Nous n’avons pas besoin de dire qu’ici comme ailleurs on doit éviter de forcer son talent, et que celui qui ne sera pas porté par son caractère à employer le langage figuré, ne devra pas tenter de le faire. […] Les transitions demandent un grand talent joint à un grand travail, qui fasse disparaître l’art, qui ne laisse rien d’isolé, qui établisse partout une connexion parfaite, et qui cependant ne confonde rien et laisse toujours aller le discours à son but, dans le plus bel ordre, sans affectation, sans effort et sans contrainte.
Il prodigua les récompenses à de lâches courtisans et à de vils adulateurs ; et dans une si grande supériorité de vrai mérite, il fut susceptible de petites jalousies et de vanité pour les talents les plus médiocres.
Ce langage atteste, en tout cas, que l’élévation du talent n’avait chez Corneille d’égale que la modestie. — On a remarqué, relativement à la comédie, que nos plus illustres tragiques s’y étaient essayés avec succès, tandis qu’aucun de nos comiques, quelle que fût sa célébrité, n’a fait une tragédie passable.