Les malheurs et les fautes d’un génie supérieur à sa condition le prédestinaient à faire retentir éloquemment les rancunes d’un déclassé qui, mécontent de lui-même et des autres, aima mieux déclarer la guerre à l’ordre social que de réformer son caractère ou d’accuser ses torts.
L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit de l’héritage de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre.
Ainsi, il serait ridicule de représenter Achille comme un orateur distingué, et Ulysse comme un foudre de guerre.