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141. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

« Nous pleurons avec ceux qui pleurent comme nous rions avec ceux qui rient : si vous voulez que je verse des larmes, il faut vous-même en verser le premier. » Cicéron lui-même l’a prouvé dans un passage où il a joint l’exemple au précepte : « Il est impossible que la douleur, la colère, l’indignation, la terreur s’emparent de l’auditoire, pas plus que la compassion et les pleurs, si l’orateur ne se montre pas lui-même pénétré intimement de tous ces sentiments qu’il veut communiquer aux juges. […] L’orateur invite « les peuples, les princes, les seigneurs à venir voir le peu qui nous reste » du grand capitaine ; mais il offre à ceux qui le pleurent la consolation de penser comme lui que le héros jouit de l’immortalité bienheureuse, plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroy.

142. (1875) Poétique

La troisième espèce est par le souvenir ; lorsqu’à la vue d’un objet on éprouve quelque affection marquée : comme dans les Cypriens de Dicéogène, où le héros, voyant un tableau, laisse échapper des larmes ; et, dans l’apologue d’Alcinoüs, Ulysse entend le joueur de cithare : il se rappelle un souvenir, et pleure ; ce qui le fait reconnaître.

143. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

vous me pleureriez mourant pour mon pays ?

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