comme elle devient sublime par le spectacle qui entoure l’orateur ! […] Ce mélange de gloire et d’amour, d’idées douces et guerrières, est le sublime du genre, et plus d’un grognard, qui se croyait un cœur de bronze, à dû sentir avec étonnement sa paupière se soulever, et essuyer furtivement une larme sur le revers de sa manche.
Ces vers, où tout est sublime au point de vue du sentiment, sont aussi un parfait modèle de construction oratoire. […] Tout le monde connaît ce sublime début de la première Catilinaire : Quousque tandem abutere, Catilina, patientiâ nostra ?
. — En attendant les rigueurs parfois impertinentes de Malherbe, qui doit épurer la barbarie savante de ses devanciers, Agrippa d’Aubigné (1550-1530) nous fera regretter les sublimes témérités de ses Tragiques, et Mathurin Regnier (1573-1613) la force comique d’une verve qui annonce Molière et se souvient de Panurge.