Sans cesse feuilletant les lois et la coutume5, Pour consumer autrui, le monstre se consume ; Et, dévorant maisons, palais, châteaux entiers, Rend pour des monceaux d’or de vains tas de papier.
Il a peint avec une vérité saisissante tous les types de la physionomie humaine ; son investigation philosophique a parcouru tous les rangs de la société ; il met en scène la cour, la ville et la province : bourgeoiset nobles, marchands, médecins et hommes de lois ; pédants, fâcheux, fanfarons, fripons, servantes, valets et maîtres, sans compter les ridicules ou les vices de toutes les conditions et de tous les caractères : bel esprit, faux savoir, avarice, prodigalité, faiblesse, égoïsme, entêtement, malveillance, vanité, sottise, jalousie, libertinage, misanthropie, irréligion, hypocrisie, en un mot son siècle et avec lui l’humanité tout entière.
sans qu’elle employât une seule prière, Ma mère en sa faveur arma la Grèce entière ; Ses yeux pour leur querelle, en dix ans de combats, Virent périr vingt rois qu’ils ne connaissaient pas : Et moi, je ne prétends que la mort d’un parjure2, Et je charge un amant du soin de mon injure : Il peut me conquérir à ce prix sans danger ; Je me livre moi-même, et ne puis me venger !