Hier3, j’étais chez des gens de vertu singulière, Où sur vous du discours on tourna la matière ; Et là, votre conduite, avec ses grands éclats, Madame, eut le malheur qu’on ne la loua pas4.
Mes amis ont pris part à mon malheur et à mon affliction. […] De là l’origine de mes malheurs ; depuis ce moment Ulysse n’a cessé de me poursuivre d’atroces calomnies et de semer parmi le peuple d’odieux soupçons.
L’homme, qui ne peut que par le nombre, qui n’est fort que par sa réunion, qui n’est heureux que par la paix, a la fureur de s’armer pour son malheur et de combattre pour sa ruine : excité par l’insatiable avidité, aveuglé par l’ambition encore plus insatiable, il renonce aux sentiments d’humanité, tourne toutes ses forces contre lui-même, cherche à s’entre-détruire, se détruit en effet ; et après ces jours de sang et de carnage, lorsque la fumée de la gloire s’est dissipée, il voit d’un œil triste la terre dévastée, les arts ensevelis, les nations dispersées, les peuples affaiblis, son propre bonheur ruiné et sa puissance réelle anéantie.