Un terme, s’il est propre, rend l’idée tout entière ; peu propre, il ne la rend qu’imparfaitement ; impropre, il la défigure. […] Cependant, après le travail opiniâtre d’une semaine entière, un peu de repos leur suffit. […] tout est muet dans la nature entière, Un silence de mort règne au loin sur la terre ; Le chemin est désert ! […] Et jam, les anneaux se replient déjà ou plutôt l’ont déjà enchaîné, tout entier deux fois par le milieu du corps, bis medium amplexi, deux fois par le cou et le dominent encore de leurs têtes altières, cervicibus altis. […] Un citoyen, mal renseigné, ayant annoncé dans Athènes la mort du grand Alexandre, l’orateur Démade s’écria que « si cette nouvelle était vraie, la terre entière aurait déjà senti l’odeur du mort ».
« Il faut, dit encore Cicéron, que le début soit en rapport avec la matière, comme le vestibule ou le portail avec l’édifice ou le temple. » Sa forme même se réglera sur celle du reste de l’œuvre, car le meilleur style de début est celui qui est le plus en harmonie avec la couleur de l’écrit tout entier.
. — On comprend que le sentiment demande une périphrase pour la première idée, et que cette périphrase exprimera nécessairement le contraste entre le repos silencieux de la nature entière et l’orageuse insomnie de l’infortunée : C’était l’heure où tout dort dans une paix profonde ; Un calme universel assoupissait le monde ; Ni les flots de la mer, ni les feuilles des bois N’exhalaient un murmure, une plainte, une voix ; Les étoiles glissaient dans le ciel taciturne, Les troupeaux réunis sous le bercail nocturne, Les oiseaux colorés, les voyageurs errants Qui peuplent les forêts ou les lacs transparents, Mollement engourdis dans leurs muets domaines, Savouraient le repos et l’oubli de leurs peines, Mais la fille de Tyr veille avec ses ennuis110.