Nous y voyons non seulement des chevaliers qui se mettent en campagne pour redresser tous les torts, mais ce sont à chaque page des magiciens, des dragons, des géants, des hommes invulnérables, des chevaux ailés, des armes et des châteaux enchantés : aventures tout à fait incroyables, mais parfaitement assorties à l’ignorance de ces siècles, aux vieilles légendes et aux notions superstitieuses que l’on avait alors sur la magie et la nécromancie. […] Il est malheureux pour ce beau poème qu’il soit écrit dans ce vieux et rustique dialecte de l’Écosse, qui bientôt, sans doute, sera inintelligible et entièrement oublié ; un autre désavantage encore, c’est qu’il est exactement calqué sur les mœurs champêtres de l’Écosse, qu’il faut être Écossais pour le bien comprendre et en sentir toutes les beautés. […] Un jour le laboureur, dans ces mêmes sillons Où dorment les débris de tant de bataillons, Heurtant avec le soc leur antique dépouille, Trouvera, plein d’effroi, des dards rongés de rouille : Verra de vieux tombeaux sous ses pas s’écrouler, Et des soldats romains les ossements rouler. […] À travers le luxe et l’élégance du langage de Pope nous n’apercevons plus la simplicité du vieux barde. […] Il a, par exemple, dessiné de main de maître, dans le premier livre, les caractères de César et de Pompée ; rien n’est plus poétique que ce beau passage dans lequel il compare Pompée à un vieux chêne ruiné par le temps : Totus popularibus auris Impelli, plausuque sui gaudere theatri : Nec reparare novas vires ; multumque priori Credere fortunæ.
Maintenant, il faut oser : maintenant, il faut combattre pour notre vieille réputation de gloire, pour les autels, pour la religion, pour nos enfants, nos épouses, nos parents et nos amis, qui gémissent accablés sous une indigne et pénible servitude. […] Jeunes, ils ont le plaisir d’être loués par les vieillards ; vieux, ils sont respectés par la jeunesse. […] Ayant reçu l’ordre d’aller tuer Marius enfermé à Minturnes dans une maison particulière, un esclave public, Cimbre de nation, tenant son glaive nu, n’ose attenter aux jours de Marius vieux, désarmé, couvert de vêtements déchirés ; il s’enfuit, comme ébloui par la majesté qui semble rayonner autour du prisonnier.
Il faut consulter l’oreille et l’harmonie, pour placer l’adjectif avant ou après son substantif Par exemple, quoiqu’on puisse dire indifféremment : un habit vieux, ou un vieux habit ; il faudra dire : un habit neuf, et non, un neuf habit, parce que cette dernière construction formerait un son désagréable à l’oreille.