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190. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Il s’arrêta un instant, et tous les autres firent silence.

191. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Il faut aussi remarquer que toutes les idées qui ont quelque chose de solennel et de terrible favorisent beaucoup le sublime : par exemple, les ténèbres, la solitude, le silence ; un torrent qui se précipite en blanchissant d’écume, offre une idée grande ; si vous le placez au milieu d’une forêt, fille des siècles, et que vous l’aperceviez dans l’obscurité de la nuit, la scène devient terrible et sublime : le bruit d’un vaste bourdon, le son d’une énorme horloge, ont toujours de la grandeur ; mais, si on les entend au milieu du silence et du calme de la nuit, ils acquièrent un plus haut degré de solennité. […] Elle a beaucoup d’analogie avec celle dite socratique, par laquelle Socrate réduisait au silence les sophistes de son siècle.

192. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Préface Je ne cacherai pas d’où m’est venue l’idée de ce recueil. Elle appartient à Sainte-Beuve. Elle est au tome premier, de ses premières Causeries du lundi, dans un article sur Joubert. La voici : « Je me suis demandé quelquefois ce que pourrait être une rhétorique française, sensée, juste, naturelle, et il m’est même arrivé, une fois dans ma vie, d’avoir à en conférer en quelques séances devant des jeunes gens. Qu’ai-je dû faire pour ne pas tomber dans la routine et ne pas me risquer dans la nouveauté ?

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