La perfection de l’art dramatique demande que les scènes, naturellement amenées l’une par l’autre, soient si bien liées, qu’elles ne paraissent faire qu’un seul et même tout, et qu’on ne puisse en détacher aucune sans rompre et détruire entièrement le tissu de l’ouvrage. […] Le drame bourgeois se rapproche de la tragédie et de la comédie par le mélange des scènes tristes et gaies, ou par le ton uniformément sérieux qu’il garde quelquefois : car il y a deux espèces, l’une qui ne se compose que d’un sujet sombre dont le dénoûment se termine par le malheur ; l’autre qui varie son principal intérêt en y ajoutant des épisodes riants et dont le nœud pathétique se dénoue par le bonheur.
Utrumque lætor, je me réjouis de l’une et de l’autre chose. […] Mais si l’interrogation porte sur deux propositions opposées l’une à l’autre, on met utrùm ou ne devant la première, et an devant la seconde.
L’éthopée et la posographie se trouvent souvent jointes ensemble, et n’en sont l’une et l’autre que les plus piquantes et plus agréables ; ce portrait d’un jeune fat dans La Bruyère, en est un très bel exemple.