Le colosse se meut, lève le bras, et, avant même qu’il n’ait frappé, nul ne doute un instant que la victoire puisse être indécise.
larme des héros entre la victoire et la mort !
Lui qui, des jeux de l’enfance, passa dans le camp de son père et fit l’apprentissage des armes contre nos plus redoutables ennemis ; qui combattit, tout enfant qu’il était encore, sous le plus fameux général de son temps, et, dès sa première jeunesse, fut général lui-même ; lui qui a livré plus de batailles que d’autres n’ont eu de combats particuliers ; qui a fait plus de guerres que d’autres n’en ont lu ; qui a conquis plus de provinces que d’autres n’ont désiré d’en gouverner ; lui dont la jeunesse s’est formée au commandement, non par les leçons d’autrui, mais par sa propre expérience ; non par ses défaites, mais par des victoires ; non par des actions obscures, mais par des triomphes ! […] On a donc raison de dire que les passions dominent dans l’éloquence et qu’elles sont la voie la plus sûre pour aller à la victoire. […] Vif, ardent, impétueux, il arrache la victoire des mains de l’adversaire, et vient fondre avec tant de violence, qu’on n’en peut soutenir l’effort. » (Orat., n°. 128.)