« Si je venais déplorer ici la mort imprévue de quelque princesse mondaine, je n’aurais qu’à vous faire voir le monde avec ses vanités et ses inconstances ; cette foule de figures qui se présentent à nos yeux et s’évanouissent ; cette révolution des conditions et de fortunes qui commencent et qui finissent, qui se relèvent et qui retombent ; cette vicissitude de corruptions tantôt secrètes, tantôt visibles, qui se renouvellent ; cette suite de changements en nos corps par la défaillance de la nature, en nos âmes par l’instabilité de nos désirs ; enfin ce dérangement universel et continuel des choses humaines, qui, tout naturel et tout désordonné qu’il semble à nos yeux, est pourtant l’ouvrage de la main toute-puissante de Dieu, et l’ordre de sa providence. […] Si l’écrivain imite une suite de pensées, il les tourne de manière qu’il paraît les avoir tirées de son propre génie.
Dans les entractes, l’auteur peut faire supposer que l’action continue ; il profite de cet intervalle pour écarter de la scène les choses qu’il ne veut pas y faire paraître, et il reprend son action un peu plus loin, en ayant soin que ce vide soit-expliqué et motivé par la suite.
. — Réciter de suite les différents modes d’un verbe avec tous leurs temps, leurs nombres et leurs personnes, cela s’appelle conjuguer.