Les coqs-à-l’âne et les billevesées furent du moins la sauvegarde des vérités que recouvraient les débauches d’un comique étourdissant.
Après tout, il respecta sincèrement les vérités universelles qui sont la conscience même ; et, s’il faut se défier de son indolence trop voluptueuse, s’il ne convient pas de le suivre comme le meilleur des guides, on peut lui savoir gré d’avoir fait bonne guerre à l’orgueil des docteurs infatués.
Il a peint avec une vérité saisissante tous les types de la physionomie humaine ; son investigation philosophique a parcouru tous les rangs de la société ; il met en scène la cour, la ville et la province : bourgeoiset nobles, marchands, médecins et hommes de lois ; pédants, fâcheux, fanfarons, fripons, servantes, valets et maîtres, sans compter les ridicules ou les vices de toutes les conditions et de tous les caractères : bel esprit, faux savoir, avarice, prodigalité, faiblesse, égoïsme, entêtement, malveillance, vanité, sottise, jalousie, libertinage, misanthropie, irréligion, hypocrisie, en un mot son siècle et avec lui l’humanité tout entière.