J’ai eu l’ambition de contribuer, autant que me le permettent mes faibles moyens, à produire des résultats si désirables et si désirés de tous les gens de bien. […] Jamais on n’a manqué de gens qui fussent capables de trouver assez habilement ce qui sert à la preuve…. […] « Le moyen de s’attirer l’affection, c’est de se faire regarder comme soutenant un parti avantageux à ceux devant qui on parle, comme s’intéressant pour des gens de bien, ou du moins pour des hommes qui rendent des services au public.
Les grâces du style ont été employées pour déguiser le dénuement d’idées ou pour y suppléer, et l’on a brigué les applaudissements éphémères de l’ignorance, au lieu de rechercher l’approbation durable des gens de goût. […] Les progrès que, dans toutes les parties de la littérature, on doit à l’étude sont si remarquables, il y a des exemples si étonnants de personnes qui, par leur application, ont surmonté les obstacles que leur opposait le naturel le plus ingrat, que, parmi les gens instruits, on a longtemps discuté, et même il est encore indécis, auquel de la nature ou de l’art nous devons le plus d’excellents écrivains et d’orateurs distingués. […] Ainsi, nous apprendrons à fuir ce goût faux et frivole qui domine bientôt les gens inexpérimentés et les ignorants. […] Ainsi lorsque Bolingbroke dit : « Les rieurs seront pour ceux qui ont le plus d’esprit ; la partie sérieuse du genre humain sera pour ceux qui ont la raison de leur côté, » (Préface de la Dissertation sur les partis) l’opposition eût été bien plus complète s’il avait mis : « Les rieurs seront pour ceux qui ont le plus d’esprit, et les gens sérieux pour ceux qui ont la raison de leur côté. » Le passage suivant, extrait de la préface de l’Homère de Pope, est une belle application de la règle que je viens de donner : « Homère avait plus de génie, Virgile avait plus d’art ; dans l’un, ce que nous admirons le plus, c’est l’homme : dans l’autre, c’est l’ouvrage.
Et moi qui l’ai reçu gueusant et n’ayant rien… C’en est fait, je renonce à tous les gens de bien ; J’en aurai désormais une horreur effroyable, Et m’en vais devenir pour eux pire qu’un diable. […] Mars détruisit le lieu que nos gens habitaient.