Mais deux choses en ceci sont bien remarquables : l’une, que le soleil, quoiqu’éclipsé, ne perd rien du fond de ses lumières, et que malgré sa défaillance, il ne laisse pas de conserver la rectitude de son mouvement : l’autre, qu’au moment qu’il s’éclipse, c’est alors que tout l’univers est plus attentif à l’observer et à le contempler, et qu’on en étudie plus curieusement les variations et le système : symbole admirable des états où Dieu a permis que se soit trouvé notre Prince, et où je me suis engagé à vous le représenter.
Malherbe avait près de soixante-treize ans quand il fit cette ode, qui est l’une des meilleures et des plus correctes qu’il ait écrites. […] Deux princes s’y trouvent placés entre deux furies altérées de sang, et courent continuellement de l’une à l’autre sans savoir s’en défaire. […] Entrevoyant que rien ne défendait à la tragédie de descendre plus bas que les princes et les héros, quand il se rencontrait dans l’histoire des actions dignes d’être embellies par elle, il emprunta à l’espagnol, pour raccommoder au théâtre, l’histoire de don Sanche, soldat de fortune, aventurier inconnu, regardé comme le fils d’un pêcheur, aimé de deux reines, et, à la fin, devenant mari de l’une, en étant reconnu pour frère de l’autre. […] L’une poussait un faix ; l’autre prêtait son dos ; L’amour du bien public empêchait le repos ; Les chefs encourageaient chacun parleur exemple. […] Quant à son temps, bien le sut dispenser : Deux parts en fit, dont il soulait96 passer L’une à dormir et l’autre à ne rien faire97.
S'il n’était pas possible de mettre une césure au troisième pied, il en faudrait nécessairement deux dans le vers, l’une au second pied, et l’autre au quatrième, comme on le voit dans le vers suivant.