Conduites d’armées, sièges de places, prise de villes, passages de rivières, attaques-hardies, retraites honorables, campements bien ordonnés, combats soutenus, batailles gagnées, ennemis vaincus par la force, dissipés par l’adresse, lassés et consumés par une sage et noble patience ? […] « Retenons nos plaintes, Messieurs, il est temps de commencer son éloge, et de vous faire voir comment cet homme puissant triomphe des ennemis de l’État par sa valeur, des passions de l’âme par sa sagesse, des erreurs et des vanités du siècle par sa piété. […] « À la nuit qu’il fallut passer en présence des ennemis, comme un vigilant capitaine, le duc d’Enghien reposa le dernier, mais jamais il ne reposa plus paisiblement. […] On sait que ce dernier, gouverneur de nos colonie de l’Inde, y avait éprouvé de grands revers ; il avait de ennemis, qui l’accusèrent de ces désastres, et le firent condamner : il mourut sur l’échafaud. […] On a généralement mauvaise opinion de leur caractère, et leurs griffes leur ont fait beaucoup d’ennemis ; mais il faudrait aussi se rendre justice.
Il ajoutait d’autres invectives, lorsque les clameurs du sénat, et les cris répétés de parricide, ennemi de l’état, le forcèrent enfin de s’arrêter. […] etc. » Voilà donc les ennemis que Rome doit redouter ! […] « Jugez, Romains, de l’effroi que m’inspire un pareil ennemi au-dehors, puisque tout mon regret est qu’il ne soit pas sorti en plus nombreuse compagnie. […] Quoique nos ennemis par le fait, ils sont cependant nés citoyens, et c’est ce qui m’engage à leur donner un nouvel et dernier avis. […] et vous délibérez sur ce qu’il faut faire à des ennemis surpris dans vos murs !
Deux fois il ose l’aborder, deux fois l’incendie qui s’allume dans le vaisseau ennemi l’oblige de s’écarter. […] À la bataille ou Chéronée, il avait enfoncé et mis en fuite l’aile droite de l’armée ennemie. […] Était-il même en mon pouvoir de retenir vos soldats, que leur courage emportait, et qui poursuivaient avec ardeur un ennemi effrayé. […] Sont-ce des ennemis furieux qui en veulent à vos jours ? […] N’avez-vous plus les mêmes ennemis à combattre ?
C’est le consul qui donne à un ennemi l’ordre de sortir de Rome. […] Quiconque prend un chef de pirates ou d’ennemis le produit volontiers aux yeux du public. […] presque condamné, vous avez retenu dans votre maison particulière des chefs d’ennemis ? […] L’ennemi le plus déclaré, le plus pernicieux du peuple romain, ou plutôt l’ennemi commun de tous les peuples et de toutes les nations, a-t-il pu être retenu par un particulier dans l’enceinte de sa maison ? […] L’ennemi commun serait sous la garde d’un particulier ?
» Or, qui fut, ou dut être jamais plus habile, qu’un homme qui, des études et des exercices du premier âge, est passé dans le camp de son père pour faire l’apprentissage des armes dans une guerre difficile, et contre des ennemis belliqueux ? […] la valeur rare et divine d’un seul homme a-t-elle bien pu, en si peu de temps (en quarante-neuf jours), changer tellement la face de nos affaires, qu’après avoir vu une flotte ennemie à l’embouchure du Tibre, vous n’entendiez plus aujourd’hui parler d’un seul vaisseau pirate dans l’étendue de la Méditerranée » ! […] Mais, rassuré sur le compte de vos amis, peut-être vous objectera-t-on ce qu’il faut craindre de vos ennemis. Vos ennemis ! […] Ainsi vos ennemis sont restés sur le champ de bataille, ou sont devenus vos amis les plus fidèles.
En général, un peuple naturellement actif a besoin d’entretenir cette activité, le repos est son plus grand ennemi. […] quels ennemis avons-nous à combattre ? […] Un attelage de bœufs, une charrue, une flèche, une coupe, voilà ce qui nous a été donné, ce dont nous nous servons pour nos amis, et contre nos ennemis. […] — Pour nos ennemis, nous les combattons de loin avec la flèche, et de près avec la pique. […] Placés aux deux extrémités de ton empire, nous veux-tu pour amis ou pour ennemis ?
Il entre dans la chambre de son ennemi avec quelques soldats et le somme de le suivre. […] Les ennemis généreux. […] Il fut l’ennemi de Charles-Quint et l’allié de François 1er. […] Son fils Titus est rencontré par un cavalier ennemi qui l’insulte et l’attaque. […] Ses succès lui firent des ennemis.
Quel moyen, je ne dis pas d’être supérieur, mais de suffire seul à tant et de si puissants ennemis ? […] Ou l’on demeurera sur la défensive sans livrer de combat ; ou, si on le livre, on le doit perdre ; et, si on le perd, voilà l’ennemi sur la frontière. […] Si les ennemis viennent de perdre une bataille où il soit demeuré sur la place quelque neuf à dix mille hommes des leurs, il en compte jusqu’à trente mille, ni plus ni moins ; car ses nombres sont toujours fixes et certains, comme de celui2 qui est bien informé. […] La triple alliance2 chez lui est un Cerbère, et les ennemis autant de monstres à assommer. […] Réduisez-le, si vous pouvez, à dire simplement : Le roi a beaucoup d’ennemis ; ils sont puissants, ils sont unis, ils sont aigris.
Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. […] Là, on célébra Rocroi délivré, les menaces d’un redoutable ennemi tournées à sa honte, la régence affermie, la France en repos, et un règne qui devait être si beau, commencé par un si heureux présage. […] On comprend que dans les plaidoyers l’avocat ait à combattre les raisons de la partie adverse ; mais dans le sermon, si l’orateur a des ennemis invisibles à vaincre, ce sont les préjugés, les erreurs, rendurcissement, les passions de ses auditeurs. […] C’est ce que la prudence vous dit, mais une prudence réprouvée, une prudence charnelle et ennemie de Dieu. […] Enfin de tous les Grecs satisfaites l’envie ; Assurez leur vengeance, assurez votre vie ; Perdez un ennemi d’autant plus dangereux Qu’il s’essaîra sur vous à combattre contre eux.
J’ai vu mes amis heureux par mes bienfaits, et mes ennemis assujettis par mes armes. […] Enfin, n’oubliez jamais ce dernier conseil que je vais vous donner : si vous voulez être toujours en état de réprimer vos ennemis, attachez-vous vos amis par votre bienfaisance. […] Jeunes et courageux, quels ennemis avons-nous à combattre ? […] celui que vous venez de voir rentrer vainqueur dans ces murs, couvert des dépouillés de l’ennemi, vous pourriez le voir périr dans les horreurs du dernier supplice ! […] Ce que respectent les ennemis même, le droit des gens et des ambassadeurs, vous l’avez indignement violé.
3º Que nous fait voir la Religion dans les pauvres, dons nos ennemis, dans Dieu ? […] Des amis vous conseillent ce que des ennemis ne peuvent vous forcer à faire ! […] Maïs non, je suis devant des juges et non devant des ennemis. […] Cependant il passe le Rhin, et surprend l’ennemi. […] L’ennemi déconcerté bat en retraite et va se réfugier dans les montagnes.
Que d’ennemis à combattre ! […] Rien ne les réjouit plus que l’humiliation de l’ennemi, comparée à l’exaltation de leur victoire. […] Or, vous avez vaincu complètement l’ennemi. […] C’est à ce mot que finit l’exposition : car tout est en scène, le héros, son ennemi, et le lieu du combat. Le nœud se serre dès son début par la peinture des talents militaires du général ennemi.
Cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Esaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie que l’honneur de l’avoir servie : ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçut le coup mortel, et demeura comme enseveli dans son triomphe1. […] Il observe les mouvements des ennemis. […] Déjà frémissait dans son camp l’ennemi confus et déconcerté. […] Personne n’apprit la mort de M. de Turenne, qui ne crût d’abord l’armée du roi taillée en pièces, nos frontières découvertes, et les ennemis prêts à pénétrer dans le cœur de l’État. […] L’un disait qu’il était aimé de tout le monde sans intérêt ; l’autre, qu’il était parvenu à être admiré sans envie ; un troisième, qu’il était redouté de ses ennemis sans en être haï ; mais enfin, ce que le roi sentit sur cette perte, et ce qu’il dit à la gloire de cet illustre mort, est le plus grand et le plus glorieux éloge de sa vertu.
S’agit-il de prouver la nécessité qu’impose la religion de pardonner à nos ennemis les plus déclarés ; il sait quel obstacle il va trouver dans la fierté du cœur de l’homme, eh bien ! […] « Rien n’est plus ordinaire que de vous entendre justifier vos animosités, en nous disant que cet homme n’a rien oublié pour vous perdre ; qu’il a fait échouer votre fortune ; qu’il vous suscite tous les jours des affaires injustes ; que vous le trouvez partout sur votre chemin, et qu’il est difficile d’aimer un ennemi acharné à vous nuire. […] Le pardon des ennemis n’était donc fondé que sur le mépris qu’on avait pour eux. […] « Mais la loi de l’évangile sur l’amour des ennemis ne flatte pas l’orgueil et ne ménage point l’amour-propre. Rien ne doit dédommager le chrétien dans le pardon des offenses, que la consolation d’imiter Jésus-Christ, et de lui obéir ; que les titres qui, dans un ennemi, lui découvrent un frère ; que l’espérance de retrouver devant le juge éternel la même indulgence dont il aura usé envers les hommes.
Un sauvage insulté est un lion blessé qui saute à la gorge de son ennemi. […] Comme le cougar aime le daim, le Sioux aime son ennemi. […] Il devra, avant de déclarer la guerre, établir aux yeux des autres puissances la légitimité de ses griefs contre la nation ennemie, et prouver qu’il a épuisé, par voie diplomatique, tous les moyens de liation. […] Démosthène exécrait cette loi insensée qui tranchait le nerf de la république et la livrait désarmée à l’ennemi. […] Enfin Démosthène n’est plus l’orateur des Athéniens et le rival d’Eschine, mais l’avocat des opprimés et l’ennemi des tyrans.
Marchons, dit-il, où nous appellent et les présages des Dieux, et l’injustice de mes ennemis. […] Vous êtes nés Français, et je suis votre roi, Voilà vos ennemis, marchez et suivez-moi. […] Et plus loin : « Le pillage n’enrichit qu’un petit nombre d’hommes : il nous déshonore, il détruit nos ressources, il nous rend ennemis des peuples qu’il est de notre intérêt d’avoir pour amis, etc. » C’est à ce même héros qu’on attribue un mot sublime sur les Pyramides : Du haut de ces Pyramides, quarante siècles nous contemplent. […] je vous avais laissé des conquêtes, et l’ennemi passe vos frontières !
Les capitaines de son armée, les religionnaires mêmes, dont le courage endurci par les coups de la fortune ne rebroussait pas facilement contre le danger, comparant les forces de son ennemi avec les siennes, ne voyaient pas bien quel expédient les pourrait tirer de ce péril, et appréhendaient extrêmement pour le salut du roi, duquel dépendait celui de tout l’Etat ; de sorte que dans un conseil qu’il tint le cinquième de septembre, la plupart concluaient que, laissant ses troupes à terre fortifiées dans des postes où elles pourraient aisément soutenir les attaques de l’ennemi et attendre les renforts qui lui devaient arriver, il mît sa personne sacrée en sûreté, et qu’il s’embarquât au plus tôt pour prendre la route d’Angleterre ou de la Rochelle, de peur que, s’il tardait davantage, il ne se trouvât investi par mer aussi bien que par terre : ce que les vaisseaux que le duc de Parme avait tout prêts pourraient faire bien aisément, avec les barques qui descendaient de Rouen en très-grande quantité. […] et vos amis seraient d’avis que vous fissiez de votre bon gré ce que le plus grand effort de vos ennemis ne vous saurait contraindre de faire. […] Je ne puis croire, pour moi, que vous deviez plutôt fier1 votre personne à l’inconstance des flots et à la merci de l’étranger qu’à tant de braves gentilshommes et tant de vieux soldats qui sont prêts de lui servir de rempart et de bouclier ; et je suis trop serviteur de Votre Majesté pour lui dissimuler que, si elle cherchait sa sûreté ailleurs que dans leur vertu, ils seraient obligés de chercher la leur dans un autre parti que dans le sien2. » Par de semblables paroles le maréchal ferma la bouche à ceux qui avaient ouvert cet avis ; et le roi, dont le courage suivait toujours les plus hardies résolutions et se déterminait facilement dans les plus pressantes rencontres, se résolut d’attendre l’ennemi dans un poste avantageux3.
Il s’était déjà fait connaître avantageusement, lorsqu’il embrassa le parti de César, qu’il vint trouver dans les Gaules, déguisé en esclave ; et c’est alors que le sénat, à l’instigation de Cicéron, le déclara ennemi de la république. […] Mais craignant de tomber entre les mains de son ennemi, qui vint assiéger cette ville, et se croyant d’ailleurs trahi par Cléopâtre, il se donna la mort, l’an 30 avant J. […] Durant tout le cours de son administration, il eut tout à-la fois à combattre, et les ennemis étrangers, et les ennemis domestiques, et ses propres ennemis. […] Il pacifia le royaume, en portant, par la prise de la Rochelle, un coup mortel au calvinisme, faction de tout temps ennemie de la royauté. […] Il gagna sur l’ennemi un drapeau et un étendard qu’il apporta au roi.
utilité des ennemis Ce qui est en l’inimitié le plus dommageable pourra devenir le plus profitable, qui7 y voudra bien prendre garde. […] Car il advient souvent que noz amis tombent malades, voire1 qu’ils meurent, que nous n’en sçavons rien pendant que nous differons de jour à jour2 à les aller visiter, ou que nous n’en tenons compte : mais de noz ennemis, nous recherchons curieusement jusques aux songes. […] Car ainsi comme les citez qui par guerres ordinaires avec leurs proches voisins, et continuelles expeditions d’armes, ont appris à estre sages, aiment les justes ordonnances, et le bon gouvernement : aussi ceux qui par quelques inimitiez ont esté contraints de vivre sobrement et se garder de mesprendre15 par negligence, et par paresse, et faire toutes choses utilement et à bonne fin, ceux la ne se donnent de garde, que16 la longue accoustumance, petit à petit, sans qu’ils s’en apperçoyvent, leur apporte une habitude de ne pouvoir plus pecher, et embellir leurs meurs d’innocence, pour peu que la raison y mette la main : car ceux qui ont tousjours devant les yeux ceste sentence, Le Roy Priam et ses enfants à Troye Certainement en meneroient grand joye1, cela les divertit et destourne bien des choses dont les ennemis ont accoustumé de se resjouïr et de se mocquer. […] Car cela est une des proprietez du vice, avoir plus tost honte des ennemis que des amis, quand on peche. (Comment on pourra recevoir utilité de ses ennemis ; t.
« Villes, que nos ennemis s’étaient déjà partagées, vous êtes encore dans l’enceinte de notre empire. […] Que veut-il, de quel front cet ennemi de Dieu Vient-il infecter l’air qu’on respire en ce lieu ? […] Il semblait à son gré gouverner le tonnerre, Foulait aux pieds ses ennemis vaincus. […] Médée, dans la Tragédie de ce nom, veut se venger de ses ennemis. […] L’ennemi disait : Je les poursuivrai, je les atteindrai, je partagerai leurs dépouilles ; j’assouvirai mes désirs ; je tirerai mon épée ; ma main me les assujettira.
Le monde a été ébloui de l’éclat qui l’environnait ; ses ennemis ont envié sa puissance ; les étrangers sont venus des îles les plus éloignées baisser les yeux devant la gloire de sa majesté4 ; ses sujets lui ont presque dressé des autels, et le prestige qui se formait autour de lui n’a pu le séduire lui-même. […] Ce n’était plus, dis-je, ce roi pacifique et clément : c’était un héros toujours plus intrépide à mesure que le péril augmentait ; plus magnanime dans la défaite que dans la victoire ; terrible à ses ennemis, lors même qu’il était leur captif. […] En subjuguant ainsi les ennemis domestiques, notre pieux héros s’exerçait à combattre un jour les ennemis de la foi.
Ce royaume n’avait que deux sortes d’ennemis qu’il dût craindre, les huguenots et les Espagnols. […] Ne haïssez pas plus longtemps un homme qui est si heureux à se venger de ses ennemis ; et cessez de vouloir du mal à celui qui sait tourner le sien à sa gloire et qui le porte si courageusement. […] Alors les ennemis de M. le cardinal ne sauront plus que dire contre lui, comme ils n’ont su que faire jusqu’à cette heure. […] Tous ceux qui étoient révoltés contre vous, et qui disoient que vous ne faisiez que vous moquer, avouent que vous ne vous êtes pas moqué cette fois, et voyant le grand nombre d’ennemis que vous avez défaits, il n’y a plus personne qui n’appréhende d’être des vôtres.
Par des pamphlets tantôt sérieux jusqu’à l’éloquence, tantôt plaisants jusqu’à la bouffonnerie, il livre le parlement Meaupou à la risée de l’Europe, immole la justice tout en paraissant n’attaquer que ses indignes ennemis, et s’érige en avocat du droit commun. […] « Fais qu’il soit assez maladroit pour prouver sa liaison secrète avec mes ennemis en écrivant contre moi dans Paris des lettres de Grenoble à celui qui l’aura aidé à me dépouiller de mes biens ; de façon que je n’aie qu’à poser les faits dans leur ordre naturel, pour être vengé de ce riche légataire par lui-même. « S’il est écrit qu’au milieu de cet orage je doive être outragé dans ma personne, emprisonné pour une querelle particulière ; s’il est écrit que l’usurpateur de mon bien profite de ma détention pour faire juger notre procès au parlement, et si je suis destiné de toute éternité à tomber à cette époque entre les mains d’un rapporteur inabordable, j’oserais désirer qu’il me fût interdit de sortir de prison pour solliciter ce rapporteur, sans être suivi d’un homme public et assermenté, dont le témoignage pût servir un jour à me sauver des misérables embûches de mes ennemis. […] « Que si, pour achever d’exercer ma patience et me mieux tourmenter, quelque magistrat d’un beau nom doit se déclarer le protecteur, le conseil et le soutien de mon ennemi, j’oserais demander qu’il fût choisi entre mille d’un caractère léger, et tel que ses imputations n’obtinssent pas plus créance contre moi que ses outrages publics ne doivent m’ébranler ni me nuire. […] L’acharnement de mes ennemis les a rendus peu redoutables ; leur nombre les a livrés au défaut de liaison si nécessaire en tout projet ; la haine les a conduits à l’aveuglement ; chacun de leurs efforts pour m’arrêter n’a fait qu’accélérer ma marche et hâter ma justification.
Il a justifié l’éloge comme la censure ; mais tous, amis ou ennemis, s’accordent à reconnaître qu’il fut le plus universel de tous nos écrivains. […] Si vous avez le malheur d’être médiocre (ce que je ne crois pas), voilà des remords pour la vie ; si vous réussissez, voilà des ennemis : vous marchez sur le bord d’un abîme, entre le mépris et la haine. […] Si vous négligez d’être au rang des courtisans, vous êtes dans celui des ennemis, et on vous écrase. […] Il faut, en mourant, laisser des marques d’amitié à ses amis, le repentir à ses ennemis, et sa réputation entre les mains du public. […] Kœnig était mon ami ; j’avais à la fois le plaisir de défendre la liberté des gens de lettres avec la cause d’un ami, et celui de mortifier un ennemi qui était autant l’ennemi de la modestie que le mien. » 1.
Il sauva ses troupes par des retraites glorieuses devant un ennemi avec lequel on ne pouvait guère alors acquérir que cette espèce de gloire. […] Son premier rang mit le genou en terre : il était armé de piques et de fusils ; les soldats extrêmement serrés présentaient aux chevaux des ennemis une espèce de rempart hérissé de piques et de baïonnettes ; le second rang, un peu courbé sur les épaules du premier, tirait par-dessus ; et le troisième debout faisait feu en même temps derrière les deux autres4. […] Jamais vainqueur n’avait poursuivi si vivement son ennemi. […] Ce prince abandonna encore une fois la Pologne à ses ennemis ; il se retira en Saxe, et fit réparer avec précipitation les fortifications de Dresde, craignant déjà, non sans raison, pour la capitale de ses Etats héréditaires.
Il observe les mouvements des ennemis. […] Déjà frémissait dans son camp l’ennemi confus et déconcerté. […] Personne n’apprit la mort de M. de Turenne, qui ne crût d’abord l’armée du roi taillée en pièces, nos frontières découvertes, et les ennemis prêts à pénétrer dans le cœur de l’État. […] L’un disait qu’il était aimé de tout le monde sans intérêt ; l’autre, qu’il était parvenu à être admiré sans envie ; un troisième, qu’il était redouté de ses ennemis sans en être haï : mais enfin, ce que le roi sentit sur cette perte, et ce qu’il dit à la gloire de cet illustre mort, est le plus grand et le plus glorieux éloge de sa vertu.
Dites-en autant des mots, mœurs, ennemis, relativement aux mots, corruption, bonheur. […] Les Normands ont été pendant longtemps ses plus redoutables ennemis. Il fallait dire, en ont été les plus redoutables ennemis. […] Celle-ci n’est pas correcte. = Ils tombent sur les ennemis avec une telle furie, qu’ils les firent plier et reculer. […] Il aurait fallu, il n’a du voir l’ennemi.
Les deux camps ennemis arrivent en ces lieux ; La désolation partout marche avant eux… Habitants malheureux de ces bords pleins de charmes, Du moins à votre roi n’imputez point vos larmes ; S’il cherche les combats, c’est pour donner la paix : Peuples, sa main sur vous répandra ses bienfaits ; Il veut finir vos maux, il vous plaint, il vous aime, Et dans ce jour affreux il combat pour vous-même. […] On voyait près de lui briller tous ces guerriers, Compagnons de sa gloire et ceints de ses lauriers : D’Aumont, qui sous cinq rois avait porté les armes ; Biron, dont le seul nom répandait les alarmes, Et son fils, jeune encore, ardent, impétueux, Qui depuis… mais alors il était vertueux1 : Sully, Nangis, Crillon, ces ennemis du crime, Que la Ligue déteste, et que la Ligue estime2 ; … D’Ailly, pour qui ce jour fut un jour trop fatal. […] Il s’excite, il s’empresse, il inspire aux soldats Cet espoir généreux que lui-même il n’a pas… Vers les ligueurs enfin le grand Henri s’avance, Et s’adressant aux siens qu’enflammait sa présence : « Vous êtes nés Français, et je suis votre roi ; Voilà nos ennemis, marchez, et suivez-moi. […] Après avoir été enfermé longtemps dans les cachots de cette ville, rendu à la liberté par le soudan qui y commande, Orosmane, il va reconnaître son fils dans Nérestan, chevalier chrétien, qui était venu pour racheter les captifs de sa religion ; il retrouvera en même temps sa fille dans Zaïre, qui, tombée au pouvoir de l’ennemi comme son père et toute sa famille, avait été dès sa plus tendre enfance nourrie dans les erreurs du mahométisme, et semblait être alors sur le point d’épouser Orosmane. […] j’ai combattu soixante ans pour ta gloire ; J’ai vu tomber ton temple et périr ta mémoire ; Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t’imploraient pour mes tristes enfants : Et lorsque ma famille est par toi réunie, Quand je trouve une fille, elle est ton ennemie !
« Avec lui, la vertu eut toujours son prix ; il la louait même dans ses ennemis. […] On s’attribue une supériorité de puissance et de force ; on se couronne de ses propres mains ; et lors même qu’on rend à Dieu de solennelles actions de grâces, et qu’on tend aux voûtes sacrées de ses temples les drapeaux déchirés et sanglants qu’on a pris sur les ennemis, qu’il est dangereux que la vanité n’étouffe une partie de la reconnaissance, et qu’on ne retienne au moins quelques grains de cet encens qu’on va brûler sur les autels » ! […] Remportait-il quelque avantage : à l’entendre, ce n’était pas qu’il fût habile, c’est que l’ennemi s’était trompé. […] — Il se cache, mais sa réputation le découvre : il marche sans suite et sans équipage ; mais chacun, dans son esprit, le met sur un char de triomphe ; on compte, en le voyant, les ennemis qu’il a vaincus, non les serviteurs qui le suivent : tout seul qu’il est, on se figure autour de lui ses vertus et ses victoires qui l’accompagnent.
Mais nous jurons, par ce qu’il y a de plus sacré, que, si vous entrez dans nos terres comme ennemis, nous vous regarderons comme un peuple injuste, et que nous vous traiterons comme des bêtes farouches. » Ces paroles furent renvoyées avec mépris ; ces peuples sauvages entrèrent armés dans la terre des Troglodites, qu’ils ne croyaient défendue que par leur innocence. Mais ils1 étaient bien disposés à la défense : ils avaient mis leurs femmes et leurs enfants au milieu d’eux ; ils furent étonnés de l’injustice de leurs ennemis et non pas de leur nombre. […] Charles se croyait le maître du monde dans les déserts de la Pologne, où il errait, et dans lesquels la Suède était comme répandue1, pendant que son principal ennemi se fortifiait contre lui, le serrait, s’établissait sur la mer Baltique, détruisait ou prenait la Livonie. […] Ils ne pouvaient plus affaiblir la Grèce par des divisions : elle était alors réunie sous un chef qui ne pouvait avoir de meilleur moyen pour lui cacher sa servitude que de l’éblouir par la destruction de ses ennemis éternels et par l’espérance de la conquête de l’Asie. Un empire cultivé par la nation du monde la plus industrieuse, et qui travaillait les terres par principe de religion, fertile et abondant en toutes choses, donnait à un ennemi toutes sortes de facilités pour y subsister.