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254. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Mais voici le trait le plus frappant. […] La déesse était représentée en robe longue : sa hauteur presque colossale et sa grosseur proportionnée n’empêchaient pas qu’on y reconnût les traits et l’air d’une vierge. […] Ce dernier trait ne caractérise-t-il pas l’insolence, l’orgueil, la témérité que vous seul pouvez porter à cet excès ? […] On y voyait des traits historiques représentés sur l’ivoire avec un art admirable ; Verrès détacha tous ces morceaux. […] Osez nier ce premier trait de votre cruauté, si cela est possible ; Lilybée en est témoin, la Sicile l’a entendu dire.

255. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

J’ai dit encore que c’était un des plus odieux… Car qu’y a-t-il de plus odieux qu’un homme à la censure de qui chacun se trouve exposé ; dont il n’y a personne, de quelque condition qu’il soit, qui se puisse dire exempt ; et de qui les puissances mêmes ne peuvent éviter les traits ? […] que je voie sa taille et son visage pendant qu’il vit ; que j’observe les traits et la contenance d’un homme qui seul entre les mortels possède une telle prune !... […] Ils paraissent d’abord jolis, parce que les premières grâces de l’enfance ont un lustre qui couvre tout ; on y voit je ne sais quoi de tendre et d’aimable, qui empêche d’examiner de près le détail des traits du visage. […] En effet, nous mîmes promptement de l’eau chauffer ; et comme le médecin nous avait recommandé sur toutes choses de ne la point épargner, nous en fîmes d’abord boire à mon maître deux ou trois pintes1017 à longs traits. […] Le style de Montesquieu sent peut-être un peu trop le travail, et ce n’est pas sans raison qu’on l’accusait, de son temps même, de viser trop à l’esprit en traitant des sujets sérieux ; sa langue n’en est pas moins, la plupart du temps, d’une précision et d’une netteté admirables ; il excelle surtout à résumer toute une théorie ou toute une série d’événements par un de ces traits courts et incisifs qui se gravent d’eux-mêmes dans l’esprit.

256. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Il faut bien dire qu’Euripide a un assez bon nombre de traits de ce genre.

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