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94. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

mais cette phrase est la proposition du discours qui suit. […] Remplacez la fin du morceau par : il broie les cailloux, il ensanglante les lambeaux de pourpre, il vomit des flots d’ écume rouge, il se consume en efforts de rage, la colère l’étouffe, il tombe enfin épuisé de douleur, vous aurez encore un tableau plein de vie et de coloris ; mais rien ne distinguera cette fin du commencement, ce pronom il trop répété arrêtera votre style, ces propositions bien distinctes rendront vos allures plus lentes, et l’on regrettera l‘absence d’une gradation intelligente.

95. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

L’Hyperbate ou inversion, est un tour particulier, qu’on donne à une phrase, et qui consiste principalement à faire précéder des mots ou une proposition, par d’autres, qui, dans l’ordre naturel, auraient dû les suivre : = déjà prenait l’essor, pour se sauver dans les montagnes, cet aigle, dont le vol hardi avait d’abord effrayé nos provinces  : = le tribut d’admiration qui est refusé aux grands hommes par leurs contemporains, la postérité sait le leur rendre.

96. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Non, je ne ferai point une proposition qui répugne à mon caractère ; mais, je vais te mettre en état de te rendre compte des sentiments du sénat. […] Cicéron composa donc contre l’ancien préteur une série de discours dont celui intitulé de Signis est sans contredit un des plus remarquables. — L’orateur annonce son sujet par une proposition générale.

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