Plein d’amour pour le vieux fond de notre langue, il rejeta impitoyablement les mots fabriqués au moyen d’emprunts faits au grec et au latin, ou d’alliances forcées de mots français réunis ensemble. […] C’est ainsi que Malherbe vendit les plus grands services à la langue, non seulement par ses écrits, mais encore par l’influence qu’il exerça sur les écrivains que son talent et sa position groupaient autour de lui, Racan, Maynard, Colomby, Touvant, Yvrande, d’Arbaud, de Porchères, du Moustier, etc., qui chaque soir se réunissaient dans sa petite chambre, cénacle littéraire où il trônait en roi, et un peu en despote. […] Corneille (Pierre) (1606-1634) Quelques comédies médiocres furent le début de Pierre Corneille, cet homme étonnant et immortel qui, dans quelques pièces au moins, sut réunir les beautés de l’une et de l’autre scène, et se montrer grand prosateur en même temps que grand poète, qui forma Molière et Racine, et mérita d’être étudié par Pascal et par Bossuet ; cet homme enfin qui, dans tous les genres de l’art scénique, mérita, en France, le titre glorieux de créateur.
Il n’en est point qui n’emprunte des nuances, il n’en est point qui n’en prête ; et aucun d’eux, lorsqu’ils sont réunis, n’a exactement la couleur qui lui serait propre, s’ils étaient séparés.
Quoique chacun de ces traits puisse s’appliquer à différents objets, il faut néanmoins que tous ces traits réunis conviennent uniquement à la chose, dont le nom est le mot cherché : c’est la première et la plus essentielle règle de l’énigme.