Ainsi disparaîtra du langage ce vague où l’esprit se perd avant d’avoir pu saisir la pensée de celui qui parle ; les mots n’en imposeront plus, et l’on saura, par exemple, qu’une beauté est sentimentale, quand elle réunit tout ce qui est capable de réveiller en nous le sentiment du beau.
Il est au milieu des accès de l’esprit d’innovation, espèce de fièvre la plus terrible, qui offusque le cerveau des vapeurs de l’orgueil et de l’ignorance, et allant bientôt jusqu’à la frénésie, se saisit du glaive pour tout abattre faute de savoir s’en servir pour élaguer. […] Les inflexions de la voix seront plus difficiles à saisir ; ici le maître devra donner l’exemple.
» Je demande, et saisis avec un cœur avide » Ces moments que m’éclaire un soleil si rapide ; » Dons à peine obtenus qu’ils nous sont emportés ; » Moments que nous perdons, et qui nous sont comptés.