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13. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

La vieille prenait à toute heure ses lunettes pour l’admirer. […] Il se tourmenta si fort dans sa cage, et but tant de vin avec la vieille, qu’il en mourut. […] D’un autre côté, le chirurgien nous secondant par la quantité de sang qu’il tirait, nous réduisîmes, en moins de deux jours, le vieux chanoine à l’extrémité.... […] La régularité1023était un mérite, et chacune, vieille et souvent jeune, tâchait de se l’acquérir auprès du Roi et de Mme de Maintenon. […] Une vieille voisine proposa le mariage ; les parents, éblouis de la splendeur de cette alliance, acceptèrent avec joie la proposition ; ils donnèrent leur fils unique à leur amie intime.

14. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Aussi, sans me lasser, tous les jours, je revois Le haut des toits de chaume, et le bouquet de bois, Au vieux puits la servante allant emplir ses cruches3, Et le courtil en fleur où bourdonnent les ruches4, Et l’aire, et le lavoir, et la grange ; en un coin, Les pommes par monceaux, et les meules de foin ; Les grands bœufs étendus aux portes de la crèche, Et devant la maison un lit de paille fraîche. […] La simple croix de buis, un vieux drap mortuaire, Furent les seuls apprêts de son lit funéraire ; Et quand le fossoyeur soulevant son beau corps, Du village natal l’emporta chez les morts, A peine si la cloche avertit la contrée Que sa plus douce vierge en était retirée. […] Croyez qu’il sera doux de voir un jour peut-être Vos fils étudier sous votre bon vieux maître, Dans l’église avec vous chanter au même banc, Et jouer à la porte, où l’on jouait enfant.

15. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Réduite à aller glaner pour vivre, Ruth se dévoue courageusement à ce genre nouveau de fatigue ; il s’agit de sa mère, tout est oublié :                        Le jour à peine luit, Qu’au champ du vieux Booz le hasard la conduit. […] Le vieux Booz dit à Ruth : Je crains que mes vieux ans n’effarouchent votre âge. […] LE PATRIARCHE, OU LE VIEUX LABOUREUR. […] ce peuple prosterné, Ce temple dont la mousse a couvert les portiques, Ses vieux murs, son jour sombre et ses vitraux gothiques ; Cette lampe d’airain, qui, dans l’antiquité, Symbole du soleil et de l’éternité, Luit devant le Très-Haut, jour et nuit suspendue ; La majesté d’un Dieu parmi nous descendue, Les pleurs, les vœux, l’encens qui montent vers l’autel, Et de jeunes beautés, qui, sous l’œil maternel, Adoucissent encore par leur voix innocente De la religion la pompe attendrissante ; Cet orgue qui se tait, ce silence pieux, L’invisible union de la terre et des cieux, Tout enflamme, agrandit, émeut l’homme sensible : Il croit avoir franchi ce monde inaccessible, Où sur des harpes d’or l’immortel séraphin Au pied de Jehovah chante l’hymne sans fin.

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