Mais ces instrumens doivent être maniés, ces moyens doivent être modifiés selon le génie, le caractère, les institutions, les mœurs et la religion des hommes auxquels on parle. […] Ce n’est pas que les sujets généraux, comme l’excellence de la religion, le bonheur que procurent des sentimens véritablement religieux, ne soient très-convenablement placés en quelques circonstances, ni qu’il faille négliger ces grandes considérations sur la religion ; mais l’impression en est moins forte, l’instruction donnée par l’orateur est moins directe et nécessairement moins convaincante. […] Les livres sapientiaux donnent des règles de conduite ; les préceptes moraux et les conseils sont dans les évangiles ; le fond de la religion est dans saint Paul. […] Son but est de nous instruire en excitant notre admiration, et de nous faire voir qu’il n’y a pas de véritable gloire sans la religion et la vertu. […] (Poëme de la Religion, ch. 3.)
Le sermon de Massillon sur le triomphe de la Religion en fournit un bien bel exemple.
Racine dans le poëme de la Religion, chant Ier.