Chacun se rappelle ici quel agrément on éprouve en lisant les contes du chanoine de Schmit, quelles larmes d’attendrissement ils font verser aux enfants et combien l’on est heureux de voir toujours la vertu récompensée et la méchanceté punie.
Ce qui fait et fera toujours de ce monde une vallée de larmes, c’est l’insatiable cupidité et l’indomptable orgueil des hommes, depuis Thamas Kouli-Khân, qui ne savait pas lire, jusqu’à un commis de la douane, qui ne sait que chiffrer.
Dans son Siècle de Louis XIV, Voltaire raconte que le grand Condé, à l’âge de vingt ans, assistant à la première représentation de Cinna versa des larmes à ces paroles d’Auguste : Je suis maître de moi comme de l’univers. […] Nous connaissons le dénouement : au moment où Monime s’apprête, avec enthousiasme, à embrasser la mort par ordre de Mithridate, le roi meurt et l’unit à Xipharès. – Il est inutile de dire que ces scènes sont extrêmement pathétiques et nous arrachent des larmes.