Tout à coup se lèvent de différents côtés mille tant paysans que bandits, forçats déchaînés, déserteurs, commandés par un sous-diacre, bien armés, bons tireurs : ils font feu sur les nôtres avant d’être vus ; les officiers tombent les premiers ; les plus heureux meurent sur la place ; les autres, durant quelques jours, servent de jouet à leurs bourreaux. […] Permis à vous, monsieur, qui êtes accoutumé au langage naturel et noble de l’antiquité, de trouver ces expressions trop fleuries ou même trop fardées ; mais je n’en sais pas d’assez tristes pour vous peindre l’état de délabrement, de misère et d’opprobre où est tombée cette pauvre Rome que vous avez vue si pompeuse, et de laquelle, à présent, on détruit jusqu’aux ruines. […] Au fond du jardin, aux deux angles, il y a deux fontaines qui tombent dans des sarcophages, et dont l’eau coule par des canaux le long du mur et des allées. En me promenant, j’aperçus, parmi des touffes de plantes fort hautes, une tombe antique de marbre avec une inscription.
Vatel monte à sa chambre, met son épée contre la porte, et se la passe au travers du cœur ; mais ce ne fut qu’au troisième coup, car il s’en donna deux qui n’étaient pas mortels ; il tombe mort. […] Et là-dessus, elle tombe sur son lit, et tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des évanouissements, et par un silence mortel, et par des cris étouffés, et par des larmes amères, et par des élans vers le ciel, et par des plaintes tendres et pitoyables, elle a tout éprouvé. […] Ce gentilhomme, qui le regardait toujours, ne le voit pas tomber ; le cheval l’emporte où il avait laissé le petit d’Elbeuf ; il n’était point encore tombé, mais il était penché le nez sur l’arçon. Dans ce moment, le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens ; il ouvre deux fois de grands yeux et la bouche, et demeure tranquille pour jamais : songez qu’il était mort, et qu’il avait une partie du cœur emportée.
La cascade La cascade qui pleut dans le gouffre qui tonne Frappe l’air assourdi de son bruit monotone ; L’œil fasciné la cherche à travers les rameaux ; L’oreille attend en vain que son urne tarisse ; De précipice en précipice, Débordant, débordant à flots toujours nouveaux, Elle tombe, et se brise, et bondit, et tournoie, Et du fond de l’abîme ou l’écume se noie, Elle-même remonte en liquides réseaux, Comme un cygne argenté qui s’élève et déploie Ses blanches ailes sur les eaux2. […] Chacun des villageois jeta sur le cercueil Un peu de terre sainte, en signe de son deuil ; Tous pleuraient en passant, et regardaient la tombe S’affaisser lentement sous la cendre qui tombe : Chaque fois qu’en tombant la terre retentit, De la foule muette un sourd sanglot sortit. […] Mais prends ta voix de fête, et sonne sur ma tombe Avec le bruit joyeux d’une chaîne qui tombe Au seuil libre d’une prison1 ! […] C’est plus joli, ces choses nouvelles ; mais pourquoi est-ce que je regrette les vieilles, et replace de cœur les portes ôtées, les pierres tombées ?