Souvent le simple et le sublime se touchent ; le seul précepte que l’écrivain ne doive pas perdre de vue, c’est celui des convenances : s’il a le sentiment vrai de la nature, son style prendra toujours le ton convenable à chaque sujet.
À cette vue, Jephté est saisi de douleur et laisse éclater son désespoir.
Nos enfants, nos amis, nos voisins, tout le monde nous voit faire mauvais ménage (énumération) ; ils entendent tes cris, tes plaintes, les injures dont tu m’accables (accumulation) ; ils t’ont vue, les yeux égarés, le visage en feu, la tête échevelée, me poursuivre, me menacer (description) ; ils en parlent avec frayeur ; la voisine arrive : on le lui raconte ; le passant écoute et va le répéter (hypotypose). […] Outre les conditions générales communes à toutes les productions de l’esprit humain (génie, imagination, talent, esprit et goût), les conditions essentielles de la poésie sont : 1° L’inspiration, ou état de l’âme qui élève le poète au-dessus des choses vulgaires et lui permet de concevoir et d’exécuter une œuvre, pour ainsi dire, tout d’un trait ; 2° L’enthousiasme, ou exaltation produite par la vue ou la pensée de grandes choses ; 3° Enfin, la sensibilité, ou disposition à être ému.