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162. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Quand on sait ce que l’on doit à sa patrie et à ses amis, à la piété filiale, à l’amour fraternel, à l’hospitalité ; quand on connaît les devoirs du sénateur et du juge, les obligations du général envoyé contre l’ennemi : alors, n’en doutez pas, on sait donner à ses personnages le caractère qui leur convient. […] 889Celui qui a appris (qui sait) 890ce qu’il doit à sa patrie, 891et ce qu’il doit à ses amis ; 892 celui qui sait de quel amour 893un père doit être aimé, 894de quel amour un frère 895et un hôte doivent être aimés ; 896 celui qui sait quel est le devoir 897d’un père-conscrit (d’un sénateur), 898quel est le devoir d’un juge ; 899quelles sont les fonctions 900d’un général envoyé à la guerre : 901celui-là, sans-aucun-doute, 902sait rendre (saura prêter) 903à chacun de ses personnages 904les choses (les idées) convenables.

163. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

D’une brillante et triste vie, Rousseau quitte aujourd’hui les fers, Et, loin du ciel de sa patrie, La mort termine ses revers.

164. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Vous verrez dans une seule vie toutes les extrémités des choses humaines, la félicité sans bornes2 aussi bien que les misères ; une longue et paisible jouissance d’une des plus nobles couronnes de l’univers ; tout ce que peuvent donner de plus glorieux la naissance et la grandeur accumulé sur une tête qui ensuite est exposée à tous les outrages de la fortune ; la bonne cause d’abord suivie de bons succès, et depuis des retours soudains, des changements inouïs : la rébellion longtemps retenue, à la fin tout à fait maîtresse ; nul frein à la licence ; les lois abolies ; la majesté violée par des attentats jusqu’alors inconnus ; l’usurpation et la tyrannie sous le nom de liberté ; une reine fugitive, qui ne trouve aucune retraite dans trois royaumes, et à qui sa propre patrie n’est plus qu’un triste lieu d’exil ; neuf voyages sur mer, entrepris par une princesse, malgré les tempêtes3 ; l’Océan étonné de se voir traversé tant de tois en des appareils si divers et pour des causes si différentes ; un trône indignement renversé et miraculeusement rétabli : voilà les enseignements que Dieu donne aux rois.

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