Notre célèbre Boileau au l’a constaté ainsi dans son Art poétique.
Né avec de l’oreille et du goût, il connut les effets du rhythme, et créa une foule de constructions poétiques adaptées au génie de notre langue.
On ressemblerait à Brébeuf, dont Boileau a critiqué les défauts en disant : Mais n’allez point aussi sur les pas de Brébeuf, Même en une Pharsale, entasser sur les rives, De morts et de mourants cent montagnes plaintives… Prenez : mieux votre ton…… Art poétique, ch. […] Delille emploie dans le Coin du feu une périphrase bien poétique pour dire qu’il fait lui-même brûler son café, qu’il le moud, le fait infuser, et le verse dans une tasse de porcelaine où il le sucre. On lira encore des périphrases très poétiques dans l’élément intitulée la Chute des feuilles, et l’on verra de quelles expressions Je poète se sert pour dire les feuilles, le médecin, l’automne et la mort.
» Un de leurs contemporains, incapable peut-être du sublime qui élève l’âme, et du sentiment qui l’attendrit, mais fait pour éclairer ceux à qui la nature accorda l’un et l’autre ; laborieux, sévère, pur, harmonieux, il devint le poète de la raison : — il égala et surpassa peut-être Horace dans la morale et dans l’art poétique.
Style poétique. […] Style pittoresque et poétique. […] Style brillant et poétique. […] Style brillant et poétique, ainsi que dans les trois compositions qui vont suivre. […] C’est bien assez de vous te donner en prose poétique.
Rapprochez ces vers de Vauquelin de la Fresnaye, poëte normand, connu par son Art poétique : — Quelle es-tu, dis-le moy, si povrement vestue ? […] « Corneille, plus qu’aucun autre poëte, a mis des contrastes dans ses tragédies, non pas seulement le contraste des passions, qui fait le fond nécessaire des tragédies, ou celui des bons et des méchants, de la vertu persécutée par le vice, mais le contraste de la grandeur et de la bassesse, qui, selon une poétique étroite, est moins propre à la tragédie.
Sa prose fortement travaillée procède par petites phrases brèves et incisives, qui ont un rhythme poétique.
Revoir à ce sujet Horace, Épître aux Pisons, V. 393, et l’imitation de Boileau dans le chant IV, de l’Art poétique.
De là, la division du Cours en trois grandes parties qui feront autant de volumes, et que nous désignerons par les trois mots suivants : Style, Poétique, Rhétorique.
Mais ce qui n’est, dans le poète italien, qu’une beauté de diction, qu’un simple ornement poétique, devient, dans Virgile, une beauté de sentiment, par ce contraste imposant et sublime du repos que la nuit donne à tout ce qui respire, avec la situation douloureuse de la reine de Carthage, qui veille et pleure, tandis que tout jouit autour d’elle des douceurs du sommeil.
., mais ils le font d’habitude et à leur insu, comme ils obéissent aux règles de la logique, de la grammaire, de la poétique, sans se les remémorer toutes, avant de prendre la plume, et sans s’être formulé une résolution préalable de suivre chacune d’elles.
Boileau, Art poétique, fin du chant IV : Muses, dictez sa gloire à tous vos nourrissons, etc.
Son imagination prompte revêt les maximes d’une forme poétique, comme faisait son compatriote Montaigne.
Ce vieillard avait été dans son temps un écumeur de mers, avant de prendre ses poétiques invalides.
On peut s’en assurer en traduisant en style de l’école l’argument poétique de cette manière : Pour se séparer de toi il faut qu’elle y consente ; Or elle n’y consentira jamais ; Donc elle ne se séparera pas. […] On dira en style poétique : Qu’un ami véritable est une douce chose !
Peu d’écrivains modernes ont porté aussi loin que Pope cet art précieux d’unir la concision de la pensée à la rapidité d’une expression toujours poétique, toujours harmonieuse.
Voici une remarque aussi juste que profonde d’un des plus savants hommes de notre siècle : « Dès que l’homme, en interrogeant la nature ne se contente pas d’observer, mais qu’il fait naître des phénomènes sous des conditions déterminées ; dès qu’il recueille et enregistre les faits pour étendre l’investigation au delà de la courte durée de son existence, la philosophie de la nature se dépouille des formes vagues et poétiques qui lui ont appartenu dès son origine ; elle adopte un caractère plus sévère, elle pèse la valeur des observations, elle ne devine plus, elle combine et raisonne.
Boileau avait dit d’Homère, dans son Art poétique, ch.
(Art poétique.)
Ceux qui ont le raisonnement le plus fort, et qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles, peuvent toujours le mieux persuader ce qu’ils proposent, encore qu’ils ne parlassent que bas breton ou qu’ils n’eussent jamais appris de rhétorique ; et ceux qui ont les inventions les plus agréables, ou qui les savent exprimer avec le plus d’ornement et de douceur, ne laisseraient pas d’être les meilleurs poëtes, encore que l’art poétique leur fût inconnu.
Voici encore une page qu’on peut rapprocher de celle qui précède ; elle est de Chateaubriand : c’est une description poétique et romanesque.
Quand Lamartine dit : Mon cœur, lassé de tout, même de l’espérance, N’ira pas de ses vœux importuner le sort ; Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance, Un asile d’un jour pour attendre la mort ; on comprend que ce langage poétique n’a qu’une justesse relative : cette lassitude de l’âme, dont parle le poète, est un sentiment un peu vague ; cet asile d’un jour est une exagération de son imagination ; mais s’il eût parlé autrement, s’il eût voulu préciser ses idées comme un mathématicien, il n’eût pas été poète. […] Cette figure est essentiellement poétique, mais l’art oratoire l’emploie souvent pour produire de grands effets.
Aristote a traité celle question dans la Poétique.
Ce qui impatiente, c’est qu’on l’a loué jusqu’ici sans précision, et avec une exagération peu conforme à ses goûts, à sa manière, aux règles de sa poétique et de sa critique.
Le caractère et le style de la pastorale sont bien tracés par Boileau dans son Art poétique.
Le Roman de la Rose IGuillaume de Lorris26 (vers 1230) Le printemps Le morceau qu’on va lire est un fragment du début du Roman de la Rose 27, dont le cadre, comme celui de beaucoup d œuvres poétiques du moyen âge, est le récit d’un songe.
Elle ne s’emploie pas seulement dans l’éloquence et la philosophie ; que d’amplifications poétiques dans Homère, dans Virgile, dans Racine, dans lord Byron, dans Lamartine, dans l’auteur de la Divine Epopée et de Jeanne d’Arc !
Sensuel, folâtre, poétique en Italie, à la fois bourgeois et fantastique en Allemagne, observateur, positif, je dirai presque instructif en Espagne, il présente eu Angleterre quelque chose de plus spécial, de plus national encore et qui ne peut s’exprimer que par le mot anglais lui-même ; car ce qu’on appelle humour n’est ni le facetum, ni le salsum, ni le dicax, ni aucune des subdivisions de la plaisanterie analysées par Quintilien.
C’est un défaut du système poétique du dernier siècle.
Enfin, Solon, des premiers, et dans le but probable de piquer la curiosité d’un peuple avide de nouveautés, rompt brusquement, un jour, la mesure poétique et ouvre à la prose la voie où elle va entrer. […] Harmonie poétique. L’harmonie poétique répond exactement à la mélodie du chant. […] L’hypotypose (du grec ὑποτύπωσις) peint l’objet avec des couleurs si vives et des images si vraies qu’elle le met en quelque façon sous les yeux ; et c’est un des attributs de la poésie que d’être une peinture, ut pictura poesis , dit Horace, dans son Art poétique. […] Aussi Boileau a-t-il raison de dire dans son Art poétique : Le laurier ne croit pas où s’endort la paresse : Cultivez votre organe, exercez-le sans cesse.