Il semble qu’un autre air parfume vos rivages ; Il semble que leur vue ait ranimé mes sens, M’ait redonné la joie, et rendu mon printemps. […] Le maire, embarrassé, lui dit : Voyez ; il va, Il rencontre un voisin qui guère n’y rêva, Et là-dessus le prend ; l’autre répond à vue De pays, et voilà sa statistique sue. […] Allusion à Galatée qui fuit derrière les saules, non sans désirer être vue.
la retraite de Pragues, pendant trente lieues de glace, jeta dans ton sein le semences de la mort, que mes yeux ont vues depuis se développer. […] Accablé de souffrances, privé de la vue, perdant chaque jour une partie de toi-même, ce n’était que par un excès de vertu que tu n’étais point malheureux ; et cette vertu ne te coûtait point d’efforts.
Mais, avant de chercher l’ordre dans lequel on présentera ses pensées, il faut s’en être fait un autre plus général et plus fixe, où ne doivent entrer que les premières vues et les principales idées : c’est en marquant leur place sur ce premier plan, qu’un sujet sera circonscrit, et que l’on en connaîtra l’étendue ; c’est en se rappelant sans cesse ces premiers linéaments, qu’on déterminera les justes intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoires et moyennes qui serviront à les remplir1. […] Le passé est comme la distance ; notre vue y décroît, et s’y perdrait de même, si l’histoire et la chronologie n’eussent placé des fanaux, des flambeaux aux points les plus obscurs. […] Dans ce que j’ai dit ici, j’avais en vue le livre de l’Esprit des lois, ouvrage excellent pour le fond, et auquel on n’a pu faire d’autre reproche que celui des sections trop fréquentes. […] Par exemple, remarquez ce que font les yeux, ce que font les mains, ce que fait tout le corps, et quelle est sa posture ; ce que fait la voix d’un homme, quand il est pénétré de douleur, ou surpris à la vue d’un objet étonnant. […] En dépit de quelques erreurs, les hommes lui devront longtemps les doux plaisirs que procurent à une âme jeune les premiers regards jetés sur la nature, et les consolations qu’éprouve une âme fatiguée des orages de la vie en reposant sa vue sur l’immensité des êtres paisiblement soumis à des lois éternelles et nécessaires. »