Les grands événements, en effet, nous frappent, nous étonnent, nous jettent dans l’admiration.
Il faut que son récit soit une vraie peinture qui frappe et qui attache, un feu vif qui embrase, un mouvement impétueux qui remue et qui entraîne : autrement ce serait le récit d’un simple historien.
On arrange ces preuves dans l’ordre le plus propre à frapper les esprits. […] Lorsqu’un fait est certain, il n’y a pas de plaidoirie possible, quelle que soit l’éloquence d’un orateur, la justice devant suivre aveuglément le texte de la loi, impassible, inexorable ; mais c’est lorsqu’il y a doute, lorsque l’esprit et la lettre de la loi semblent se contrarier, qu’il est agréable d’entendre un bon avocat déployer tous ses moyens, disposer ses preuves, frapper et parer en même temps, et recourir quelquefois au pathétique.