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163. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

. = Je viens de le quitter, pour dire, il y a très peu de temps, il n’y a qu’un moment que je l’ai quitté. = Les bonnes gens sont aisés à tromper, pour dire, à être trompés, ou, il est aisé de tromper les bonnes gens.

164. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Écoutez saint Bernard adressant à Robert, son neveu, ces reproches pleins de tendresse : Examinez votre cœur, sondez vos intentions, consultez la vérité ; que votre conscience vous réponde et vous dise pourquoi vous êtes parti, pourquoi vous avez quitté votre ordre, vos frères, votre sainte retraite, moi-même enfin qui vous suis attaché par les liens du sang, et plus encore par la tendresse que j’ai pour vous. […] Les passions les ont quittés, ou se sont affaiblies par l’âge : s’il en est une qui les agite et préside à leurs actions, c’est celle du gain. […] En rappelant les guerres civiles où avait échoué la fidélité de Turenne, Fléchier a ainsi recours aux précautions oratoires : Souvenez-vous, messieurs, de ce temps de désordre et de trouble, où l’esprit ténébreux de discorde confondait le, droit avec la passion, le devoir avec l’intérêt, la bonne cause avec la mauvaise, où les astres les plus brillants souffrirent presque tous quelque éclipse, et les plus fidèles sujets se virent entraînés malgré eux par le torrents des partis, comme ces pilotes qui, se trouvant surpris de l’orage en pleine mer, sont contraints de quitter la route qu’ils veulent tenir et de s’abandonner, pour un temps, au gré des vents et de la tempête. […] Il invoque la justice du ministère contre ses calomniateurs, c’est-à-dire contre un ramas de subalternes coupables qui ne cherchent à flétrir sa réputation que parce qu’il a, le premier, dénoncé leurs prévarications ; et, pour toute réponse, le ministère, qui voudrait éviter la honte d’être criminel, mais qui ne se sent pas le courage d’être juste, le presse de quitter la France. […] Tel homme qui prêche ainsi, discutera vivement et très naturellement avec un ami ; voyez-le : il s’empare de la conversation ; il expose le sujet de la controverse ; il dit quelle est son opinion ; il l’appuie par des preuves solides, convaincantes ou du moins qu’il croit telles ; il les développe avec vigueur et précision ; puis, il combat les objections de son adversaire avec une chaleur croissante, et tout cela se fait du ton le plus naturel et le plus varié ; il est si animé qu’il oublie qu’il va falloir monter en chaire dans quelques instants ; on vient l’avertir, il quitte son ami, se rend à l’église ; le voilà en chaire ; adieu le naturel !

165. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Approche-t-il du but, quitte-t-il ce séjour ?

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