son amitié est chose agréable, car il n’est personne qui aime le vin et ne trouve du plaisir à en boire ; d’autre part, être aimé est aussi chose agréable, car on a l’idée, dans ce cas, que l’on est un homme de bien, et c’est ce que désirent tous ceux qui se sentent aimés ; or, être aimé, c’est être recherché pour soi-même. […] Quels sont les gens qu’on aime et que l’on hait : quels sont nos motifs pour avoir ces sentiments ; nous avons à l’expliquer, après avoir défini l’amitié et ce que c’est qu’aimer. […] On aime, en général, ceux qui aiment vivement leurs amis et qui ne les abandonnent pas ; car, entre tous les gens de mérite, ce sont ceux qui ont le mérite de savoir aimer que l’on aime le plus. […] Si donc celui qui en rougit n’aime point, celui qui n’en rougit point ressemble à quelqu’un qui aimerait.
Je voudrais qu’ils pussent penser à moi au sein de leurs plus vives joies, sans qu’elles en fussent troublées, et qu’à table même, au milieu de leurs festins, et en se réjouissant avec des étrangers, ils fissent quelque mention de moi, en comptant parmi leurs plaisirs le plaisir de m’avoir aimé et d’avoir été aimés de moi. […] « Mon esprit aime à voyager dans des espaces ouverts, et à se jouer dans des flots de lumière, où il n’aperçoit rien, mais où il est pénétré de joie et de clarté. […] Quesnel, dans son beau livre : Bonheur de la mort chrétienne : « Celui qui a la foi, loin de regarder la mort comme son ennemie et de la fuir comme son malheur, devrait aller au-devant d’elle par ses désirs, et la recevoir, quand elle se présente, comme sa libératrice et comme une amie qui le décharge d’un fardeau pesant et incommode, pour le faire passer d’un pays ennemi dans un lieu de sûreté, et de la région de la mort au séjour aimable et délicieux de la vie bienheureuse. » Je lis dans un article de Mme Georges Sand : « Quoi de plus beau et de plus pur que la vision intérieure d’un mort aimé ?
Voilà les maîtres vers lesquels il faut sans cesse porter ses regards, quand on a quelques sentiments de l’art véritable, et qu’on aime cette admirable langue française, fidèle image de l’esprit et du caractère national, qui ne peut se soutenir et durer que par le perpétuel renouvellement des causes qui l’ont formée et élevée, à savoir les grands sentiments et les grandes pensées, ces foyers immortels du génie des écrivains et des artistes, aussi bien que de la puissance des nations. […] Si l’Ariane que je vois et que j’entends était la vraie Ariane qui va être trahie par sa sœur, à cette scène pathétique où la pauvre femme, qui déjà se sent moins aimée, demande qui donc lui ravit le cœur jadis si tendre de Thésée, je ferais comme ce jeune Anglais qui s’écriait en sanglotant et en s’efforçant de s’élancer sur le théâtre : « C’est Phèdre, c’est Phèdre », comme s’il eût voulu avertir et sauver Ariane ! […] Quoi qu’il fasse, quoi qu’il sente, quoi qu’il pense, il pense à l’infini, il aime l’infini, il tend à l’infini. […] Mais qu’importe la gloire et ce bruit misérable que l’on fait en ce monde, si quelque chose de lui subsiste dans un monde meilleur, si l’âme que nous avons aimée respire encore avec ses sentiments et ses pensées sublimes sous l’œil de celui qui le créa ?
Tout petits, vous aimiez les contes de fées avec l’ardeur d’une foi naïve ; plus grands, l’ogre vous trouvait incrédules et son grand couteau ne vous faisait plus peur. […] Vieillards, vous aimerez à retrouver dans les livres de morale le tableau du monde où vous aurez joué votre rôle et le souvenir affaibli des agitations de votre cœur. […] Les jurés n’aiment pas les incendiaires. […] Pour peu que je réussisse à vous la faire aimer par la contemplation des belles choses qu’elle a produites, je croirai ma tâche heureusement terminée.
Exemple : il faut aimer ce qui contribue à notre bonheur. Or l’étude contribue à notre bonheur, donc il faut aimer l’étude. […] Exemple : l’étude contribue au bonheur, donc il faut aimer l’étude. Dans l’ordre inverse : il faut aimer l’étude, car elle contribue au bonheur. […] Et nous disons vulgairement nous-mêmes : il aime la bouteille, pour dire il aime le vin.
Je conçois que, si la femme aimée vous rend parfaitement heureux, vous puissiez dire que son nom est celui de votre bonheur ; mais ce que je ne conçois pas, c’est que votre cœur écrive avant vous le chiffre de ce nom, et que vous prétendiez conserver à ce chiffre ou à ce nom une chaste ombre de femme. […] J’aimerais mieux rattacher à l’allégorie, la prosopopée qui n’en est le plus souvent qu’un développement, comme je l’ai dit plus haut. […] Je n’aime pas Pyrrhus réunissant dans le même vers l’incendie très-positif de Troie et les flammes métaphoriques de son amour : Brûlé de plus de feux que je n’en allumai ; et ce n’est qu’à la brusquerie comique du Misanthrope que je passe sa syllepse à l’adresse de Philinte : philinte. […] J’aime mieux terminer ce chapitre en recommandant vivement à la jeunesse de se garder avec un religieux scrupule de tout jeu de mots obscène, de toute équivoque graveleuse ou même inconvenante. Sans vouloir assurément faire de nos jeunes auteurs les émules des précieuses, je n’aime pas voir un homme sérieux prêter, même par inadvertance, aux épaisses gaillardises de quelques bouffons.
Caton aimait mieux être homme de bien que de le paraître. […] Ex. : Tibi soli amas, vous n’aimez que pour vous seul. […] On s’aime toujours soi-même plus que tout autre. […] Les uns aiment une chose, les autres une autre. […] Je n’aime pas du tout l’état actuel de notre république.
… comme elle m’aimait ! […] — Je suis malade… Vos heures sont libres en Provence ; vous aimez à écrire, — Moi… Je vous aime toujours… Avis. […] — … Comment se faire aimer ? […] Quel est celui du talent de se faire aimer ? […] N’auriez-vous pas aime qu’Antigone restât quelque temps à chercher son père ?
Quant aux verbes en eux-mêmes, ils sont tous formés du verbe être, accompagné d’un attribut : aimer, c’est être aimant ; tomber, c’est être tombant. […] Los objets qui se présentent à elle lui paraissent-ils agréables ou utiles, elle s’y porte, les poursuit et les aime : de là le désir, l’espérance, l’amour. […] Mais non : ils savent bien que je t’aime, que j’ai bon cœur, que je désire te voir tranquille et contente (correction). […] S’il te reste au fond du cœur le moindre sentiment de vertu, viens, que je t’apprenne à aimer la vie. […] « J’aime la lecture en général, dit La Rochefoucauld ; celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l’esprit et fortifier l’âme est celle que j’aime le plus.
Lorsque le génie peut élever et épurer nos âmes, nous faire aimer la vertu, la gloire, la patrie, la liberté, il serait défendu de lui demander pourquoi il se gaspille lui-même dans des sujets insignifiants, ou se prostitue à des sujets ignobles ! […] Une grave erreur de plusieurs écrivains actuels, mais dont, pour l’honneur du siècle, j’aime mieux accuser leur esprit que leur cœur, c’est de s’imaginer que le crime est un élément nécessaire d’intérêt pour tout drame et toute fiction ; qu’il n’est point d’admiration possible pour le héros, ou d’attendrissement pour la victime, si on ne les entoure, en façon de repoussoir, d’une bande de scélérats, et quels scélérats ! […] j’aime mieux ne parler que des morts.
C’est purement de mes nouvelles que vous aurez ; et voyez ma confiance, je suis persuadée que vous aimez mieux celles-là que les autres… Ma fille, aimez-moi toujours : c’est ma vie, c’est mon âme que votre amitié : je vous le disais l’autre jour ; elle fait toute ma joie et toutes mes douleurs. […] « J’ai très-bien appris l’italien », remarque-t-elle quelque part ; aussi aimait-on lire l’Arioste ou le Tasse avec elle : voy. lett. du 21 juin 1671, à madame de Grignan.
Je viens vous faire admirer un homme qui ne se détourna jamais de ses devoirs, qui, pour maintenir la raison, se roidit contre la coutume, qui n’eut jamais d’autre intérêt que celui de la vérité et de la justice, et qui, ayant eu part à toutes les prospérités du siècle3, n’en a point eu à ses corruptions ; un homme d’une vertu antique et nouvelle, qui a su joindre la politesse du temps à la bonne foi de nos pères, en qui la fortune n’a fait que donner du crédit au mérite, qui a sanctifié l’honneur et la probité par les règles et les principes du christianisme, qui s’est élevé par une austère sagesse au-dessus des craintes et des complaisances humaines, et qui, toujours prêt à donner à la vertu les louanges qui lui sont dues, a fait craindre à l’iniquité le jugement et la censure ; vaillant dans la guerre, savant dans la paix ; respecté, parce qu’il était juste ; aimé, parce qu’il était bienfaisant ; et quelquefois craint, parce qu’il était sincère et irréprochable… Ne craignez point que l’amitié ou la reconnaissance me préviennent. […] Quel plaisir même pour ceux qui, par crainte ou par bienséance, n’osent médire des personnes qu’ils n’aiment pas, de les entendre décrier, sans hasarder de se décrier eux-mêmes ! […] Fléchier aima beaucoup et cultiva longtemps la poésie latine et française.
« J’aime la lecture en général, dit La Rochefoucauld ; celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l’esprit et fortifier l’âme est celle que j’aime le plus. Surtout, j’ai une extrême satisfaction à lire avec une personne d’esprit ; car, de cette sorte, on réfléchit à tout moment sur ce qu’on lit, et des réflexions que l’on fait, il se forme une conversation la plus agréable du monde et la plus utile. » Si l’esprit des jeunes gens a été bien préparé par les moyens que nous venons d’indiquer, ils acquerront promptement le sentiment du beau et du bon, qui est le but de tous les arts ; et ils aimeront la littérature, les bonnes lettres, comme disaient les anciens, les belles-lettres, comme disent les modernes. […] Bois que j’aime, adieu !
Mais est-il bien vrai, dira-t-on sans doute, que l’Orateur doive éprouver les sentiments qu’il veut faire passer dans l’âme de ses auditeurs, puisqu’il y a tant d’écrivains qui n’avaient assurément pas les vertus qu’ils font aimer par leurs ouvrages ? On répond à cela qu’au moment où ces Auteurs ont écrit, ils ont dû nécessairement être remplis de l’amour de ces vertus : et comment auraient-ils pu nous les peindre si dignes d’être aimées ? […] Quel plaisir de penser et de dire en vous-même : « Partout en ce moment on me bénit, on m’aime ; « On ne voit point le peuple à mon nom s’alarmer. […] Et nous avons répondu à mon Seigneur : Nous avons un père fort âgé, et un jeune frère qui est né dans sa vieillesse ; son frère qui est né de la même mère est mort : il est resté seul, et son père l’aime tendrement.
Que je l’aimais alors ! […] Mon cœur, vous soupirez au nom de l’infidèle : Avez-vous oublié que vous ne l’aimez plus ? […] Moi, qui vous aime tendrement, Je n’écris que pour vous le dire. […] Je vous aimais, Iris, et j’osais vous le dire : Les dieux, à mon réveil, ne m’ont pas tout ôté : Je n’ai perdu que mon empire.
Que le critique commence par aimer les beaux arts d’un amour sincère ; que son âme en ressente les nobles impressions ; qu’il entre dans l’empire des lettres, non pas comme un proscrit qui veut venger sa honte, mais comme un rival légitime qui mesure sur son talent l’objet de son ambition, et qui veut obtenir une gloire, en jugeant bien celle des autres. […] C’est une destinée bien rare, de dangereux exemple peut-être, mais que votre talent justifie, et que votre caractère fait aimer en vous. […] Villemain nous échauffait le cœur par sa parole éloquente, nous l’inspirions par le plaisir qu’il avait de nous faire goûter le beau et aimer le bien. » 1. […] Aimer le talent est le premier devoir de celui qui juge les livres.
Ils aiment les pensées fortes, les grands mouvements ; mais les nuances leur échappent. […] Il aime son pays et la liberté, mais il aime aussi sa réputation. […] Il aime à paraître, à se mettre en scène, tantôt pour attendrir le public sur son sort, tantôt pour s’excuser avec une feinte modestie de son peu d’éloquence. […] Le Sénat reste indécis et comme paralysé par l’éloquence habile de César, jusqu’à ce que Caton se lève : — « Voulez-vous conserver vos biens, vos maisons, vos statues, vos tableaux, votre vie et vos plaisirs que vous aimez plus encore que la vie, prenez une résolution énergique.
Mais d’un autre côté cet amour d’Oreste tient à l’action principale, puisque Hermione qui aime Pyrrhus sans en être aimée, furieuse de voir qu’on lui préfère une rivale, engage Oreste à tuer Pyrrhus. […] Maxime qui l’aime aussi, est désespéré de voir qu’il sert lui-même son rival. […] Le jeune homme est désespéré de voir celle qu’il aime au pouvoir d’un sauvage. […] Est-ce que tu consens que jamais je ne t’aime ? […] Eriphile est furieuse, voyant qu’Iphigénie est aimée.
C’est une loi de la nature d’aimer son frère. « Moi, dites-vous, je n’aime pas mon frère. » Avez-vous bien osé dire cela ! […] Il aimait mieux la gloire que l’argent. […] Caton aimait l’agriculture. — 12. […] Nous n’aimons pas tous les mêmes choses. — 5. […] Les sots aiment à se louer entre eux. — 17.
On aime à voir le poète lutter contre les difficultés d’une matière stérile, l’enrichir de tous les trésors de l’imagination, l’orner de figures, de tours harmonieux et hardis, et nous enchanter en nous instruisant. […] Les modernes ont l’esprit d’analyse et d’observation joint à un goût minutieux et raffiné ; ils s’arrêtent curieusement autour de chaque objet, et ne l’abandonnent souvent qu’après en avoir épuisé la peinture ; ils aiment à se perdre dans les détails, dans la contemplation vague et la rêverie mélancolique : c’est de cette tendance qu’est né le genre descriptif en vers comme en prose.
On peut citer comme exemple de pureté les lignes suivantes de Buffon : Le Cheval La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite, est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats : aussi intrépide que soc maître, le cheval voit le péril et l’affronte il se fait au bruit des armes, il l’aime, il le cherche et s’anime de la même ardeur. […] Mais qui aimerait cette succession de verbes de la même désinence ? « Bientôt nous nous trouvâmes enfourchés ; nous ne songeâmes plus qu’à nous sauver, et nous ne négligeâmes rien pour échapper aux abîmes profonds qui menaçaient de nous engloutir. » Et ceux-ci : « Nous voudrions que les autres nous aimassent, nous admirassent, pliassent sous nous, et ne s’occupassent que du soin de nous satisfaire. » Il vaut mieux dans ce cas construire sa phrase d’une manière différente, afin, comme on dit, de tourner la difficulté. […] Qui n’éprouverait un véritable plaisir à la lecture des phrases suivantes : « Les grâces de la figure, la beauté de la forme, répondent dans le cygne à la douceur du naturel ; il plaît à tous les yeux ; il décore, embellit tous les lieux qu’il fréquente ; on l’aime, on l’applaudit, on l’admire… » Buffon, le Cygne. […] Buffon aimait mieux recommencer un article entier, plutôt que de laisser sortir de sa plume une phrase mal arrondie ou mal sonnante : aussi ses écrits nous offrent-ils une succession de mots et de phrases harmonieusement cadencés.
L’écrivain naturel et vrai ne plaît pas seulement au lecteur, il s’en fait aimer ; et Pascal a finement expliqué cette sympathie qui nous entraîne vers lui. « Quand un discours naturel, dit-il, peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu’on entend, qui y était sans qu’on le sût, et on se sent porté à aimer celui qui nous le fait sentir, car il ne nous fait pas montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable : outre que cette communauté d’intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l’aimer.
Plus pur que varié, plus élevé que fécond, plus élégant que robuste, son vers n’a pas toujours la clarté, l’aisance, la simplicité ou la précision ; mais on aime cette muse sereine, fière et gracieuse. […] Jeune postérité d’un vivant qui vous aime ! […] M. de Vigny aime les images empruntées au Cygne.
Et Dieu savait qu’il en serait ainsi, et c’est pourquoi il a commandé aux hommes de s’aimer, afin qu’ils fussent unis, et que les faibles ne tombassent point sous l’oppression des forts. […] Aimer Dieu, aimer le prochain, n’est-ce pas toute la Loi ? […] Fénelon a dit : « Dieu a mis les hommes ensemble dans une société où ils doivent s’aimer et s’entre-secourir comme les enfants d’une même famille, qui ont un père commun.
Il veut sonder le monde, et son œil est débile ; Il veut aimer toujours : ce qu’il aime est fragile ! […] Car nous sommes portés à croire à la parole de ceux que nous aimons. […] Ils aiment la gaieté et par conséquent la plaisanterie, manière adroite d’insulter avec grâce. […] Pour la même raison, l’amour et la haine sont dans leur cœur sans vivacité ; mais, suivant le précepte de Bias, ils aiment comme s’ils devaient haïr un jour ; ils haïssent comme s’ils devaient un jour aimer. […] et aux petits enfants : Aimez-vous les uns les autres.
Un prince peut-être peut inspirer la haine, sans la mériter et la sentir ; mais il ne peut être aimé, s’il n’aime lui-même ».
Une instruction directe, qui ressemble à une remontrance, peut souvent choquer notre amour-propre : on n’aime pas à être corrigé par ses égaux ; on redoute les leçons austères d’un supérieur. […] On aime à y voir des scènes dialoguées, ingénieuses et piquantes, où les caractères et les mœurs se joignent avec finesse et vivacité : tels sont les contes d’Andrieux, etc.
Il est bien vrai qu’à l’oubli condamnés, Ses vers souvent sont des enfants mort-nés ; Mais chacun l’aime, et nul ne s’en défie. […] D’ailleurs je n’aime pas le pronom personnel vous : quand un poëte lyrique adresse ses concerts au chantre du printemps, il mêle sa voix à la sienne ; ce ton respectueux ôte du charme à ses accents. » Lebrun.
Après tout, Maurice de Guérin est plutôt à envier qu’à plaindre ; car les heures de sa vie si courte furent bien remplies, puisque après avoir goûté ce qu’il y a de meilleur ici-bas, aimer et être aimé, il a laissé une trace qui ne s’effacera pas1. […] Il aimait plutôt trop à se confondre avec ces infiniments petits qu’un pied brutal foule, sans y prendre garde, sous la touffe d’herbe où s’abritent leurs microscopiques évolutions.
Il a pour but de plaire par l’exposition d’une vérité noble et touchante, de faire aimer le bien et le beau par des images vives, par l’éloge des grandes et bonnes actions. […] Le syllogisme rigoureux serait : Il faut aimer ce qui nous rend plus parfaits ; or, les lettres nous rendent plus parfaits : donc il faut aimer les lettres. […] La fonction propre de la sensibilité est d’aimer ou de haïr. […] Voilà pourquoi il est bon de montrer aux hommes la vérité d’une manière qui leur plaise, qui les intéresse, qui les engage à aimer cette vérité qu’on leur montre. […] Enfin j’aime surtout cette herbe touffue qui nous permet de nous étendre et de reposer mollement notre tête sur ce terrain légèrement incliné.