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27. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Le vieil enfant gâté de la cour de François Ier décocha quelques-unes de ces épigrammes où il excellait contre la jeune, brillante et belliqueuse école qui rajeunissait la poésie à la cour de Henri II. […] Il étudia l’antiquité avec passion sous Daurat et avec Ronsard au collège de Coqueret, et dès 1551, avec la jeune ardeur de la savante et poétique pléiade, il publia ses premiers vers, suivis presque d’année en année d’autres recueils. […] Réserves faites sur l’originalité du jeune poète, on goûta fort la vivacité, et quelquefois la vigueur de son style. […] Jeune il étudia le droit à Paris et à Poitiers, et en même temps s’enrôla avec passion dans la « brigade » de Ronsard. […] Le vieux Malherbe et le jeune Régnier semblent faits pour s’entendre, en dépit des attaches que par son oncle l’un a avec Ronsard et de la guerre que l’autre lui a déclarée.

28. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

Orpheline dès son enfance, elle fut mariée jeune au poëte Scarron, très-célèbre dans le genre burlesque et doué d’une humeur joviale qui résista jusqu’au bout aux maux physiques dont il était assiégé. […] J’ai été jeune et j’ai goûté des plaisirs ; dans un âge un peu avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’esprit, je suis venue à la faveur ; et je vous proteste, ma chère fille, que tous les états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement. […] I, chap. 3), dans quel état de gêne, voisin de la misère, étaient tombés les parents de la jeune Françoise d’Aubigné, et combien, par ces motifs, ses premières années et celles de son frère furent errantes et tourmentées.

29. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Soyez bénis cent fois, lieux où notre jeune âge, Tendre et docile encore, en fit l’apprentissage ! […] ô regrettés pays, Dont le peuple, aux yeux vifs, aux fronts purs et limpides Toujours jeune et joyeux, ne connaît pas les rides ! […] Le cœur se reconnaît, Et l’homme tout entier quelques instants renaît, Soudain jeune, en voyant quelque pierre oubliée Où d’un ancien bonheur la mémoire est liée, Quelque nom, que sa main sur le hêtre a gravé, Et que mieux que son cœur l’écorce a conservé.

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