Quant au héros de cette tragédie, don Rodrigue Diaz de Bivar, c’est un personnage historique dont les Romanceros espagnols nous entretiennent très-fréquemment, et qui remporta en effet beaucoup d’avantages sur les Maures, vers 1060, sous Ferdinand Ier, dit le Grand, roi de Léon et de Castille.
D’ailleurs elle ne nous a transmis que les gestes de quelques nations, c’est-à-dire les actes d’une très-petite partie du genre humain : tout le reste des hommes est demeuré nul pour nous, nul pour la postérité ; ils ne sont sortis de leur néant que pour passer comme des ombres qui ne laissent point de traces ; et plût au ciel que le nom de tous ces prétendus héros, dont on a célébré les crimes ou la gloire sanguinaire, fût également enseveli dans la nuit de l’oubli !
. — Instruire d’exemple me paraît faire un très-bel effet en poésie ; cette expression même semble y être devenue d’usage : Il m’instruisait d’exemple au grande art des héros.