« La métaphore est la plus belle, la plus riche et la plus fréquente de toutes les figures ; c’est elle qui fournit au discours une infinité d’expressions, qui relève les pensées les plus basses, en les présentant sous une forme plus gracieuse ; c’est par elle que le style s’embellit et se colore, que tout est vivant dans la poésie et dans l’éloquence20. » Quand la métaphore est continuée et qu’elle s’applique à une suite de phrases servant à développer la même pensée, elle prend le nom d’allégorie, Ainsi, en lisant l’idylle de Mme Deshoulières : Dans ces prés fleuris Qu'arrose la Seine, Cherchez qui vous mène, Mes chères brebis, etc. […] On se sert aussi de périphrases pour l’ornement du discours, surtout en poésie. […] Les personnifications sont très-fréquentes dans la poésie ; on peut même dire qu’elles en sont l’âme et la vie. Homère et Virgile, ces princes de la poésie grecque et latine, sont pleins de cette figure. […] Aura lenis, un air doux. — Ventus, le vent en général, air poussé d’un lieu à un autre avec plus ou moins de violence. — Flatus (de flare, souffler), souffle, médiocre agitation de l’air. — Flamen, vent impétueux, s’emploie en poésie.
Embrassant donc l’histoire, l’éloquence, la philosophie, la critique, la morale, la poésie, en un mot toutes les formes de la pensée, nos extraits comprennent les genres essentiels qui ont leur raison d’être, et dont la variété peut solliciter ou animer un esprit curieux. […] Il y représente la poésie légère, au lendemain de Malherbe, et le badinage frivole près du solennel Balzac. […] Préface de l’Imitation Je n’invite point à cette lecture ceux qui ne cherchent dans la poésie que la pompe des vers :110 ce n’est ici qu’une traduction fidèle, où j’ai tâché de conserver le caractère et la simplicité de l’auteur. […] Familiarité hardie, pathétique ingénu, poésie de l’expression, brusques saillies d’imagination, élans impétueux, je ne sais quoi de vif et de soudain, tel est le caractère de ses premiers sermons : ils ont le feu de la jeunesse, et une grâce de nouveauté qui ravit. […] Il est sensible à nos chansons ; il aime la poésie ; elle adoucira son cœur, et le rendra aussi aimable qu’il est fier848. » Alors Philomèle continua seule : « Que ce jeune héros croisse en vertu, comme une fleur que le printemps fait éclore !
Sans ce feu, ravi au ciel comme celui de Prométhée , l’art se matérialise, et la poésie descriptive, quelque étincelante qu’elle soit, devient une œuvre purement plastique.