Ses études sont inpirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. […] Qui ne s’est figuré, avec délices, une petite retraite bien sûre, bien modeste, où l’on n’aurait plus à s’occuper que du beau et du vrai en eux-mêmes, où l’on ne verrait plus les hommes et leurs passions, les affaires et leurs ennuis, l’histoire et ses terribles agitations, qu’à travers ce rayon de pure lumière que le génie des grands écrivains a répandu sur tout ce qu’il représente ? […] Le fond de la vie, ce serait un abandon complet aux lettres, sans ambition personnelle, sans autre passion que celle d’embellir et d’épurer son intelligence. […] M. de Sacy a dit ailleurs : « Le goût des livres, quand il n’est pas la passion d’une âme honnête, élevée délicate, est le plus vain et le plus puéril de tous les goûts.
La passion au théâtre Les passions, quand elles sont exagérées, se ressemblent toutes entre elles, et n’ont plus de noms et de caractères distincts. […] Les passions ne sont variées et différentes l’une de l’autre que quand elles sont modérées : alors elles ont chacune leur langage et leur geste ; alors elles intéressent par leur diversité. Quand elles sont excessives, elles deviennent uniformes, et l’exagération, qu’on croit être un moyen de donner plus de relief à la passion, l’efface et la détruit2.
3° Passions. […] Il prouve par les arguments, il plaît par les mœurs, il touche par les passions. […] C’est le secret des passions oratoires. […] Les passions sont l’âme même de l’éloquence. […] Comme l’ironie, elle est familière à la passion.