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90. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

De tout temps il y eut des hommes privilégiés, pour qui le monde même a cru pouvoir déroger à ses usages ; et il est beau que ce soit pour la vertu modeste et ignorée. […] C’est pourquoi, quand je vous ai dit que la grandeur et la gloire n’étaient parmi nous que des noms pompeux, vides de sens et de choses, je regardais le mauvais usage que nous faisons de ces termes, etc. » Toute cette seconde partie n’est qu’une suite de raisonnements toujours fortifiés de leurs preuves, et appuyés partout du témoignage irréfragable des livres saints.

91. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

La rhétorique est cette langue d’Esope, la meilleure ou la pire des choses, selon l’emploi qu’on en fait ; mais toujours à l’abri elle-même de toute responsabilité, quel que soit ou l’usage ou l’abus. […] Rien de plus fréquent dans les orateurs et les poëtes que l’usage des contraires et des semblables.

92. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Tour figuré et familier qui veut dire : suivant l’usage, à la manière… 2. […] Ce verbe, dérivé du latin insequi, est aujourd’hui de peu d’usage.

93. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

On peut rapprocher de ces vers le morceau de Bossuet intitulé : Image de la vie, et que nous avons donné dans les Morceaux choisis à l’usage de la quatrième. […] Il est à propos de remarquer avec quel bonheur Rousseau savait rajeunir et relever, par la richesse et l’éclat de son style, le vieux fonds mythologique, dont il fit toutefois, à l’exemple de son temps, un trop large usage.

94. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Il sait, le fait est sûr, lire, écrire et compter4 ; Sait instruire à l’école, au lutrin sait chanter ; Connaît les lunaisons1, prophétise l’orage2, Et même du latin eut jadis quelque usage. […] Voici un joli sonnet du poëte du Bellay (1492-1560) sur son village natal, le petit Liré : Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Ou comme cettuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné plein d’usage et raison Vivre entre ses parents le reste de son âge !

95. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — B — article »

On n’en fit usage en France qu’en 1634, au siége de La Mothe, ville forte du duché de Bar, qui a été entièrement rasée.

96. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Si nous ne voulons pas user de l’une, il faut faire usage de l’autre. […] « Voici, dit-il, les fondements de cette tranquillité glorieuse ; voici les objets que les principaux de l’état doivent défendre, au péril même de leur vie : la religion, le pouvoir des magistrats, l’autorité du sénat, les usages de nos ancêtres, les lois, les tribunaux, les formes judiciaires, le crédit public, les provinces, les alliés, la gloire de cet empire, la discipline militaire, le trésor.

97. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Le regret qu’ont les hommes du mauvais emploi du temps qu’ils ont déjà vécu ne les conduit pas toujours à faire, de celui qui leur reste à vivre, un meilleur usage. […] Autrefois à Paris les rues se fermaient avec des chaînes de fer, dont les séditieux, en cas de troubles, faisaient usage pour se barricader.

98. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

>Il est, selon l’usage, Venu maint créancier ; de plus, un gros visage, Un maître de trictrac qui ne m’est pas connu. […] « On dit dans le style comique, remarquent les auteurs du Dictionnaire de Trévoux, incaguer le destin, incaguer la fortune, pour braver, défier le destin, la fortune. » Toutefois Molière n’a pas fait usage de ce mot, qui est complétement tombé en désuétude. — Le substantif incagade désignait une bravade et aussi le mauvais succès d’une entreprise.

99. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Avis du libraire sur cette nouvelle édition » pp. -

En l’an xi (1802), Sa Majesté Impériale et Royale, visitant le Prytanée de Paris, ordonna l’usage de ces Principes Généraux des Belles-Lettres, pour les Écoliers de Rhétorique.

100. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

« L’usage d’employer les mots dans un sens figuré s’étend fort loin, a dit Cicéron. […] C’est par le besoin qu’on s’est servi d’abord du style figuré ; mais c’est par goût qu’on en a conservé l’usage. » Nous diviserons les figures en six classes : 1° Les figures de grammaire ; 2° Les tropes ; 3° Les figures de mouvement ; 4° Les figures de suspension ; 5° Les figures de symétrie ; 6° Les figures passionnées. […] « Je ne parle pas, dit-il, de cette allusion générale des animaux à nous, qui est de l’essence de l’apologue ; je parle de mille traits répandus dans ses fables, qui touchent plus expressément à quelque particularité de langage, de caractère, d’usage, de condition, de mœurs locales, d’opinion, d’érudition, etc.  » Ratopolis était bloquée…       Thémis n’avait point travaillé De mémoire de singe a fait plus embrouillé… Don Pourceau raisonnait en subtil personnage… Certain Renard gascon, d’autres disent normand… Quand il eut ruminé tout le cas dans sa tête… Le Loup en fait sa cour, daube au courtier du roi Son camarade absent…       Le Renard dit branlant la tête, Tels orphelins, seigneur, ne nie font point pitié…       Faites-en les feux dès ce soir ;       Et cependant viens recevoir       Le baiser de paix fraternelle… Chacun fut de l’avis de monsieur le doyen,… Miraut sur leur odeur ayant philosophé, Etc., etc. […] Les poètes en font particulièrement un grand usage ; ils s’en servent pour étendre et enrichir une idée et lui donner plus de noblesse. […] Ulysse, pour déterminer Agamemnon à sacrifier sa, fille, fait usage de cette figure dans son discours.

101. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre, et l’usage aujourd’hui semble en autoriser le vol. […] Leurs instruments de musique, autrefois leur consolation et leur joie, demeuraient suspendus aux saules plantés sur la rive, et ils en avaient perdu l’usage. « O Jérusalem ! […] xiv : De quelques usages.) […] Hors de là, tout ce faste, qui ne paraît quelque chose de grand qu’aux petits caractères, était sévèrement retranché, et les fonds réservés à des usages plus solides. […] Les colonels, ainsi traités par leurs soldats, furent encore obligés de les remercier, selon l’usage oriental des criminels, qui, après avoir été punis, baisent la main de leurs juges ; ils ajoutèrent à leurs remerciements une somme d’argent, ce qui n’était pas d’usage.

102. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Et pourtant, quelle mine féconde, pour les observations qui ont rapport à la mythologie, à l’histoire, aux usages des peuples !

103. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VII. » p. 95

. — Sur l’usage de la clepsydre dans les tribunaux, voyez Adam, Antiquités grecques, t. 

104. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre IX. Neuvième espèce de mots.  » p. 44

. — Il y a plusieurs autres conjonctions : l’usage les fera connaître ; la plus ordinaire est que ; on distingue la conjonction que du que relatif, en ce qu’elle ne peut pas se tourner par lequel, laquelle.

105. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XII. » p. 103

Il est évident qu’il ne s’agit pas ici du prologue explicatif, dont Euripide introduisit l’usage sur la scène grecque.

106. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Quelques peuples ont plus que d’autres l’usage d’animer leur conversation par des gestes, et à cet égard les Français et les Italiens ont beaucoup plus de vivacité que nous. […] Tel était l’usage à cette époque de la société où le même homme était laboureur, maçon, guerrier et homme d’État. […] Waller mit le premier en vogue les vers rimés de deux en deux ; mais Dryden acheva d’en établir l’usage : l’un mit plus de douceur dans nos vers, l’autre les perfectionna. […] On serait d’abord tenté de croire que l’usage des poètes hébreux d’amplifier ou de développer la même pensée en la répétant, en d’autres termes, ou en lui opposant un contraste, dut contribuer à affaiblir leur style ; mais ils s’y prenaient de manière à éviter cet inconvénient. […] Aucun poète ne fit un plus fréquent usage des comparaisons ; la plupart sont de la plus grande beauté.

107. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Enfin il y en a qui pénètrent jusques dans le fond de nos cœur, les remuent, les agitent, les entraînent : l’Écrivain en fait usage, pour se rendre entièrement le maître de notre âme, et la mener, pour ainsi dire, au but qu’il se propose : celles-là sont propres aux passions. […] On l’appelle aussi fleuri, parce qu’il fait usage des ornements d’éclat. […] « Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’esprit incroyable ; hypocrite raffiné autant qu’habile politique ; capable de tout entreprendre et de tout cacher ; également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre ; qui ne laissait rien à la fortune de ce qu’il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance ; mais au reste si vigilant et si prêt à tout, qu’il n’a jamais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux, qui semblent être nés pour changer le monde. » Les Poètes font très souvent usage de cette figure, en donnant eux-mêmes un caractère à leurs personnages, ou en embellissant celui que l’histoire leur donne.

108. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Vous immolez à votre souveraine grandeur de grandes victimes, et vous frappez, quand il vous plaît, ces têtes illustres que vous avez tant de fois couronnées. » À l’homme en général : c’est ce qu’on voit dans ces vers de Mme Deshoulières : De ce sublime esprit dont ton orgueil se pique,             Homme, quel usage fais-tu ? […] Mais la fureur ayant étouffé tout sentiment de respect et d’humanité, chacun le frappe comme à l’envi, et veut avoir part au crime, espérant avoir part à la récompense. » Les Poètes dramatiques font un fréquent usage de cette figure. […] Tout ce qu’on pourrait dire sur l’usage de chacun des trois styles dont j’ai parlé, et du sublime des pensées, des sentiments, des images, est renfermé dans le peu que j’ai dit de la convenance du style en général.

109. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Les interruptions, les repos, les sections, ne devraient être d’usage que quand on traite des sujets différents, ou lorsque, ayant à parler de choses grandes, épineuses et disparates, la marche du génie se trouve interrompue par la multiplicité des obstacles, et contrainte par la nécessité des circonstances : autrement, le grand nombre de divisions, loin de rendre un ouvrage plus solide, en détruit l’assemblage ; le livre paraît plus clair aux yeux, mais le dessein de l’auteur demeure obscur ; il ne peut faire impression sur l’esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées, par un développement successif, une gradation soutenue, un mouvement uniforme que toute interruption détruit ou fait languir3. […] À peine aperçoit-on leurs pieds, tant ils sont courts et menus : ils en font peu d’usage ; ils ne se posent que pour passer la nuit, et se laissent, pendant le jour, emporter dans les airs ; leur vol est continu, bourdonnant et rapide. […] En l’usage et expérience de cette sentence, qui est très-véritable, consiste tout le fruict que je tire des livres. » 1.

110. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Il faut d’abord lire de bons ouvrages, étudier des Précis, et chercher ensuite à faire usage de ce qu’on a appris. […] – Quelle est l’utilité des mémoires, et quel usage convient-il d’en faire pour écrire l’histoire ? […] Il lui donna, du moins, la forme qu’il a toujours gardée depuis, et il en fit une leçon de morale à l’usage du maître et de l’esclave, du puissant et du faible. […] Il veut qu’elle apporte plus d’attention aux usages, aux lois, aux mœurs, au commerce, aux finances, à l’agriculture et à la population. […] Nous n’assistons pas seulement aux batailles, nous voyons aussi quels étaient les usages et les lois de ce peuple qui se rendait si redoutable à tous les autres.

111. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

L’usage veut que les charades ne roulent que sur des mots de deux syllabes sonores ou de trois syllabes dont la dernière est muette. Beauzée a remarqué avec raison que cet usage n’était aucunement fondé ; que l’on pourrait faire de très jolies charades sur des mots qui se décomposeraient en trois parties significatives, comme tripotage, où l’on trouve tri (sorte de jeu), pot et âge ; ou tri, Pô et Tage (fleuves) ; ou tri et potage ; ou enfin tripot et âge.

112. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Le docteur Bartholo plaidant pour la demanderesse, et ledit Figaro pour lui-même, si la cour le permet, contre le vœu de l’usage et la jurisprudence du siége. » Figaro. L’usage, maître Double-Main, est souvent un abus.

113. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

Sans compter les ressources immenses que les livres saints offrent au prédicateur qui sait en faire usage, pour donner du poids et de la solidité à son discours, combien l’art oratoire ne leur a-t-il pas d’obligations, à ne le considérer même ici que sous les rapports humains ?

114. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »

Maury, c’est la fécondité inépuisable de ses plans, qui ne se ressemblent jamais ; c’est cette abondance de génie, qui ne laisse rien à imaginer au-delà de chacun de ses discours, quoiqu’il en ait composé plusieurs sur la même matière ; c’est l’enchaînement qui règne entre toutes ses idées ; c’est l’art avec lequel il fonde nos devoirs sur nos intérêts ; c’est enfin la connaissance la plus profonde de la religion, et l’usage admirable qu’il fait de l’Écriture et des pères.

115. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Il faut donc, 1°. que pour instruire, il y mette de l’ordre et de la méthode ; 2°. que pour instruire en poëte, il fasse usage des ornemens que peut fournir le langage des Muses. […] Les Grecs et les Latins ont suivi cet usage, que nous avons banni de notre théâtre, parce qu’il n’est pas dans la nature. […] Ariste est un homme d’un sens droit et d’une raison saine : il pense que l’homme sage doit s’accommoder au plus grand nombre, n’avoir rien d’affecté dans ses habits, et suivre l’usage. […] appeler un jargon, le langage Fondé sur la raison et sur le bel usage ! […] Si les Grecs et les Romains n’en ont point fait usage, c’est parce que ces républicains aimoient leur liberté jusqu’à l’excès.

116. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre I. » pp. 73-74

Si ce rapprochement est juste, dès le fils de Sophron la comédie syracusaine aurait admis l’usage du dialecte attique.

117. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Assurément, de tous les événements dont l’univers a été le théâtre, il n’en est aucun qui soit aussi frappant, aussi digne de notre attention, aussi grand, aussi utile aux hommes, que l’établissement et la perpétuité du christianisme ; mais comme l’écrivain y est abandonné à lui-même, qu’il n’a de ressources que dans ses connaissances et ses talents pour distinguer le vrai et le faire connaître aux autres, il faut qu’il soit profondément instruit des mystères, de la morale de la religion et du droit canonique ; qu’il fasse connaître le véritable esprit des lois, des règles, des décisions, des usages, des privilèges de l’Église ; ses oracles, ses dogmes, sa foi, son autorité, l’étendue et les bornes de sa juridiction. […] Des anciennes mœurs, un certain usage de la pauvreté, rendaient à Rome les fortunes à peu près égales ; mais à Carthage, des particuliers avaient les richesses des rois. […] Pour remplir avec succès ce dernier objet, il faut qu’il joigne à la finesse de l’esprit, à la délicatesse du goût, une étude sérieuse et une connaissance réelle des matières que ces auteurs ont traitées ; qu’il lise leurs écrits sans la moindre prévention ; qu’il remonte jusqu’aux temps où ils ont vécu, se transporte dans les pays qu’ils ont habités, et observe la religion, les mœurs, les usages, le goût dominant de leur siècle.

118. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

. —  Instruire d’exemple me paraît faire un très-bel effet en poésie ; cette expression même semble y être devenue d’usage : Il m’instruisait d’exemple au grande art des héros. […] « Ce mot d’offenseur n’est pas français. » Scudéri. — L’observateur a quelque fondement en sa répréhension de dire que ce mot offenseur n’est pas en usage : toutefois, étant à souhaiter qu’il y fût pour opposer à offensé, cette hardiesse n’est pas condamnable. » Académie. […] les oreilles chez eux sont de si peu d’usage, Qu’autour d’elles le son frappe inutilement ; Et le nez que votre art plante sur leur visage   Ne leur y sert que d’ornement.

119. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

En même temps, elles ont un rhythme et une prosodie, c’est-à-dire des sons graves ou aigus, longs ou brefs, déterminés par des règles fixes et un usage constant. […] Il fallut réfléchir sur cette singulière particularité qui mettait en défaut tous les calculs et tous les usages.

120. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

C’est à vous, mon esprit, que je prétends parler, écrirait-on aujourd’hui : mais ce rapprochement des deux datifs, qui nous semblent faire un double emploi, était, au dix-septième siècle, une espèce de pléonasme consacré par l’usage. […] Excellentes métaphore, suivie avec une justesse parfaite : personne, on le remarquera à cette occasion, n’a mieux su que Boileau faire usage du style figuré et mettre d’accord, dans son langage, l’imagination avec la raison.

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