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21. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Je ne songerai plus que rencontre funeste, Que faucons, que réseaux. […] Ne songez désormais qu’à vos erreurs passées ; Quittez le long espoir et les vastes pensées1 ; Tout cela ne convient qu’à nous. […] Un villageois considérant Combien ce fruit est gros, et sa tige menue : « A quoi songeait, dit-il, l’auteur de tout cela4 ? […] Soins, inquiétudes, ennuis. « Si encore j’étais là pour te les épargner, pour songer à tout !  […] La Fontaine ne veut pas, comme Bossuet, nous effrayer par la nécessité de la mort, pour nous convertir ; mais il ne songe qu’à nous accoutumer à cette idée, à nous adoucir le passage.

22. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Dans les questions variées, difficiles, que l’on ne peut résoudre sans une analyse parfois savante et compliquée ; dans les études sur les hommes ou les choses ; dans les longs récits, vrais ou fictifs ; dans l’éloquence qui conseille ou dissuade, loue ou blâme, accuse ou défend, il faut songer à eux autant qu’au sujet. […] C’est que, dans le drame, le poëte ne parlant pas en son nom, mais faisant parler des personnages liés à une action, ne peut songer au spectateur, sans blesser toute vraisemblance. […] Si l’on songe aux éléments dont parfois il se compose, on ne trouvera pas inopportun en bien des occasions de rappeler aux jurés leur haute mission, de stimuler soit leur sensibilité, car ils sont hommes, soit leur sévérité, car ils sont juges.

23. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Mayenne, en ce tumulte, incapable d’effroi, Affligé, mais tranquille, et maître encor de soi, Voit d’un œil assuré sa fortune cruelle, Et, tombant sous ses coups, songe à triompher d’elle. […] Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines !

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