Ses principaux ouvrages sont le Socrate chrétien, où une teinte antique relève la beauté de la morale moderne ; le Prince, où il trace à Louis XIII ses devoirs et célèbre Richelieu son protecteur ; ses Dissertations politiques et critiques ; Aristippe ou la Cour, et la Relation à Ménandre, en d’autres termes sa justification ou sa réponse aux ennemis que lui avait faits sa gloire. […] Car il y a des embûches tendues de toutes parts pour surprendre les esprits des jeunes gens, à moins qu’à cette corruption et à ce mauvais goût qui croît de jour en jour nous n’opposions une puissante barrière, en les fortifiant par la lecture assidue des anciens et de ceux des modernes en qui règne pareillement le goût épuré de la saine éloquence.
Bien des rhéteurs modernes ont parlé de l’élégance, et ont dit à ce propos des choses non-seulement justes, mais fines et délicates ; et peut-être, malgré tout, ne font-ils pas encore bien apprécier ce qu’elle est réellement.
» Ce morceau, dit Voltaire 1, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les Nations anciennes et modernes ; et le reste du discours n’est pas indigne de cet endroit si saillant.
C’était très peu de chose chez les Grecs ; souvent la pensée n’a pas le moindre sel ; et l’on n’en trouve que très peu, dans l’Anthologie, qui nous paraissent mériter l’attention des modernes.
M. de Sacy ne me semble pas avoir grande confiance dans cet enseignement du théâtre moderne.
Ses principaux ouvrages sont le Socrate chrétien, où une teinte antique relève la beauté de la morale moderne ; le Prince, où il trace à Louis XIII ses devoirs et célèbre Richelieu son protecteur ; ses Dissertations politiques et critiques ; Aristippe ou la Cour, et la Relation à Ménandre, en d’autres termes sa justification ou sa réponse aux ennemis que lui avait faits sa gloire. […] Quoi qu’il en soit, voilà mes opinions46, ou, si vous voulez, mes hérésies touchant les principaux points de l’art ; et je ne sais point mieux accorder les règles anciennes avec les agréments modernes. […] Balzac, pour les termes et pour l’expression, est moins vieux que Voiture : mais si ce dernier, pour le tour, pour l’esprit et pour le naturel, n’est pas moderne, et ne ressemble en rien à nos écrivains, c’est qu’il leur a été plus facile de le négliger que de l’imiter, et que le petit nombre de ceux qui courent après lui ne peut l’atteindre.
Puis, dans les Encyclopédistes et, à leur tête, se produisent le patriarche de Ferney, ses disciples, Diderot, le plus vigoureux promoteur des idées nouvelles ; d’Alembert, le noble penseur et le grand géomètre et, pour clore ici la liste, l’Archimède moderne, le sublime auteur de la mécanique céleste, Laplace. […] C’est à elle que nous devons ces scènes, ces effets dramatiques qui nous émeuvent si puissamment dans le théâtre ancien et moderne, ces situations touchantes ou terribles qui abondent dans les romans de nos jours. […] Il faut parler maintenant de la mise en œuvre des matériaux ; c’est l’objet de l’Élocution, pourrais-je dire avec Aristote ; mais, en maintenant la distinction déjà faite, je dirai, comme la plupart des rhéteurs anciens et modernes, c’est l’objet, d’abord de la Disposition, puis de l’Élocution. […] Veut-on juger de son importance, on n’a, comme on vient de le faire, qu’à prendre quelques passages de nos meilleurs écrivains anciens ou modernes. […] Ouvrez Homère et vous trouverez, à leur source, toutes les perfections qui constituent le mérite du vers, rejets, coupes, suspensions, harmonie imitative : on peut dire que c’est de là qu’elles ont été empruntées par tous les grands poètes, anciens et modernes.
Cela est vrai ; mais depuis leur temps nous avons eu de grands maîtres, et grâces à tous, aux anciens comme aux modernes, nous possédons sur ce point un recueil complet de règles avouées par le bon goût. […] Cette figure a été abandonnée par les rhéteurs modernes, parce que ce n’est tantôt qu’une ironie tantôt qu’un Euphémisme. […] Un traducteur moderne a réussi, au moyen de l’inversion, à conserver au grand tableau de l’historien latin sa physionomie sévère et grandiose. […] Le véhément, le simple, le familier, le comique ou grotesque, l'élégant, le fleuri, et dans certains auteurs modernes, le romantique.
Tout porte à Rome l’empreinte de la domination et de la durée. » L’aspect de la campagne qui environne la Rome moderne est dépeint de même dans l’ Itinéraire de Paris à Jérusalem.
Naudet l’a éditée (1813), en recueillant les passages des écrivains anciens et modernes qui présentent avec elle des points de comparaison.
Il sait le grec, le latin, l’hébreu et la plupart des langues modernes.
C’est le père moderne qui parait.
J’ai lu les rhéteurs anciens, j’ai lu aussi les rhéteurs modernes les plus estimés ; persuadé que si Fénélon les eût connus, il aurait consenti qu’on joignît leurs textes à ceux des premiers. […] C’est comme si l’on disait l’éloquence appliquée aux choses sacrées, aux matières judiciaires, etc… Les rhéteurs modernes ont confondu les lieux d’argumens avec ce qu’on appelle lieux communs. […] Cette différence, qui a échappé aux rhéteurs modernes, est clairement exprimée par Cicéron : « Locus communis aut certæ rei quamdam continet amplificationem aut dubiæ….. […] Mais celui qui voudrait contrefaire leur exagération, leur déclamation pompeuse, leurs efforts pour faire naître les passions, paraîtrait ridicule dans le barreau moderne. […] Les meilleurs maîtres modernes ont regardé la vertu comme une des sources principales du talent de parler et d’écrire.
C’est à eux que s’adresse Quintilien au livre IX : « Cependant je n’approuve pas, dit-il, le scrupule de ceux qui veulent que le nom marche toujours avant le verbe, le verbe avant l’adverbe, le substantif avant l’adjectif et le pronom ; car souvent le contraire a beaucoup de grâce. » Les Latins croyaient donc aussi à l’ordre naturel ; s’ils s’en écartaient, ce n’était point par raison, mais pour ajouter de la grâce au discours ; et de ceux-là du moins l’on ne peut dire ce que l’on a dit des rhéteurs modernes qui partagent notre opinion, qu’ils sont entrainés par l’habitude de la construction française.
Parmi les auteurs modernes, le baron de Puffendorf me paroît être celui qui a le mieux établi les principes raisonnés de la morale dont je parle ici, dans ses Devoirs de l’homme et du citoyen.
O Cicéron, Quintilien, Boileau, Racine, et vous tous grands orateurs des temps anciens et modernes !
Les poètes dramatiques éclos sur les pas de Jodelle, — la liste en serait longue, — écrivaient tragédies antiques, tragédies bibliques, tragédies modernes, voire contemporaines. […] Il ne veut pas plus qu’Henri Estienne du jargon moderne du français « italianisé » ; il ne veut pas de patois provinciaux ; il demandera le français aux crocheteurs du Port-Saint-Jean ; il le « dégasconnera ». — Voilà pour la langue.
La sobriété dans les détails est un des caractères essentiels du goût antique ; les modernes affectionnent l’analyse, ils aiment à se perdre dans des descriptions sans fin. […] Dans l’élégie dont nous parlons, il règne d’un bout à l’autre une sobriété féconde, un élan contenu que les modernes devraient plus souvent imiter : mais, je le répète, le sentiment chrétien aurait pu lui communiquer cette douce haleine de la foi, qui donne tant de charme aux Méditations de Lamartine.
Si vous voulez atteindre les sommets de cet art, ne vous contentez pas d’avoir sous les yeux les maîtres de l’éloquence : unissez à la véhémence de Démosthène l’ampleur et le coloris de Cicéron ; faites mieux, ajoutez à ces dons les plus rares facultés qui vous auront frappé dans les orateurs modernes ; faites mieux encore, imitez les artistes qui, les yeux fixés sur la toile ou sur le marbre, ont l’âme attachée à la contemplation d’un type dont leur main reproduit l’idéale beauté ; concevez un modèle de perfection tel qu’il n’en a jamais existé de semblable. […] Tout chez nous fait une loi à l’orateur d’être plus sobre et plus discret : le sentiment moderne des convenances, la forme du vêtement, la composition de l’auditoire, les bornes étroites de l’enceinte réservée aux combats oratoires.
Voltaire se jugeait peut-être lui-même en disant : « Je suis comme les petits ruisseaux : ils sont transparents, parce qu’ils sont peu profonds1. » Paris Je crois voir à la fois Athène et Sybaris2 Transportés dans les murs embellis par la Seine : Un peuple aimable et vain, que son plaisir entraîne, Impétueux, léger, et surtout inconstant, Qui vole au moindre bruit, et qui tourne à tout vent, Y juge les guerriers, les ministres, les princes ; Rit des calamités dont pleurent les provinces ; Clabaude le matin contre un édit du roi, Le soir, s’en va siffler quelque moderne, ou moi ; Et regrette, à souper, dans ses turlupinades3, Les divertissements du jour des barricades4.
Notre recueil proprement dit s’ouvre avec le xvie siècle, à partir duquel nous avons résolument ramené tous les textes à l’orthographe moderne. […] Descartes (1596-1650) Né à la Haye, en Touraine476, en 1596, mort en 1650, à Stockholm, où l’avait appelé la reine de Suède, Christine, René Descartes, qui renouvela l’étude de la philosophie et des mathématiques, est surtout célèbre par son Discours de la Méthode 477 (1637) : il n’y a peut-être en effet point de livre dont l’apparition marque une date aussi importante dans l’histoire de la philosophie moderne ; d’autre part c’est le premier ouvrage de ce genre qui ait été écrit en français.
Les Français y ont excellé, et l’ont emporté sur les anciens et les modernes.
Comparer Fontenelle, Digression sur les anciens et les modernes. — Ici Pascal juge en dernier ressort ce débat qui se renouvelle de siècle en siècle.
Cette division a été abandonnée par les rhéteurs modernes. […] Qu’ont fait les modernes ? […] Plusieurs rhéteurs modernes disent que la rime est féminine quand elle se termine par un e muet seul, ou suivi de s, nt.
Ce témoignage unanime, ces honneurs solennellement rendus, par un peuple poli et déjà éclairé, à l’écrivain qui venait d’enlever ses suffrages en enchantant ses oreilles, donnèrent aux ouvrages d’Hérodote un grand caractère d’autorité dans la Grèce, et auraient dû rendre les critiques modernes moins prompts à reléguer, sans examen, au nombre des fables, tout ce qui n’avait pas avec nos petites idées la conformité la plus exacte.
Le propre du militaire est de tout vouloir despotiquement : celui de l’homme civil est de tout soumettre à la discussion, à la vérité, à la raison. » Citons en terminant cette page de M. de Salvandy : « Napoléon Bonaparte, le héros des temps modernes, héros dans le sens antique du mot, héros à la façon de ces personnages épiques, demi-dieux de la terre, qui la remplissent de leurs exploits, laissent un souvenir ineffaçable dans la mémoire des hommes, prennent place dans toutes les traditions des peuples, grandissent de siècle en siècle, grâce aux actions surhumaines dont la fable grossit leur histoire, et finissent par laisser l’érudit incertain si ces Hercule, ces Sésostris, ces Romulus, dont le nom et les monuments sont partout, ont jamais vécu.
Pour juger des effets que pouvait produire sur le théâtre de l’éloquence cette libre expansion des sentiments de la nature, éloignons un moment notre pensée des enceintes étroites où s’exerce timidement l’art moderne, devant un public restreint d’oisifs délicats, de jurés bourgeois ou campagnards, de juges interprètes scrupuleux et inflexibles de la loi.
Verbe actif ou transitif disent les grammairieus modernes.
A cet égard, Cicéron l’emporte sur tous les écrivains anciens et modernes. […] Boileau, qui est celui de tous les modernes qui a le plus approché des anciens dans l’art des transitions, a observé que La Bruyère, en les bannissant de ses ouvrages qu’il a écrits en petits articles détachés, avait su s’épargner ce qu’il y a de plus difficile dans les compositions littéraires.
C’set le plus moderne de ses contemporains.