Mais s’il veut porter la conviction dans les esprits, la persuasion dans les cœurs, la consolation dans les âmes, qu’il ouvre les saintes écritures, qu’il se nourrisse, qu’il enrichisse, qu’il fortifie son éloquence de leur lecture : il sera sûr alors de toucher, de persuader et de convaincre. […] À l’étude suivie des saintes écritures, il est essentiel de joindre la lecture raisonnée de ces orateurs que leurs vertus et leur éloquence vraiment apostoliques ont fait nommer à si juste titre les pères, c’est-à-dire, les fondateurs et les soutiens de l’église.
On traduirait alors : « à la lecture comme à la représentation »; mais l’idée de lecture est déjà exprimée, six lignes plus haut, par les mots διὰ τοῦ ἀναγιγνώσϰειν, en opposition avec la représentation sur un théâtre.
De la lecture. […] La lecture est indispensable aux jeunes gens qui veulent cultiver les lettres avec quelque succès. […] Si on saute du commencement au milieu, du milieu à la fin, la lecture produira peu de fruits. […] Enfin, la lecture doit être faite avec réflexion. […] Nous ne connaissons guère de lecture plus instructive pour un jeune homme sérieux.